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I l r. uMe*c. ¿ e foixante 8c onze ans , le dernier jour de Janvier
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l ix. Le roiRobert eût toûjours une affeétion particulière
^«éduR.Ro- p0ur ia ville d’Orleans, parce qu’il y étoit né, y avoit
¿s été baptifé& couronné roi. Il rendit à l’églife cathédrale
de fàinte Croix- , des terres que F évêque Foulques
avoir données à Hugues de Beauvais, pour en avoir du
fecours; & donna à la même églife des vafes làcrez 8c
des ornemens précieux. Il en donna auffi à l’abhaïe de
Eleury, dont il confirma les privilèges. Car il regar-
doit fàint Benoît comme un de iès principaux protecteurs
: avec la fàinte Vierge , fàint M a r tin , fàint Ai-
gn an , fàint Corneille : laint Cyprien, fàint Denys &
fàinte Geneviève. Il fit bâtir à Orléans, un nouveau.
f. 71. e. monaftere en l’honneur de fàint Aignan : deux églifes.
s . 77. de Nôtre-Dame, 8c un monaftere de fàint Vincent.
U n de faint Paul à Chanteuge en Auvergne , de làint
Médard à V it r i, de iàint Leger dans, la forêt Iveline,,
de Notre-Dame à Melun, de làint Pierre & làint Rieul
à Sentis; A Eftampes le monaftere de Nôtre-Dame 8c
une autre églife dans le palais. A Paris dans la cité ,
faintNicolas qui étoit la chapelle du palais, le mon aftere
de fàint Germain l’Auxerrois, l’églife de fàint Mi"
chel dans la forêt de Bievre , qui eft celle de Fontainebleau
, le monaftere de fàint Germain de Paris avec:
l’églife de faint Vincent dans la forêt de Laye. A G o mé
uneégtife de fàint Aign an, une autre églife de faint
Aignan à Fày : lemonaftere de Nôtre-Dame à Poiffi ,
celui de Gaffien à Autun. Ce font quatorze monafteres
& fept autres égliiès. .
}. s4. 1 Sa dévotion pour le fàint facrement de l’eucha-
riftie, é to it telle qu’il lui ièmhloit y voir Dieu dans fà
L i v r é C i n q u a n ï e -H u ï t ï b’me . 445
g lo ire , plûtôr que fous une forme étrangère ; 8c c’eft
ce qui lerendoic fi foigneuxde fournir desvafès & des
ornemens pour celebrer dignement le faint facrifice.
Il fè plaifoit auiîi à orner richement les reliques des
faints ; & on en découvrit un grand nombre fous fon
regne, qui avoient été long-tems cachées, particulièrement
vers l’an 1008. & dans la ville de Sens, fousl’archevêque
Leoteric. Il y eut un grand concours, non
feulement des Gaules , mais d’Italie & d’Outre-mer ; 8c
plufieurs malades y furent guéris : enforte que la ville
de Sens en fut enrichie. Mais la découverte des reliques
la plus célébré, fut celle des martyrs faint Savi-
nien 8c fàint Potentien apôtres de Sens. Ils étoient demeurez
cachez dans des cavernes, de peur des payens,
depuis le tems de l’archevêque Guillaume, qui vivoit
l’an P40 vMais l’archevêque Leoteric les aïant trouvez
vers l’an 10 13 . les fît enfermer foigneufement dans
des coffres de plomb, Enfin le roi Robert 8c la reine
Confiance , firent mettre le corps de fàint Savinien
dans une chafïe d’or 8c d’argent ornée de pierreries,
que le roi rapporta lui-même fur fis épaules avec le
prince Robert fon fils. Cette derniere tranflation fi
fit le vingt-cinquième d’A o û t vers l’an 1023. & un
aveugle nommé Mainard, du village de Fontaines en
G a t in o is ,y recouvra la vû ë , qu’il avoit perdue depuis
trois ans.
Le roi étoit trés-affidu aux offices de l’églife, faifoit
des prières & des génuflexions fàns nombre : lifoit tous
les jours le pfeautier, enfeignoit aux autres les leçons &
les hymnes. Il pailoit fàns dormir les nuits entières de
Noël , de Pâques;&de la Pentecôte. Depuis la Septua-
gefime jufques à Pâques ilc o u c h o it .fu r la terre, 8c
K k k i j
GUb.m. c. f.
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6» p.z;*.