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Porttif. p, i o j .
Mabill. f t c . 6.
Ben. p .6 u
To. <>',\Conc f.
300}*
394 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
fa ifo it diftribuer le tréfbr de l’églife.
Te. 9, Cenc. f*
7*i.
Saint Dunftan fe voïant près de fa fin, pria Dieu in-
ftamment de lui donner Elfege pour fucce ffeur, & il
l ’obtint : car après S. Dunftan Ethelgar fut archevêque
de Cantorbery pendant un an : puis en 989.Siric auparavant
évêque de V ilto n > Sc en 996. A lfr ic qui lui avoit
fuccedé en ce fie g e , lui fuccedaauffi en celui de C antorbery.
Il le tin t dix a n s , ôc eft lotie non feulement
pour fa v e r tu , mais pour fa do& r in e . Il compofa une
grammaire Sc un diètionnaire , Sc traduifit en faxon ,,
c’eft- à- dire en A n g lois , les p remiers livres de l’écriture
& quelques autres ouvrages, il en compofa aufli plu-
fieurs en cette langue rentre autres une hiftoire de fon
ég life , Sc cent q u a tre -v in g t fermons. N ous avons entre
les conciles une lettre d’A lfr ic a un éveque nomme
V u lf in , avec un modelé d’inftrudtion pour fon c le rg é ,
comme pour des gens peu inftruits , même des premiers
devoirs de leur profeffion. llin fifte principalement
fur l’obligation de la continence. A lfr ic mourut
l ’an ioo4. après avoir tenu dix ans le fiege de Cantor-
b e r y , 8c eft compté entre les Saints. i
C e fut donc après fa mort qu’Elfege atant gouverne
v in g t-d eu x ans dans l’ég lifede V in c e ftre , fut transféré
à C an to rb e ry , à l’âge de cinquante-deux ans. Il alla
à Rome recevoir du pape le pallium ; 8c y apprit par rév
é la tion la mort de Quenulfe fon fuccefîeur dans le fieg
e de V in c e ft r e , qui avoit acheté cette dignité . A fon
retour , le roi Ethelrede, par fon confeil 8c par celui
d'Oulftan archevêque d’Y o r c , convoqua un concile en
un lieu nommé Enham, où tous les évêques 8c les fei-
gneurs Anglois furent appeliez, 8c on y fit trente-deux
c an o n s , pour la réfoimation des moeurs 8c de la diici-
L i v r e c i n q u a n t e - h u i t i e ’m e ; 3 9 ^
p lin e , particulièrement des m oines 8c des religieuies.
Les prêtres méprifoient tellement les canons, que
quelques-uns avoient deux femmes ou plus, 8c cet abus
avoit pafle en coutume : le concile leur ordonne de
les quicter, promettant que ceux qui garderont fidel-
lement la continence , feront traitez comme les nobles.
O n ordonne d’abolir lesfuperftitions payennes,
8c de chaffier du pais les d e v in s , les enchanteurs 8c les
forciers. Dé fenfe de vendre un Chrétien , pour l ’en-
voïer hors du p a ïs , principalement ch e z les infidèles.
Defenfe de fe marier dans le fixiéme degré de parent
e , ou du v iv an t de la première femme. O n recommande
de païer toutes les redevances dûës à l’é g life ,
particulièrement le denier faint Pierre: d’obferverles
fêtes 8c le jeûne du v en d red i, fe confeflerfouvenr, 8c
communier au moins trois fois l’année. Les amendes
des crimes commis contre D ie u , quoique décernées
par le juge fe culie r , font appliquées à l ’églife*
Cependant les pirates D anois attaquoient l’A n g le terre
; qui n’ étoit pas en état de leur réfifter. E lfege
s’efforçoit de les arrêter par fes exhortations , 8c même
de les convertir : il rachetoit les captifs , 8c nour-
r illbit le peuple réduira la famine, qui le chargeoit de
benediétions, tandis que les infidèles s’en mocquoient.
Enfin 1 an 10 1 1 . les Danois affiegerent C an to rb e ry , 8c
la prirent.de force ; tout pafla par le fer 8c par le feu ,
fans épargner les femmes ni les enfans. Saint Elfege
s échappant des mains de fes moines, qui le tenoient
dans 1 e g life , accourut au milieu des corps morts , 8c
fe prefentant aux ennemis, s’écria: Epargnez c e s in -
n o cen s , il n’y a point de gloire â les maffacrer. T o u r n
e z plutôt votre colere contre m o i, qui vous ai fou-
D d d ij
«•*>
r. 60
e. 8c
c. 5>. ZO. Ha
e i j . 16 .17 *
r. 20»
f. 31.
xxxm.
Martyre de Sv
Elfege.
Vit a tt.
Roger» Hoved*