
A n . 1050.
lt0l>Sac*.tOj, 1.0.
1189,
^Vita'lib» î ï i C.6.
L X X .
Xettrcsde Be-
-renger.
¿Durand*
y g q / H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
porter la croix devant lu i, & écrivit aux-evêques 3c
Yenetie & d’Iftrie de lui obéir comme à leur primat.
Apud Lanfr» p.
X4. to. 9. conc.
p iOj6,
Après ceconcile.le pape Léon palTà les Alpes & vint
à T o u l , où ilaccorda un privilège au monaftere de S.
Manfui en datte du vingt-deuxième d’Oétobre 1 o 5o.
Il transfera auiü folemnellement lesreliques de S. Gérard
évêque de T o u l , .qu’il avoit canoniféau concile
de Rome. Enfin il demeura en Lorraine & en Allemagne
julqu’au mois de Février de l ’année fuivante.
EnErance o n parloir beaucoup de l’herefie de Be-
renger, qui commençoit à s’étendre fecrettcment , &
les gens de bien en étoient alarmez. Le .roi Henri en
ayant oüi parler, de l’avis des évêques & des lèigncurs
de fon royaume, indiqua un concile.à Paris pour le ici-
ziéme d’Ocbobre, ôc ordonna àBerengerdes’y trouver.
Cependant Berenger écrivit en ces termes à Afce-
lin moine du Bec» qui avoit aiïifté à la conférence de
Briône.
Il aur.oit fallu vous écrire bien autrement, il la puif-
iance divine m’en avoir laifle la liberté p mais puifque
cela n’eft pas, j’ai cru vous devoir écrire comme-je puis,
pavois donc refolu en paifantchez v o u s , de ne traiter
deTeuchariftie avec -qui,que ce fû t , avant que de latis-
fa ire , félon révangile .&i’apôtre , aux évêques que j’al-
îpis trouver. De là vient que je ne vous,ai prefquerîen
oppofé ni accordé dans cette conference où vous étiez
venu i l indignement, pour ne pas dire le reûe, comme
vous verrez bien,fi vous yfaitesreflcxion. Ç ’eft la conférence
de Briône. Il continue : De là vient auili que je
n’ai rien dit fur cette propofition làcrilege de Guillaume
, que toute perfonne doit s’approcher à Pâques de
la fainte table.. C? Guillaume ¿ toit un autre moine du
Bee
L i v r e c in q u a n t e -n é u v i e’ me/ j8j
.B e c ,'d ep u is abbe de Côrmeilles. Berenger continué : •
Pour venir donc au fa it, jai appris que Guillaume A n . 1050.
m accufe à p re fe a t, de n'avoir pû n ie r , que Jean Scot
ne foit heretique; vous m''êtes témoin que cela eft faux,
fi vous vous ibuvenez bien de mes paroles ; quoique
voüs-meme teniez Jean Scot pour heretique. Je prie
Dieu de ne vous pas permettre d ’ignorer plus long-
tem s , combien ce fentiment eft inconfideré, impie &c
in d ign e de votre facerdoce. Car vous dementez toutes
les raifons d e là na ture, la d o d r in e de l’évangile & de
1 apôtre ; Ci vous croyez avec Pafcafece qu’il s’imagine
- ui feu l, que dans leik crcment du corps du Seigneur ,
la fubftance du pain fe retire abfolument. Or vo ici ce
que j ai dit de J e a n ,q u e je n’avois pas vû entièrement
tout c e q u i la é c r i t , com m e ile ftv ra ien co re à p re fen t;
& que ce que j ’en avois vû fur ce fujet, je pouvois le
montrer dans les écrits de ceux que l’on devoir tenir
pour heretiques fi Jean l’é to it, comme j’avois marqué
dans m ale ttre à Lanfranc, c’eft à-dire, faint Ambroife,
faint Jerorne & faint Auguftin.
Il continué : Je difois au refte, que fi je trou vois dans
Jean Scot, quelque chofe qui ne fût pas aifez exaéfc, je
le defapprouveroisfacilement.En parlant ainfi je d ifois
v r a i , & j e y ito is d’entrer en paifant dans aucune dif-
euflion , poux la raifon que j ’ai dite. Ce brave homme,
c eft G uillaume , avança feulement deux propofitions
qu il avoit oüi dire que je ioutenôis. Que les paroles
memes de la confecration prouvoient que la matière
du pain ne fe retire pas du facrement , & que la v e rg e
epiicopale n’eft pas le foin des arnes. Quant à la première
propofition, j e l ’ai foûtenue, commevouspou-
y e zv o u s en fouyenir; & elle eft fi c la ire , qu’un jeune
T om eX U , E E e e