
A n . i o '^o .
Si/p. n. 6r*.
LXVI.
Concile de
Rome.
Herm. contr.an.
1050.
Ljznfr. deCPXpx
4..
580 H i s t o i r e E c c l e s ia s t iq u e .
l’exhortant à n’avoir point de fentimensiluguliers; &
ajoûte : Vous dites que vous vo y e z ce iâcrement avec:
d’autres yeux que le commun. J’en parle par experienr
ce,je vous ai o ü i, fans quoi je ne le croirois pas. Hugues
de Langres avoit compofé cet écrit avant le concile de
Reims de l’an 1045).. où il fut depofé pour fimonie.
Le concile de Rome fut tenu après Pâques, qui cette-
année 10 50. étoit le quinzième d’Avril. Il s’y trouva;
grand.nombre d’évêques, d’abbez &; d’autres perfon-
nes pieufes de divers pais, entre lefquels: étoit Lanfranc.
Le pape Léon , à qui l’herefie de Berenger avoit été
déférée, fit lire devant tout le concile là premie-re lettre
à Lanfranc touchant l’euchariltie, qui avoit été ap-
portée à Rome par un clerc de ReimsTcar l’envoyé de ■
Berenger qui en étoit-porteur, n’ayant point trouvé:
Lanfranc en Normandie-, donna. cette lettre à quelques
clercs , qui l’ayant lue & l’ayant trouvée contraire
à la foi commune de l’égliiè, la firent lire à d’autres
& e n expliquèrent le fens fort au long. De là vint que
Lanfranc fut foupçonné d’approuver les. fentimens
d’un ami qui lui écrivoit de la.ibrte..
Par la leéture de cette lettre -, le concile v it que Ber
renger rek vo it Jean Scot, condamnoit Paicalè,& avoit
désfenrimens contraires à la foi,touchant l’euchariftie..
G’eil pourquoi on prononça-une ièntence de condamnation,
par laquelle il fut privé.de.la communion de
l’églife. Enfurte le pape ordonna à Lanfrancde ielever,
&pourdiffiper les mauvais bruits répandus contre lu R ,
d’expliquer fa fo i,& la prouver par,des autorités,plutôt :
que par des raifbnnemens. Il fe leva, expliqua les ienti-
mens, & les prouva fi bien, qufils furent approuvés de !
rous, fans que perfonne y trouvât rien à redire. Après.,
L i v r e c r iv q u a n t e -n e u v ie ”m e . f g r
quoi le pape, indiquale concile qu’il devait tenir à Yer-
eeil le premier de Septembre prochain..
A ce concile de Rome iè preiènterent les députez de
l’archevêque de T o u r s , pour confirmer la plainte qu’il
avoit formée au.concile, de Reims l’année precedente,
contre lepr-étendu archevêque de D o f, & les évêques
de Bretagne , que l’on accufoit même d ’être fimonia*
ques. Le pape: leur avoit ordonnéde venir au concile
de Rome*, mais il n’y vint que les députez de T o u r s ,
lés Bretons mly comparurent point. Güeft pourquoi le
pape écrivit au duc deBretagne,& auxièjgneurs dupais
une lettre où il dit : Nous avons trouvé dans les écrits
des anciens , que tous les évêques de votre pars doivent
être foûmis à l ’archevêque de Tou rs , comme ile ft porté
entre-autres., par les lettres du pape Nicolas à Salomon
roi de Bretagne. Enfuite il déclare excommuniez
les évêques de Bretagne , avec définie de célébrer l’o ffice
div in ., & de donner la bénédiction. Il recommandé
au duc; deiedbuftrairedeleur communion, & leur enjoint
de iè trouver au concile de Verceil,.s-’ils veulent:
répondre aux plaintesde l’archevêque de T o u r s , &. fé
purger de l’accufation defimonieo,
q- Cependant Berenger vinten Normandie. & arriva à
l’abbaye de P reaux, au dioceie. de Lifieux, rétablie dès
devant l’an r0.3 5.11 s expli qua avec l’abbé,nomméAnfi
froi, qui l’avoitreçû avec beaucoup d’honnétetéjmais
qui fut fcandaliféde fes blafphêmes. Cetabbéqui étoit
fiv a n t, l’ayant examiné : foigneufement fur plufieurs
points , le reconnut infeété.de plufieurs erreurs. Au
fortir de là , Berenger alla promptement trouver le duc
de Normandie Guillaume le bâtard-^ & tâcha adroite-
ment de l ’engager dans.. ibn.erreur. L e duc rout jen--
D D d d -iq,,
A n. 10 y©;.
S u pïlm . 1 .w v j S v -
L X Y I I . -
ConfereneeÆ-
Briônci
Durand Troarrti--
196.» part* -