
A n. 1052.
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Cbr» Saxo»
Abb, Ufperg».
6 10 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e
une relation, portant que le neuvième de Juin de 1 année
fuivante, O d o n frere du roi Henri, fe tranfporta
par fon ordre au monaftere de faint Denis avec plu-
iieurs feigneurs de ià co u r , pour affifter a la vérification
des reliques du fa in t, que Dagobert avoit fa it
mettre avec celles de íes deux compagnons en deux
coffres d’argent, fermez avec grand artifice , & placez
derrière l’autel dans une grotte profonde., Cette
reconnoiffance des reliques de faint Denis, iè fit en
prefênce de deux archevêques, G u i de Reims Si Robert
de Cantorbery , de cinq évêques, dont le premier
étoit Imbert de Paris , de fix âbbez 8c de plufieurs fèi-
gneurs.
Le pape 8t l’empereur celebrerent à Yormes la fete.
de Noël de l’an 10 52. Le pape dit la meiTe iolemnelle
le jour de la fête , Si le lendemain fit officier Liupold
archevêque de Mayence , parce que c’étoit dans fa.
province : Saint Bardon étoit mort 1 annee precedente
1 o 5 1. le dixième de Juin, après avoir tenu le fiege plus*
de vingt ans, & Liupold prevot de 1 églifè de Bam—
berglui avoit fiiccedé. Comme d on c il officioit a V o r—
m e s , après la première oraifon de la meffe, un de íes
diacres chanta une leçon 5 car c’étoit 1 ufàge de quelques
égliiès d’en chanter plufieurs aux fêtes folemnel-
les : mais comme cet ufàge étoit contraire a celui de
Rome , quelques-uns des Romains qui etoient auprès
du pape, lui perfuaderent d’envoyer défendre au diacre
de chanter. Le diacre qui étoit un jeune homme-
fier refufà d’obéir ; & quoique le pape lui eut défendu:
une féconde fois, il n’en chanta pas moins haut la leçon.
Le pape le fit appeller & le dégrada furie champ.
L ’archevêque de Mayence lui. enyoïa redemander fooe
diacre , le pape le refufa, & l’archevêque prit patien- 7 7
ce pour lors : mais après l’évangile & l’offertoire , )
quand ce vint au facrifice, l’archevêque s’aflît dans
fon fiege, Si protefta, que ni lui ni autre n’acheveroit
cet office , fi on ne lui rendoit ion diacre : le pape
■•céda, 8t le lui renvoia auifi-td t, revêtu de fes orne-
mens, Si l'archevêque continua l’office. En quoi, dit
l ’auteur original , on doit confiderer la fermeté de
l ’archevêque à foûtenir fà dignité, Si l’humilité du
pape, qui v o y o itq u ’il falloit ceder au métropolitain
dans là province.
En cette même occafion, comme le pape 8i Pempe- sÆ c;,r.
reur étoient à Vormes, le pape renouvella les inftan-
ces qu’il avoit faites auprès de l’empereur, pour retirer
l’abbaïe de Fulde, & plufieurs autres terres &m o -
nafteres d’Allemagne, qui appartenoient à l’églife
Romaine : fur quoi ils.convinrent d’un échange ; Si
Bempereur gardant ces terres, en r , V , céda au »papie l p lu- Cb,r.CaR. u.c.
iieurs au delà des monts, entre-autresBenevent pour
Bamberg.
Le pape iê plaignit auffi à l’empereur des violences
desNormansquis’étoient emparez des terres de faint Hiem'
Pierre; & l’empereur lui accorda des troupes pour leur
faire la guerre. Plufieurs Allemans volontaires s’y joignirent
, dans refperance du b u tin , & plufieurs fcele-
rats banis pour leurs crimes ; Si le pape les reçut tous
avec bonté , par le befoin qu’il en avoit pour cette
guerre.
En retournant en Italie , il célébra à Auibourg la l x x x i .
Purification de l’an 10 5 3. & la quinquagefime à Man- c_onciksci’ Ita-
touë. L àil voulut tenir un concile: mais il fut troublé vnau.c.i.
parla faction de quelques évêques qui craignoient ià
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