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ces des princes contre les rapines , les opprelïions des
pauvres , & l ’ufurpation des biens confacrez a Dieu. |
Mais ces lo ix s ’obfervoient m a l, &c ce fut du tems du
roi R o b e r t , que l’on commença , principalement en
A q u ita in e , à emploïer un remede plus efficace. J’en
trouve le premier règlement dans un fynode tenu au
diocefe d’Elué en Rouffillon l’an 1 0 2 .7 . le feiziéme de
Mai.
Oliba év êque d’Aufone , aujourd’hui V i e en C a ta logne
, prefidaà c e fy n o d e , au lieu de.Berenger évêque
d 'hlneabfent outre-mer : l’a rch ip fê tre , ^archidiacre 6c
les autres chanoines y affifterent, 6c le peuple y e to it
prefent. On confirma les llatuts que ces deux évêques
avoient déjà f a i t s S c q u i é to ien t mal obferve z ; & on
ordonna que dans tout le comte de Rpuflillon perion-
ne n’attaqueroit fon ennemi depuis L'heure denone du
famedi,, jufqu e sau lu n dià l’heure de prime, pour rendre
au dimanche l’honneur convenable. Que perfonr
ne n ’attaqueroit, en quelque maniéré que ce f û t , un
moine ou un clerc marchant fans armes » ni un h om me
allant à l ’églife ou en reven ant, ou marchant, avec
des femmes iqu e perfonne n’attaqueroit une églife ou
les maifons d’alentour à trente pas. Le tout fous peine
d’excommunication, qui au bout de trois mois fera
convertie en anathême : mais pendant les trois, mois
on fera des prières publiques pour la converfion des
excommuniez.
Le moine Glabert qui v iv o it dans le même tems ra-
p o r te , que vers l’an 1030. le dérèglement des faifons
caufa une famine affreufe; juibues-là que plufieurs en
France furent brûlez publiquement, pour avoir mang
é de la chair humaine. Comme o n ne pouvoir fuffi-
L i v r e c i n q u a n t e n e u v i è m e . jo>
f e a enterrer les c o rp s , des perfonnes charitables bâtirent
en quelques lieux des cha rn iers, où on les jettoic
en confufion. Pour fu.bvenir à la mifere publique , on
vend it les ornemens deséglifes,- 6c on vuida leurs tre-
fors, fuivant les décrets des peres. C e tte calamité dura
trois ans : mais loin de fervir à la converfion des homm
e s , elle ne fit que les endurcir pour la plupart & les
rendre infenfibles.
La fberili te fut fuivie d une grande abondance3 ôc
alors Les évêques ôcles abbez commencèrent en A q u itaine
àaflembler des conciles. Qn ordonna enfuite d’en
tenir dans la province d ’A r le s , dans celle de L y o n , par
tout le roïaume de Bourgogne , 6c jufques aux extre-
mirez de La France. Les ieigneurs étoient in v ite z à s’y
trouver a vec les évêques , & le peuple s'y rendit a ve c
joie; Tous , grands & p e tits , étoient d’iipofez à recevo
ir l’ordre des évêques , comme s’il v enoit du ciel :
tant ils craignoient de retomber dans la mifere paffée.
Ou drelfa donc des articles, tant des crimes que l’on
devoit é v ite r , que des bonnes oeuvres que l ’o n d e vo it
promettre à Dieu.. Le principal article étoit de la p a ix
que les hommes de l’une 6c de l’autre condition, j ;en-
tends libres ou feifs» devoient inviolablement garder :::
marchant fans armes 6c fans crainte , quelque différend!
qu’ils eu(Tent auparavant-
Glabert a jo u te ,q u e ceux qui pilleroient ou ufurpe-
roient le bien d’autrui-, devoient être punis fuivant les
loix , des peines pécuniaires ou corporelles. Que les-
egiifes dévoient êcre des lieu-xde fureté, pour tous ceux
q u l s ’y refugieroient, quelque crime dont ils fuiTenc
prévenus, excepté d’avoir violé cette paix. Car ceux-
là. devoient être pris même à l’autel.- Les c le r c s , les-
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