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S . E d o tia rd m i
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V t ta ap. Boll.
M a r t . tom. 7 .
658.
ziz H i s t o i r e E c c l es i a s t i q j j ë .
ces extérieures, comme de p rov ifeur, de procureur, de
cellerier ; mais pour ceux qui avoient cinquante ans de
p ro fe lfion , & que l ’on nominoit Sempeétes, on leur
donnoit à chacun une chambre dans l’infirmerie avec
un garçon pour les fe r v ir , & un jeune fre re , qui man-
geoic avec le pere , tant pour fon inftrudtion que pour
la confolation du vieillard, & celui-ci alloit au choeur,
au refedfcoir & par toute la maifon , quand & comme
il lui plaifoit. On ne lui parloit d’aucune affaire fâ-
cheufe , & on lui laiifoit attendre en paix la fin de fa
vie.
Tels étoient les cinq qui avoient vu la ruine du premier
monaftere de Croiland , & qui vécurent plus de
cent ans , le premier même nommé C leremb ault, alla
jufques à cent quarante-huit ; & tous eurent la confo lation
de mourir entre les bras de l’abbé Turquetul. I l
les fuivit de près, Si fur la fin il n’étoit plus occupé que
de prières & d’oeuvres de charité. Toutefois il vifitoit
tous les jours les jeunes enfans n o b le s , que l’o n é le v o it
chez les clercs dépendans du m onaftere ; &c pour encourager
ces enfans, il faifoit porter des figues, des raifins
fecs & d’autres fruits dont il leur donnoit de petites re-
compenfes. Enfin il mourut l’onziéme de Juillet 577.
laiifant fa communauté de quarante-fept moines & quatre
freres convers,
Le jeune roi Edoiiard étant un jour à la chaife , s’écarta
de fes gens, & fe trouva feul près d’un château, où
>8. la reine Elfrnhe fa belle mere faifoit alors fa réfidènce
p' avec fon fils Ethelrede. Edoiiard ai'ant grande f o i f ,
s’approcha de là maifon pour demander à boire : El-
frithe vint au d evant , & lui en prcfenta avec de
grandes careifes, mais tandis qu’il b u v o it , elle le fit
L i v r e c i K Q U A N t E - s i x i E ’ME. 113
frapper d’un couteau dans le ventre. Se Tentant blef-
fé , il piqua fon cheval pour s’éloigner :& tomba mort
peu de temps après. Elfrithe le fit d abord enterrer
dans un lieu caché : mais on prétend qu’il fut découvert
par une lumière celefte, & qu’il y arriva plufieurs
miracles. Ce qui le fit tranfporter à une fepulture plus
honorable &c compter entre les martyrs. L ’églife en
fait mémoire le jour de fa mort dix-huitiéme de Mars.
C ’étoit l’an 978. Edoiiard avoir quinze a n s& e n a v o it
régné deux & demi. La paifion de faire regner Ethelrede
porta Elfrithe à ce crime ; mais elle en fit une rude
penitence , portant le cilice pendant plufieurs années
, couchant fur la terre & pratiquant d’autres auf-
teritez*; &c de plus elle fonda deux monafteres de
filles.
Le roi Edoiiard avoit une foeur, qui eft auifi honorée
comme fainte, fçavoir Edite ou Edgite fille du roi
Edgar & de V ilfred e dont il abufa, quoiqu’elle eûtpris
le voile pour s’en garentir , comme il a été dit. Si-tôt
qu’elle eut fait fes couches, elle fe retira dans le monaftere
de V i l to n , oùellé reçut l’habit de la maindefaint
Ethelvolde , & fut depuis abbeife. Elle prit foin d e l’é-
ducation de fa fille Edite , & du confentement du r o i ,
lui donna l’habit monaftique. Edite ne fe diftingua
dans le monaftere que par fes vertus : elle refufa trois
abbaïes.que le roi fon pere lui voulut donner, & mourut
à l’âge de vingt-trois ans, le feiziéme de Septembre
284. L’églife honorefa mémoire le jour de fa morr,
& on .compte pour faintes trois autres princeiles du
même nom , qui vécurent en Angleterre dans le même
fiecle.
Après la mort de S. Edoiiard, fon frere Ethelrede
D d iij
M a r ty r . R. ï8 .
M a r t *
A Et. S. B e n .f ie . j*
S up. n. 16 .
M a r ty r . R.
Sept.