
A N. 283.
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M o r e d 'O t i o n I I .
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TV/« S. 'Vdal. », 78 ». 84. yiff. y.
*£?. Bsn. p. 456.
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xiS H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
de du clergé <5cdu peuple avec les ordres du duc. L ’empereur
leur accorda ce qu’ils demandoient, & donna à
Adalberc l’anneau & le bâton paftoral : puis il le fit fa-
crer par V ille g ife archevêque de Maïence, dont il
. etoit fuffragant, & qui fe trouva prefent. Etant de retour
il entra à Prague nuds pieds, & fut intromfé avec
une grande joïe de tout le peuple.
^ La fuppreihon de l’évêché de Meribourg fu t regardée
par quelques-uns comme la caufe des malheurs qui
arrivèrent cette année à l ’empereur Otton ; on prétendit
que S. Laurent patron de cette églife en vengeoit le
deshonneur, & qu’il s’en étoit expliqué à un faint per-
fonn age, a qui il avoir apparu. C e qui eft certain, c’eft
que 1 empereur aiant livre bataille en Calabre aux
Grecs & aux Sarraiîns venus à leur fecours, fut d é fa it,
& eut grande peine à fe fauver
En ce combat périt Henri évêque d’A u ib o u rg , fils
du comte Bouchard, qui après la mort de faint Udalric
lui procura cet evêché par de mauvaifes voies. Il n’y
fut jamais paifible , étant continuellement attaqué par
les feigneurs voifins, qui ufurpoient le temporel defon
eglife. Enfin pour s’attirer la protection de l ’empereur ,
il s’attacha à fon ferv ice, jufques à le fuivre dans fes
voiages de guerre. Il fit donc avec lui cette campagne;
mais il ne parutplas après le combat, & o n n ep u tfç a -
vo ir j s il avoit été tué ou pris par les Sarrafins. L ’em-
rcur après cette défaite revint en Lombardie, & tint
une affemblee a V e rone , où il fit élire empereur fon
fils Otton III. qui étoit en Allemagne, & qui fut couronne
a Aix-la-Chapelle le jour de Noël la même année
par V illegife archevêque de Maïence & Jean archevêque
de Ravenne.
L i v r e c i n q u a n t e - s i x i e ’m e . z i<>
Cependant l ’empereur O tton II. retourna à Rome , -------------- -
où il tomba malade, & fe Tentant à l’extrémité, il par- A n . <>83.
tagea en quatre tout fon argent.. I l en donna un quart
aux ég life s , un aux pauvres, un à fa chere foeur Ma-
thilde, & le quatrième à fes ferviteurs. Enfuite il fit fa
confeifion en Latin devant le pape & les prêtres ; ôc
aiant ret^u deu x la b fo lu t io n , il mourut le vendredi
feptiéme de Dé cembre, aïant régné dix ans & fept
m o is , depuis la mort de fon pere. Il fut enterré dans
le parvis de 1 eglife de faint Pierre, & devant fon fe-
pulchre , qui eft de porphyre , on peignit en mofaï-
que un Ch rift debout, qui donnoit fa bénédiction i
ceux qui entroient dans l’églife. C e prince étoit fort
inférieur en mérité à l’empereur O tton I. fon pere.
Otton III. n’avoit que quatre ans quand il fut cou- lviii
ronné roi de Germanie; & quelque temps après l ’im-
peratrice Theophanie fa mere lui donna pour précep- m- -
teur le prêtre Bernoüard. Il étoit de la première no- v^ ^ c'J i aa'
bleffe de Saxe, neveu de Folcmar, qui fu t évêque d’U- ” ? 101
t r e d en 5 7 7 . & tint ce fiege douze ans. Cet oncle donna
le jeune Bernoiiard a Ofdag eveque d’Hildesheim ,
cpii le mit fous la conduite de Tangmar ch e f de fon
école : celui-ci cultiva avec grand foin le beau naturel
du jeune homme, en qui il trouva une mcrveilleufe ouverture
pour les fciences & pour toutes lortes d’arts.
Car il ecriyoit Bien, il p e ig n o it, il entendoit les bâti—
mens, ile toit propre aux affaires, c’étoit un genie uni-
verfel, V ille gife archevêque de Maïence le tint quelque
temps auprès de l u i , & lui donna les ordres , même
la prêtrife. Après quoi Bernoiiard retourna auprès
d’Adalberon comte palatin fon aïeul materne l,
qui bien qu il eut beaucoup d’enfans avoit pour lui
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