
A n .IOIX.
Tapebu conat.
Chr.Caj£, U I I .
e. t7.
X X X V I .
Mort de S. Li-
bentius Unam
archevêque de
Breme.
Sup. I. l v i i . n.
%6.
M a b i lU J&Cm 6 .
p. IX?.
D i t t n » li.b. 6m
p. 80.
Supl. I. l y i . n,
m
4 0 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
Le p ap eS e rg ius lV . étoit mort la même annee io i t ?
le treizième de Ju ille t, après avoir tenu le faint fiege
deux ans & n euf mois. Il fut enterré à S. Jean de La-
tran , & après fa mort les Romains fe partagèrent ;
les uns élurent un nommé Grégoire , les autres Jean
évcque de P o r to , fils de Grégoire comte de T u fcu -
lum. C elui-ci l ’emporta , & étant reconnu p a p e , il
prit le nom de Benoît VIII. ôc tint le faint fiege près
d edouze ans. T o u te fo is la fa èlion de Grégoire s’étant
relevée , Benoît fut obligé d e fo rtird e R om e , & d’aller
implorer le fecours du roi Henri.
A u commencement de l’année fuivante 1013. mourut
S. Libentius ou L ié v iz e archevêque de Breme &
de H am b ou rg , après une longue maladie. La nuit d e
devant fa m o r t , il dit à ceux qui étoient auprès de
lui : Mes enfans, apprenez par mon exemple à ne vous
jamais défier d e là bonté d iv ine. J’a ifu iv i le pape Benoît
exilç en ces quartiers quoique l’on fift pour m’en
détourner. Je l’ai fe rv i tant qu’il a vé cu , ôc après fa
mort j ’ai rendu toutes fortes de fervices à mon leigneur
Adaldague. Il me donna le foinde fes pauvres, puis il
me fit fon camerier : j e lui ai fuccedé tout indigne que
je fu is , par votre choix &c par la grâce du roi. R em e ttons
nous de bon coeur toutes les fautes que nous avons
faites les uns contre les autres. Je vous confeiile d’éli-,
re pour gouverner notre é g life O tton votre confrere,
& de prier Dieu que le roi l’ait agréable. Ils promirent
tous de fuivre ce confeil.
Le faint prélat mourut le lendemain dimanche
quatrième de Janvier, après v in g t-c in q ans de pontificat.
Le roi Henri en aïant appris la nouvelle, le ie -
g re tta Ôc témoigna une grande confiance en fes prie-:
¡1#
L I V R E C I N Q U A N T E -H U I T I EM E . 401
r.es : mais quand O tton v in t fe prefenter à lui avec les
députés de l’églife v a can te , il refufade confirmer ion
éleéfion, donna l’archevêché de Hambourg à U nvan
ion chapelain , & y fie confentir les députés , quoiqu’avec
répugnance. Puis prenant Otton par la main,
il promit de lui faire quelque autre grâce. Il donna
donc à Unvan le bâton p a fto ra l, & le fit facrer en fa
prefence par Geron archevêque de Magdebourg affif-
té de deux évêques. U n van reçut enfuite le pallium
du pape Beqoîc VIII. & tint le fiege de Breme & H am bourg
pendant feize ans. Il étoit d’une grande nobleife,
riche ôc lib é ra l, particulièrement envers fon c le rg é , ôc
fe faifoit aimer de tout le monde.
Pendant les dérnieres années de l’archevêque L ib en tius,
la baffe Saxe iouffrit beaucoup de la part des Scla-
ves. Ca r après la mort de l’empereur Otton III. ces
peuples prenant avantage de la divifion qui fut entre
les Saxons, pour la fucceffion du roïaume , fecoüerent
le jou g , ôc prirent les armes pour recouvrer leur liberté.
Ils y furent encore poulies par la dureté des gou ve r neurs
Chrétiens. Car Bennon duc de Saxe, homme difi
tingué par fa vertu 3c proteèteur des églifes , étant
m o r t, fon fils Bernard m it le païs en trouble , par fa
révolte contre le roi H en r i, & attaqua toutes les é g lifes,
particulièrement celles qui n’avoienc pas voulu
fuivre fon parti. D ’ailleurs oubliant la prudence avec
laquelle fon pere ôc fon ayeul avoient m énagé les Scla-
v e s , il les opprima par a v a rice , & les traita fi cruellement
, qu’ il les mit au defefpoir : tandis que le marquis
Theod or ic ne les traitoit pas mieux dans la Saxe
orientale.
Ges peuples donc encore barbares & foibles dans
Tome X U , E e e
A n . 1013.
Chr.Saxo.ioi
Adamlib. 11.4
35*
XXXVII.
Eglife deSaxe
affligée.
Ibid. c. 30.
Helmcd. lib. I.
C. I 6m