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Cedr• p .y i 7.
V.
Synode <T Arras#
tyn. Atreb. to.
23« Spieil. . init
4 5 « H i s t o i r e E c c l e s i à s t i q ü e :
the fucceifeur deSergius. Car celui - ci aïant tenu
v in g t - c in q ans entiers le fiege de C P. mourut au mois
de Juillet indiétion fécondé , l ’an du monde « 5 1 7 . de
J elus-Ch rift 1019. ôc ordonna patriarche E u ftathe,
q ui étoit le premier des prêtres de l’églife du palais : il
tint le fiege fix ans & c inq mois , 5c mourut au mois
de Dé cem b re«534- 102.j in d iitio n neuvième. Peu de
jours aprè s, l’empereur Bafile tomba fubitementma lad
e; Ôc le moine A le x is , abbé du monaftere de Ütü-
d e , l’étant venu v ifite r avec le c h e f de S. Jean-Bapti-
i l e , il le déclara patriarche , ôc l’envoïa intronifer fur
le ch am p , par le protonotaire Jean fon miniftre d’état.
L ’empereur Bafile mourut le foir m êm e , aïant
v é cu foixante ôcdix ans , 5crégné c in q u an te ; 5c fut
en te r ré , comme il avoit defiré, dans l’églife de S. Jean
à l’Hebdome. C e prince eft fameux par fesviôboires
contre les Bulgares. S o n fre reC on ftan tin , q u ire gn o it
avec lui depuis cinquante a n s , en régna leul encore
tro is ; Ôcle patriarche A lexis tint le ficge deConftan-,
tinople dix-fept ans.
En France l ’hérefie qui a vo it été d é co uv e r te , 8c reprimée
à Orléans deux ans au p a ra v an t, n’étoit pas
é te in te ; 8c on en trouva des feétateurs à Arras en ioz j .
Gérard qui en étoit évêque aulïi-bien que de C am b ra i,
a voit été inftruit dans l’école de Reims fous l ’a rche v ê que
Adalberon dont il étoit parent. C e t évêque aïant
paifé à Cambrai la fête de N o ë l 8c celle de l’Epiphan
ie : v in t faire quelque féjour à Arras : où s’entretenant
des devoirs de fon minütere, il apprit qu’il ji étoit
venu d’ Italie des h om m e s ,q u iin trod u ifo ien t une hé-
refie nouvelle; faifant p rofeifion d'une certaine ju ilic e ,
par laquelle feule ils prétendoient qu on étoit purifié ;
ÔC
L i v r e c i n c i u a n t e -n e u v i e ’ m e ; 4<7
8c ne reconnoifloient dans l’ég life aucun autre facre- T----------
ment utile au falut. L ’évêque Gérard ordonna de cher- 102 Jcher
ces heretiques , 8c de les amener en fa prefence :
eux fachant pourquoi on les ch e r ch o it, fe diipofoient
à s’enfuir fecretement : mais ils furent prévenus 8c
amenés à l’évêque. Comme il étoit alors fort o c cu pé
d’autres a ffa ire s , il fe contenta de leur faire q u e lques
queftions fur leur créance : 8c voïant qu’ils é-
toien t dans l ’erreur, il les fit mettre en prifon jufques
au troifiéme jour. Le lendemain il ordonna un jeûne
aux clercs 8C aux m oines: pour la converfion de ces h e retiques.
J Le troifiéme jo u rq u ié to it un dimanche , l’évêque
v in t a 1 eglife de Notre-Dame revetu de fes ornemens,
accompagné de fes archidiacres, auiïirevê tu sa ve c les
c ro ix 5c les évangiles, ôc environnas de toute la m ultitude
du clergé ôc du peuple. On chanta le pfeaume
Exurgat Deus : puis l’év êque s’étant affis avec les abbés
Sc les autres félon leur ran g , il fie amener les prifon-
n ie r s , 8c fit au peuple un iermonfur leur fujet en g énéral.
Enfuite s’adreflanc aux prifonniers , il leur demanda
quelle écoit leur do&rine ôc leur cu lte , ôc quel
en étoit l ’auteur. Ils répondirent , qu’ils é to ien td ifc i-
ples d’un nommé Ganduife d’Italie ; ôc qu’il leur avoit
appris à ne recevoir point d’autre écriture que les
évangiles ôc les écrits des apôtres. Mais il étoit venu à
la connoiffance de l’év êq u e , qu’ils rejettoient le baptê^
m e , l’eu ch a riftie ,la penitence, le mariage , ôc qu;ils
méprifoient les églifes , ôc ne reconnoiffoient point
pour faints les Confeifeurs, mais feulement les apôtres,
ôc les martyrs. C ’eft pourquoi il les interrogea fur ces
articles; ôc commençant par le baptême, il leur dit.:
TomeXll. M m m
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