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Mort d'Etienne;
V 11. Jean X I.
pape.
T lo d . v e r f. p.
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L u ttp r . i i t . c. i l ’.
Sup. U v. l i v . ».
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10 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
vo ie Odon à quelque o cca fion , l’évêque eut avec lui
un grand entretien fur la dignité du facerdoce & fur
l’état préfent de l’églife . Odon s’étendit beaucoup à
déplorer les défordres des prêtres, & T urpion fut it
touché de ce difcours, qu’il le pria de le lui donner
par écrit. Odon refufa de le faire fans l’ordre de fon
abbé ; mais l’évêque l’aïant facilement ob tenu , il rédigea
ce difcours en trois livres qui portent le titre de
conférences.
Bernon fe voïant, comme j’ai dit,près de fa fin ..prias
les freres de lui choifir un fucceifeur ; & ils lui amenèrent
Odon comme par fo rc e , criant tous qu’il de-
vo it être leur abbé. Comme il ne fe rendoit pas encore,
il céda à la menace d’excommunication des évêques
qui étoient prcfens. Il reçut la bénédiction abbatiale
étant âgé de quarante-huit a n s , & après là
mort de Bernon il vint s’établir à C lu g n i le principal
de trois monafteres dont il avoit la co n d u ite , &r
en acheva les bâtimens avec des fecours q u il crut
miraculeux,entr’autres trois m ille fous qui lui vinrent
de G othie. Dès-lors le monaftere de C lu gn i commença
à fê diftinguer de tous les-autres, par l’exaéte observance
de la réglé ,T é mulation de vertu entré les
freres, l ’étude de la religion , & la charité envers les
pauvres.
Cependant le pape Etienne V I I . mourut en 931%'
aïant tenu le faint nege deux a n s , un mois & douze-
jours. Alors la praticienne Marie ou Marozie fe fe rv it
du pouvoir abfolu qu’elle avoit à Rome avec Gui-marquis
de Tofcane fon époux, pour faire ordonner pape-
un fils nommé Jean , qu’elle avoit eu du pape Ser-~
gius I I I . quoiqu'outre le vice de fa naiffance il ne fût
" L i v r e c i n q u a n t e - c in q u i e ’me . u
' âgé que d’environ vingt-cinq ans. Auffi n’eut-il aucune
autorité ni aucun éc la t, faifant feulement les cérémonies
de la religion. Peu de temps aprèsfonordination
Gui m ou ru t, & Marozie fe trouvant veuve ,
.envoïa propofer à Hugues roi de Lombardie de l’é-
p o u fe r , promettant de le rendre maître de Rome. Il
accepta la p rop ofition , vin t à R om e , prit poffefïïon
du château Saint-Ange, & y époufa Marozie, qui y
demeuroït pour fafeureté.
A v an t que le roi H ugues vint à Rome, il àvoit don- yi.
n é l’évêché de Verone àH ildu in ,q u i avoit prétendu à ¿cv?wZ.MqK
l ’évêché de L ie ge ,& aïant été obligé d ecederàRicher, c^ r- Loht,’?f-c-
«’étoit retiré auprès de ce prince. Rathier moine de
n 1 1 i C 1 • aft'p' 47®.
Lobes^un des plus fçayans hommes de Ion iiecle,avoit sup,iiv.nv.n.$&
fu ivi Hilduin, pour lequel ils ’étoit toujours déclaré;
Sc le roi H u g u e s , en donnant à Hilduin l’évêché de
Verone,promit à R athier de le lui donner,quand H ilduin
feroit élevé à une plus grande place. Il devint en
effet archevêque de Milan : &c Rathier fut envoie à
Rome demander le pallium , qu’il lui apporta | avec
des lettres du pape Jean, par lefquelles il prioit que
Rathier fût ordonné évêque de Verone. Mais le roi
Hugues avoit changé de difpofition à fon égard , &
voulo ir donner cet évêché à un autre : c’eft pourquoi
cette prière du pape lui fut très-defagreable. T o u te fois
elle l ’emporta à la follicitation de l’archevêque
Hild uin & des grands du roïaume, & Rathier fut or-
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donné évêque de Verone : mais le roi jura q u iin e s e n
féjoüiroitde fa v ie , & ne ceffa de le perfecuter depuis.
I l lui envoïa un état déce qu’il devoir prendre comme
évêque fur les revenus de fon églîfe>voulant qu’il s’engageât
par ferment à n’en jamais demander davantage
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