
i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
dre que les biens de l’archevêché ne fuffent divifez &
donnez à desctran ge rs rHebc rt eut affez d’autorité-
pour faire éli're archevêque de Reims fon cinquième
fils nommé Hugues , quoiqu’il n’eût pas encore cinq
ans: puis fis allèrent en diligence crou v e r le ro iR aou l,
pour avoir fon agrément. Le roi par le confeil des
deux êvë'qûes approuva l’éleétion de cet en fa n t , &
donna au comte Hebert fon pere l’ad’miniftrationde
l ’arche vêeÎié.- Le comte Hè.bqrt efivoïa à Rome des
députe? dsTégiife de & évêque de
’ SoiiTons pour demander la confirmation dè cette
élection dbrit ils portoient le décret. Ils'obtin rent
du pape Jean X . ce qu’ils defiroient, & il caromit 1 e-
vêque A b b o n , pour exercer les fonctions epifcopales
dans l’archevêché de Reims.
• Tandis qu’ils croient a Rome , ils furent témoins
de la révolution qui y arriva. Car les Italiens aiant
chailé Rodolfe roi de Bourgogne , après qu’il eut régné
deux ans en Italie*, appcllerent en 916. Hugues
comte d’Arles fils du comte Thibaut Si de Berte fille
du roi Lothaire & de Valdrade. Hugues vint par mer
en Italie , & arriva à Pife , oùfe trouvèrent des députez
du pape Jean Si de la plûpart des feigneurs, qui
l'invitèrentà accepter le gouvernement du païs ; & il
fu t reconnu roi à Pavie d ’un commun confentement :
puis le pape le vint trouver à Mantouë ; où il fit alliance
avec lui. Hugues regna vingt ans en Italie : il
étoit brave, r u f é ,liberale, protégeant leslettres Scia
religion ; mais adonné aux femmes.
Son roïaume nesetendoit gueres hors la Lombardie
, &i il n’étoit point maître de Rome. C ’étoit Gui
fon frere utérin , qui y. commandoit. Car Berte fa.
L i v r e c 1 n qju a n t e- c ï n cjjr 1 m k e. 3
tnere époufa en fécondés nôceS Adalbert marquis de ---------------
T o f c a n e ,& en eut ce f i l s , qui lui fucceda. Il étoit A n . 512.6.
donc maître de Rome-avec Marozie,.qü’il;avoit épou-
fé e , quoique de fon perë Adalbert ellecut un filsnom-
mé Adalberic. Gui & Marozie réfbluréntde fe défaire
du pape Jean : étant jaloux du pouvoir qu’il don- y*jw| m.t.is.
noit à Pierre fon frere. Un jour donc que le pape étoit
-avec lui &• quelque peu d’autres , daris le paliis'dé “
Latran , des foldats de Gui Si de Marozie entreront -,
q u i tuerent Pierre aux-yeux du pàpe ,' le prîrént ltiimême,
&c le mirent en prifon , où il mourut quelque
temps après en 512.9. aïant tenu le faint fiege un peu Frod. chron. an*'-
plus de quatorze-ans. On dit qu’ôn l ’étouffâ en luii ,l8'
mettant un oreiller fur le vifage. Son fucceffeUr fut
Léon V I . qui mourut après' fépt mois & cinq jours
de pontificat : puis Etienne V I I . tint le fàint fiegé u. verf.p. 607,
deux ans.
Cependant Vig e r ic évêque 'de Metzétarit riiorf en ni.
1 • t t ■ r » . ,\ i,zi. 4» • 1 1 *Bernon évêque de 5? 1 7 . le roi Henri , lans ^ a r r ê té a 1 ekC%ion des ci- Metz,
to ïen s , donna l’évêché à un ermite nommé Bcrnon, as. ss. Bea./tc.
qui vivoit en grande réputation defainteté,furle mont SFrcd.llro».^,
Eccel près de Zuric. Il avoir fucccdé'dans ce d efert’à
S. Meinard ou Meginrad tué pat dès vouleurs en* 861.
Bernon quitta l’églife de Srrafbourg, dom il étoit chanoine
, pour paifer à cette folitude, & y demeura près
de vingt ans: pendant lefquelsil défricha le lieu, & en
fit un monaftere. Maiscommeilavôi't été pourvu de
l’évêché de Metz parTaütorité du rfii malgré lësha-
bitans, dès l’année fuivante 522.8. des ¡péchans lëfur-
prirent fecretement, lui arrachèrent les yeux 8k. d’autres
parties, & le mirent hors d’état d’exercer Ces fond
io n s . On tint un concile | Duiibourgfur lé R f iiii,