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$up , liv . y/f 11
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fio> H i s t o iR E E c c i e s i a s t i q o e ;
lais jiafqu’à Notre-Dame de Blaquerne. Le patriarche
fit une proceifion avec ion clergé ; mais au lieu de
p lu ie , on v it une greffe quibrifa lçs arbres ôc les tuiles
des maifons.
L ’eunuque Jean pouffa fon ambition jufqu’à v o u loir
être patriarche d eC P , ôcpluiîeursmétropolitains
entreprirent d é fa ire réüffir fon deflein : les principaux
étoient D emetrius de C y zique & Antoine de N i-
comedie eunuque, qui avoir éce élevé fiir ce fiege ,
fans autre merice, que d’être parent de l'empereur. Le
patriarche Alexis avec fon cierge leur envoïa un écrit
p- qui portoit : Puifque vous prétendez que mon entre«,
dans ce fiege n’a pas été canonique, ôc que je n’y s i
pas été placé parle choix des é v ê q u e s , mais par l’o rdre
de l’empereur Bafile; il faut depofer les métropolitains
que j’ai ordonnez pendanr onze ans & demi de
p on tifica t, ôcanathematifer les trois empereurs que
j ’ai couronnez : alors je céderai le fiege à qui le v o u dra.
Demetrius & les autres aïant reçu cette déclaration
furent remplis de honte & d e c ra in te ; car A lex is
les a voit ordonnez pour la plupart : ils gardèrent le
filence , Teunuque Jean fe défifta de fa prétention.
L’a n 5 j4 « .o u 1058. l’empereur é tant àT h e fla lo n i-
q u e , reçut des plaintes du clergé contre le métropolitain
Tbeophane , qui ne leurpa ïoit pas leurs pênfions.
L'empereur l’exhorta premièrement avec douceur à les
fatisfaire: mais i l s’emporta ôc refufad'obéïr. L'empereur
crut qu’il falioif ofer d’adrefle, & lui envoïa demander,
par un de fesidfficiers cent liv . d’or à emprun-
ïe r , jüfqu’à ce qu’il lui en v in t de C P- L’archevêque
protefta avec ferment,qu’il n’en avoir pas plus de trente
livres : mais l ’empereur envoïa ouvrir fo n t r é fo r , ôc
pn
L i v r e c i n q u a n t e -n e u v i e m ê . | | f
ton y trouva trente-trois centenaires d’o r , c’eft-à-dire,
trois mille trois cens livres. Il prit fur cette fomme tout
ce qui étoit dû au clergé depuis la première année du
pontificat de Theophane ; & les fit païer jufques au
courant : il diftribua le refte aux pauvres, chafla l’archevêque
de fon fiege, le relégua à une maifon de
campagne, ôc mit à ià placePromethée, qu’il chargea
de lui faire une penfion. O n voir par là que l’empereur
Michel avoit de bons intervalles.
L ’empereur Conrad fit épouièr au roi Henri fon fils
en 103 6. Chunelinde fille de Canut roi d’Angleterre;
elle fut couronnée reine. La même année l’empereur
pafïâ en Italie, pour appaifer une révolté generale des
vaiïàux contre leurs feigneurs. Car ils difoient, que il
Tempereur ne voulo it pas leur rendre juftice, ils iè la
rendroient eux-mêmes. Il vint donc avec une armée, &
pafîà à Yerone la fête de N o ë l, où commençoit Tan
1 o 3 y. iuiyant la maniéré de compter de cetems-là. En-
fuite il vint à Milan, où il fut reçu magnifiquement
par l’archevêque Heribert dans l’églifè de S. Ambroifè.
Le même jour le peuple de Milan vint en tumulte demander
à Tempereur, s’il voulo it favoriièr leur conjuration.
Il en fut indigné, & leur ordonna de fè trouver
au Parlement qui iè tiendroit à Pavie.
Là il fit juftice à tous ceux qui lui portèrent des plaintes.
Un comte nommé Hugues, & plufieurs autres Italiens
expoferenr les injuftices que leur avoit faites Tar-
cheveque de Milan : Tempereur l’aïant appelle, lui ordonna
de les fatisfaire tous : il fè retira d’abord, puis il
revint, & dit iniblemment: Ce que j’ai trouvé dans le
domaine de faint Ambrôifè, ou que j’ai acquis, de
quelque maniéré que ce fo i t , je le garderai fûrèment
Tome X II. V u u
x x x v .
L’cmpercuf
Conrad en Italie.
Vippo. p . 440,
Cbr. Saxo, lo j ÿ