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J o . n i . C. J.
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4 c8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . k f
Puifqae vous prétendez recevoir la doétrine evange-
lique vous devez auffi recevoir ce facrement. Car
vangile rapporte queJ.C. dit à Nicodeme : Quicon<lue
ne renaîtra point de l’eau fie de l’efprit, n’entrera point
dans le roïaume des deux. .
Ils répondirent : La do&rine que nous avons apprne
de notre maître eft conforme à l’évangile.Car elle coniîfteà
quitter le monde, réprimer les defirs de la chair»
yivre du travail de fes mains : ne faire tort a perfonne »
fie exercer la charité envers tous ceux qui ont du ze e ,
pour notre inftitut. Nous croyons qu’en gardant cette
juftice on n’a point befoin de baptême ; & que n on
la viole, le baptême ne fert de rien pour le lalut. t
le baptême eft inutile pour trois raifons : la première
eftlamauvaifeviedesminiftres, qui ne peuvent procurer
lefalut: lafecondeeftla rechute dans les vices »
aufquels on a renoncé dans lebapteme : la croifieme »
qu’il ne femble pas qu’un enfant , qui ne defire fit ne
eonnoît pas même fon falut, puiffe profiter de la volonté
& de la foi d’autrui.
A cela l’évêque répondit par un difeours, dont voici
la fubftance. J. C. qui eft jufte par lui-même, & fource
de toute juftice, n’a pas laiffé de recevoir lebapteme,
pour accomplir toute juftice, c’eft a-dire, pour nous en
donner l’exemple. Il a voulu que par ce figne fenfible de
l’ablution du corps,nous connuffions la purification in-
vifible de l’ame ; & faint Pierre ne laifla pas de baptifer
Corneille avec l’eau, quoiqu’il eut reçu le S. Efprit par
avance. L’indignité du miniftre ne nuit point au facrement
, parce que c’eft le S. Lfprit qui opere ; & Judas
baptifoit comme les autres apbrres. Les enfans peuvent
profiter de la foi d’autrui -, comme le paralytique del e-
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vangile & la filledelaCananée.En^n vous qui ne vou- ...............
lez dans l’églife aucuneceremonîe fenfible, pourquoi i ° zJ.
obfervez-vous fi religieufement de vous laver les pieds M*tth' **•u
les uns aux autres? Venant au facrement del’eucharifi
tie, il dit: Quand nous offrons ce facrifice , le pain & <.
le vin mêlé d’eau, fanétifié fur l’autel par la croix Sc les
paroles de J. C. deviennent fon vrai & propre corps ,
fie fon vrai & propre fang , quoiqu’ils paroiffent être
autre chofe. L’évêque répondit enfuite à quelques objections,
& rapporta quelques hiftoires miraculeufes ,
pour montrer la vérité du changement du pain fie du p. *r.
vin au corps & au fang de J. C.
A ce difeours tous les fideles qui étoient prefens fon-
doient en larmes, SclouoientlapuiflanceSc la miferi-
corde de Dieu. L’évêque fe tournant vers les hérétiques,
leur demanda s’ils avoient quelque chofe à répondre.
Ils dirent avec de grands foupirs, que ce qu’ils
venoient d’entendre leur fermoit la bouche , & ils
avoiierent leur faute, fe frappant la poitrine & feprof-
ternant par terre, ilsadmiroientla bonté de Dieu qui
les avoit foufferts fi long-tems à la honte du nom Chrétien;
& ils craignoient qu’il n’y eut plus de pardon pour
eux, après en avoir féduit plufieurs autres. L’évêque
leur dit: Vous auriez raifonde craindre , vous qui défendiez
aux pecheurs d’efperer aucun fruit de la pénitence:
mais fi vous rejettez de bonne foi vos erreurs
pour recevoir la doCtrine Catholique, je vous promets
avec confiance le pardon de la part de Dieu.
Il continua donc de les inftruire, premièrement touchant
leseglifes materiellepqu’ilsméprifoient, comme >
n étant que des amas de pierres, touchant l’autel, l’en- *'4' s‘
cens Si les cloches. Il leur expliqua tous les ordres, d e - c' e'
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