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<?4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
— — où l’affaire des archevêques de Reims fut examinée
par les évêques. Hugues y produifit de prétendues
I P l f lettres d’Artaud au pape, portant qu’il renonçoit à l’ar-
cheyêçhé ; niais Artaud protefta qu’il ne les avoit jamais
dictées ni foufcrites. On ne put terminer l’affaire
en cette affemblée, parce que ce n’étoit pas un concile,
Si onen ind iqu au n pour la mi-Movembre. Cependant
on ordonna qu’Artaud demeurerait en poffeifion du
fiege de R e im s , Si on permit à Hugues de demeurer
, 4 à Moufon; Le concile fe tint à Verdun : Robert ar-
l2?" chevêque de Treve s y préfida avec Artaud Si Odolric
archevêque d’A ix réfugié à Reims : les évêques étoient
Adalberon de M e tz , Goilin de T o u l , Hildebalde de
Munfter Si Ifraël évêque dans la grande Bretagne;
e’étoit fepc en tout. Brunon abbé frere du roi Octon ôc
deux autres abbez y affifterent. L’archevêque Hugues
cité à ce concile par deux évêques n’y aïant pas voulu
venir : on .confirma à Artaud la poffeifion du fiege de
Reims ; ôc on indiqua un autre concile pour le treizième
de Janvier.
Il fe tint à S. Pierre près de Moufon par Robert archevêque
de Treves avec les évêques de fa province ôç
quelques-uns de celle de Reims. L ’archevêque Hugues
vipt lui parler fans vouloir entrer dans le concile ;mais
jl Cnvoïa aux évêques de prétendues lettres du pape
A g a p i t , par un de fes clercs qui les avoit apportées de
Rome. Elles contenoienc feulement un ordre de rendre
à Hugues le fiege de Reims, Se ne parurent point
conformes aux canons. Les évêques aiant pris le con-
feil des abbez & des autres habiles gens qui étoient
au concile répondirent ; qu'ils avoient un autre ordre
du pape apporté parErideric archevêque de Maïençe ,
L i v r e c i n q u a n t e - c i n q j j i e ’m e . ¿5
& reçu par Robert de Treves en prefence des r°is Si *7------------“
des évêques de Gaule & de Germanie ; ôc qu’ils l ’a—
voient déjà en partie exécuté. Il n’e il donc pas rai-
fon n ab le , ajouterent-ils, d’avoir plus d’égard à des
lettres furprifes par l ’adverfaire d’Artaud ; Si il faut
achever la procédure canonique que nous avons commencée.
On fit lire le canon dix-neuviéme du concile
de Carthage touchant l ’accufateur ôc l’accufé ; Si en
confequenee on jugea qu’Arcaud devoit conferver la
communion ecclefiaftique Ôc la poffeffion du fiege de
R e im s ; mais que H u g u e s , qui étant appelle à deux
conciles avoit refufé d’y venir , devoit être privé de la
communion Si du gouvernement de l’églife de R e im s ,
jufquesJà ce qu’il vînt fe juftifier devant un concile
général, qui étoit indiqué au premier jour d’A ou ft.
Les évêques firent écrire en leur prefence le canon du
concile de Carthage , y ajoutant leur d é c re t, Si l’envoïerent
à Hugues. Il renvoïa le lendemain ce papier
à Robert ; lui mandant feulement de bouche , qu’il
n’obéïroit point à leur jugement. L’archevêque Ar- Liuu.Art.p.ep,
taud envoïa auili fes plaintes à Rome par des ambaffadeurs
du roi Otton. Ilstrouverent Agapit I I .fu r ie faint
fiege. Car Etienne V I I I . mourut en 943. après l’avoir p^Jr.c««?;
tenu trois ans ôc quatre mois ; Si Marin II lui lucceda.
Pendant trois ans ôc demi que dura fon ppntific
a t , il ne s'appliqua qu’aux devoirs de la religion , à
réparer les églifes ôc à affilier les pauvres. Il mourut jrU.chr,
en 946. Si eut pour fucceffeur Agapit qui tint le faint
fiege n e u f ans ôc fept mois.
C e pape envoïa au rai Otton pour légat Marin évê- xxxvi.
que de Polymarthe ou Bomarfo en T o fcan e , afin'd’.if- hci™cie ~
fembler un concile général ; Si il y appella par fes Ict-
Tome X I I , I