
5 3 1 H l ST OIRB ÉCCLE S I AS T I QUE.
. venant trouver R ich a rd , furent guéris par fes prieresf
i .1041. ^ ^ monaftereétoit plein de troupes de ces malades.
Il leur donnoit à boire du v in où- avoient trempé des
re liq u e s , entre autres de la pouffiereraclée dé la pierre
du fépulchre de N. S. & leur faifoit jurer la treve- On ne
faifoic cette ablution des reliques qu’après la mefle
mais il y avoit toujours un vaiifeau plein de ce breuv
a g e , pour fatisfaire à la dévotion des malades, qui ar-
rivoient àtousmomens.
c WmW'r r Saint O d ilon v en o it de refufer l'archevêché de Lion.-
S .O d i l o n x e t u i e \ 1 i l » l A 1 1 J /* l’archevêché de Apres la. mort de 1 archeveque Bouchard, ce grand lie-
eut, t «. § e fut-difputé par plufieurs contendans Iqui n’avoient
autre mérité que leur ambition. Le premier fut Bouchard
neveu du défunt évêque d’Aoufte , qui quitta
fon fiege & s’empara i-nfolemment de celui de Lion ÿ
mais après avoir fait beaucoup de maux , il fut pris par
les vaflaux de L’errvpereur, & condamné à un exil perpétuel.
Enfuite un comte nommé Girard y mit de là
feule autorité fon fils encore enfant ,-quipeu de teras
après fut réduit ¿ s ’enfuir Sc fe cacher. Le pape informé
de ces défordres , fut confeillé par des gens de bien
d’emploïer fon autorité, pour faire enforte que l’abbé
O d ilon fut facré archevêque de L y o n , furvant le d é fit
de tout le clergé & de tout le peuple. Auffi-tôc le
pape lui envoïa le pallium & l’anneau, avec ordre d’accepter
cette dignité. Mais lé faint homme confiderant
la profeffion humble qu’il avoit embraifée, refufa ab-
folument l’a r ch e v ê ch é , & garda le pallium & l’anneau,
pour le futur archevêque.
Le pape, c’étoit Jean X IX . écr ivit fur ce fujet à l’ab-
a. b é O d i l o n en ces termes : Saint Grégoire nous enfer-
gq e que plufieurs chofes paroiifoient bonnes:q.ui neIa
L i v r e c i n q u a n t ê -n e u v i e ’m e : 533
font pas : Ôc qu’y a -t’il de meilleur en un moine que
l’obéiiïance ?■ Vous lav e z combien faint Benoît la re-
leve. Nous avons appris l’injure que vous avez faite à
l’églife de L io n , qui vous demandoit pour époux, 51
dont vous refufez le gouvernement par attachement
a votre repos. Je ne dis point que vous a v e z méprifé
l’autorité de tant de prélats, qui vous priaient d’accepter
la dignité épifcopale: mais nous ne pouvons laiffer
impunie votre deibbéïflfance à l’égard de l’églife R o maine
& de nous, fi vous ne la réparez parla loumif-
a
fion. -\Autrement vous vous rendrez coupable de la perte
de tant d’ames, à qui vous pourriez être utile par votre
exemple & votre doétrine. Je laiffe le relie à dire à
eveque Geofroy , qui vous expliquera ma vo onte
vous &c à vos confrères. Nonobllant cette lettre fi
prenante , Odilon perfiftadansibn re fu s r& le pallium
avec l’anneau demeurèrent à C lugn y.Cep end an t Henri
roi d’Allemagne & d’Auitrafie , qui comprenoit la
B o u rg o gn e , affligé de v o i r l’églife d eLyon ainfi aband
on née, voulut en donner la conduite à Halinard abbé
de faint Beni-gnede Dij.on. Mais il reprefenta qu’un
moine comme lui , é to it incapable d’une fi grande
charge & qu’il valoit bien mieux la donner àOdalrie
archidiacre d e ’Langres, qui avoit l ’â g e , la vertu Si la
fcience , & qui fe trou voit alorsàBeiànçon oùécoit le
r o i , mais* il n’en étoit pas allez connu. Le roi admirant
ce delîntereffement, Sc voïant qu’Odalric étoit fouhaf-
tepar les évêques & par le peuple , pour l’archevêché
de L y o n , le lui donna; Si ilgouv e rn ad ign em en t pendant
cinq ans.
L abbe Richard avoit aulfi refufé l’évêché de Verdun
-i mais il faut reprendre la fuite de fa vie. il
X x x il;
Glab. Y.
; op-
XLiir.
Fin de Richard
abbé de Verdun,