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48 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
fut l’an 9 14 . Ses pareils étoient de la premiere noblef-
f e , Si dès l’enfance ils le firent élever dans cette mai-
fon de G la ftem b u r i, où demeuroient quelques Hiber-
nois qui inftruifpipnt la jeunelïe. Mais il n’y ayoit plus
de moines, & les rois s’çn étoient approprié les d o-
maines. Dunftan y aïant commencé fes études Si reçu
les ordres mineurs paifa à Çantorberi. auprès de l’archevêque
Ethelme fon oncle paternel , qui le recommanda
au roi Edelftan & le mit à fonfervice, Comme
il réiiffiiToit parfaitement en to u t , fon mérité lui a ttira
des envieux , qui l ’açcufprent auprès du roi d’être
magicien Sc d’avoir commercé avec des démons. O n
dit que le fondement de ce reproche fut ,\qu’en une
certaine occafion, Dunftan axant pendu fa harpe contre
une muraille, elje jofta toute feule , Si chanta un?
antienne.
Il quitta la cour de lui-même, fans attendre d’être
congédié , Si fe retira près d’Elfege évêque de V in -
cheftre fon parent, qui l’exhorta à embraiTer la viç
monaftique ; mais le jeune homme y réfifta quelque
temps croïant devoir fe marier. Une maladie qui le ré-
duifit à l’extrémité, le détermina, Si en étantrevenu ;
il reçut l’habit monaftique de la main de l’évêque, qui
enfuite l ’ordonna prêtrç après les interftices canoniques
, lui donnant pour titre l ’églife de Notre-Dame
de Glaftemburi. Çar les moines, non plus que les autres
, n’étoiem point ordonnez fans piçrç. Après avoir
reçu quelque temps les inftruétions de l ’évêque Elfege,
pour fe fortifier contre les tentations ; il retourna à
Glaftemburi fervir l ’églife de fon titre , près de laquelle
il fe fit une cellule , ou plutôt une cave fi étroite,
qu’elle réifembloit à un fépulchre. Elle n’avpiç quç
eitïq
L i v r e c i n qji a n t e - c i n q u i e’m e . 49
c in q pieds de lo n g , deux Si demi de large, Si la hauteur
neceflaire pour y pouvoir être debout. La porte
fa ifo it un des c o te z , Si avoit de petites fenêtres par où
il recevoit du jour pour travailler. Il jeûnoit Si prioit
aifiduëment, Si cette maniéré de vie.lui attira bien-tôt
,des vifites de toutes fortes de perfonnes, qui publioient
fes vertus.
Son pere Si fa mere étant m or ts , il fe trouva leur
feul héritier ; car en Angleterre comme a illeu rs , les
moines n’étoient point exclus desfucceflions. Dunftan
donna à l’églife de Glaftemburi les terres les plus
proches qui fe trouvèrent être à l u i , Si du refte de fon
-patrimoine , il fonda en divers lieux cinq monafteres,
o ù fe formèrent depuis par fes foins de grandes com-
munautez. Le roi Edelftan lui aïant donné tout ce qui
-étoit de fon domaine à Glaftemburi, il commença
peu de jours après à y jetter les fondemens d’une égliie
plus magnifique , & à y bâtir des lieux réguliers.
Quand tout fut achevé , il y aifembla une grande
communauté de m oin es, dont il fut le premier a b b é ,
Si les conduifit à une grande perfection. La doCtrine
Si la pieté reluifoient tellement dans ce monafte-
r e , que l’on en tira dans la fuite un grand nombre
d’évêques Si d’abbez : enforte que faint Dunftan
fu t le principal réparateur de la religion par toute
l ’Angleterre,
En Orient l’empereur Romain Lecapene , fit venir xxx.
d’Edefie l’image miraculeufe de J. C . que l’on y gar- fcmâldur” cu!eu'
d o i t , & il la fit apporter à C .P . Or nous voïonseeque r0ß nuph.p.
l ’on croïoit de cette image, par un difeours de l ’empe-
Leur Conftantin Porphyrogenete, qui en raconte ainfi SHr-«>■ ¿ “i-
f’hiftoire. Abgar feigneur d’Edeife avpit un ierviteur
Tome X I J . G