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558 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e : ;
lien député desRomains,Eberhard archevêque deTre-
ves, Ad alberonévêque de M e ts ,ó cT h ie r ry deVerdun.
Brunon partit d eT o u le n habit depelerin pour aller
à R om e , s’occupant continuellement de prières pour
le falut de tant d’ames dont il étoit chargé. A Aufr
bourg étant en o ra ifon , il entendit une vo ix qui d i-
foit : Le Seigneur dit : Je penfe des penfées de paix ; &
le refte de cet introït tiré de J é r em ie , que l’on chante
aux derniers dimanches d’après la Pentecôté. Encouragé
par cette révélation, 6c. accompagne d u n e infinité
de perfonnes qui accoutoiént de toutes p a r t s ,il
arriva à Rome. T ou te la v ille v in t au-devant de lui
avec des cantiques de jo ie ; mais il defeendit de chev
a l , &. marchalong-temsnuds pieds. Après avoir fa it
fa pr ie re , il parla au clergé ôc au peuple , leur expofa
le choix que l’empereur a v o itfa it de fa perfonne, les
priant de déclarer franchement leur vo lon té quelle
qu’elle fû t; ôc ajouta , que fuivantles canons , l ’élection
du clergé ôt du peuple doit preceder tout autre
fuffrage; ôcque comme il n’étoit venu que malgré lui,
il s’en retourneroit vo lon tie r s , à moins que fon élection
ne fût approuvée d’un confentement unanime.
O n ne répondit à ce difeours que par. des acclamations
de joie ; ôc il reprit la parole, pour exhorter les
Romains à lacorreétion des moeurs, ôc demander leurs
prierês. Il fut donc intronifé le douzième de Février
1049. qui étoit le premier dimanche de Carême , il
prit le nom de L edn IX . ô ttin t le fa in t fieg e c in q ans.
Quand il a r r iv a i Rqme ,/ibne trou va rien dans les
coffres de la chambre apoftolique, 6c tout c eq ü il a-,
v o it apporté avec lui, étoit confumé tant aux frais du-
v o y a g e qu’en aumônes, il ne r tfto it rien non plus a.
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L i v r e c i n c î ü a n t e - n e u v i e ’m e . è p
Æeuxde fa fuite: m a ïs ié jo u r qu’ils étoient prêts à l’a- A n . 104?*
bandonner pour fe retirer-fecretement, arrivèrent les
députez des nobles de la province d eB en e v en t, avec
des prefens magnifiques pour le p a p e , dont ils de-
roandoient labene-diétion ôc laproteéfcion. Il fît des reproches
aux liens de leur peu de f o i , leur apprenant
par cet exemple , à ne fe défier jamais de la Providence.
Dans la fu ite , comme fa réputation attira à Rome
un nombre extraordinaire de pè le r in s , qui mettoient
quantité d offrandes a fes pieds j-.il n’en prenoit rien
pour lui ni pour les liens, tout etoit pour les pauvres.
La fécondé fenlained après Pâques, qui cette année fy .
1049. fut le v in g t-fix iém ed eM a r s , le pâpe Léon IX. f1“nci,c ^ R°*
tint un concile a R om e , ou i l appella non feulement u. s. t.
les eveques d’Italie , mais Ceux de Gaule ; ôc on y dé- I9+5-
clara nulles toutes lesordinationsdesfimonïaques; ce u-rmm cir
qui caufa un grand tumulte. Les prêtres 6c même les ÎOiiSm
évêques difoient que les fo n d io n s ecclefiaftiques , 6c
principalement les meffes* alloient ceffer prefque en
toutes les eglifes , ce qui mettoit tous les fideles au de-
ie ip o ir ,S c ten d o itau ren v e r fem en t de la religion. A -
pres de longues difputes, on reprefenta au pape le d é cret
de Clement II. favoir,que ceux qui étoient ordonn
e z parles fimoniaques, pourroientexercer leursfon-
étions après quarante jouis de penitence. C e qui fut
lu iv i par Léon IX. En ce m êmeconeileilo rdonn a que
tous les clercsqui quiteroient les heretiques pour fe réii-
n i r à l eglife cathodique, demeureroientdans leur rang;
mais fans'pouyoir erre promus aux ordres fuperieurs.
En ecmerae con c ile le pape approuva la tranfh tion
de Jean eVeqùe d eTo fcana lle au fiege de Porto, comme
utile ôc meme ne'eeffajre ; confirmant à lui 5c à fes