
A n. io 14.
Berno. Aug,de
Mijîa, c. 3.
XXXIX.
Concile de Ra-
'Cnne.
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404 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
pour fon mérité, & à qui il aura donné la marque de
cette dignité. C ’eft un témoignage de 1 opinion du
tems : car cette h iftoireeft adreffee a S.O dilon , mort
ch i ° 49- . . . . .
Pendant que l'empereur Henri etou a R om e , u demanda
aux prêtres pourquoi après 1 évangile ils ne
chantoient pas le fym b o le , comme on faiioit dans les
autres églifes. ils répondirent que 1 eglife Romaine
n’aïant jamais été inteCtéc d’aucune herefie , n avoit
pas befoin de déclarer f a foi p a r l e fymbole. Toutefois
l’empereur perfuada au pape Benoit, de le faire chanter
à ia meile folemnelle. C ’eft ce que témoigné Ber-
non abbé de R ich en o u , qui étoit prefenc.
L’empereur avoic déjà donne l archeveche de R a venne
à fon frere Arnoul : mais comme la poffeinon
lui en étoit d ifp u té e , il le fit alors introniier de nouveau
, 8c confaerer fur le lieu par le pape. Il vouloir
auifi faire dégrader Adalbért ufurpateur de ce fiege^i
mais à la priere des gens de bien , il lui donna l ev e -
ché d’A r ic ie . Le pape dépota quatre évêques ordonnés
par l’archevêque L e o n , depuis qu’il avoir perduia
parole.
L e nouvel archevêque A rn o u î, tint un concile la
même année 1014. le dernier jour d A v r i l , dans 1 e g life
de la Refurreètion à Ravenne ; où a ffftc ren t Sige-
froi évêque de PlaifanceStplufieurs au tre s , des provinces
d’Lmilie , de Flaminieôtde Pentapole. On ra-
porta à ce co n c ile , que pendant la vacance du fiege
de R a v en n e , qui avoit duré onze ans depuis la mort
de Frideric arrivée en 1003. il s’étoit commis plufieurs
défordres dans la p rovince : entre autres des ordina tions
illic ite s , fit des dédicaces irregulieres d eglifes.
L i v r e c i n q u a n t e -h u i t i e ’ m e ; 405
C ’eft pourquoi à la p remière feffron du concile il fut dit, “ *
que tous ceux qui avoient été ainfi ordonnés,demeure- N. 1014.
roiefit fuipens, jufques à une difcutionplus exaète Le
lendemain le concile ordonna, que toutes les églifes Sc
les oratoires confacrés par Adalbert , feroient interdits
, 8c la henediébion déclarée nulle. Le troifiéme
jour défenfes furent faites fous peine d’anathême à
tous les évêques de la p ro v in c e , de vendre le faint
chrême, les recommandations des ames, les fépultures
des morts, & tout c eq u i avoit été deffendu par les archevêques
Gerbert & Frideric: défenfe aux archiprê-
tres , de donner au peuple la benediè tion.ou la confirmation
par le faint chrême : fon d ion s refervées aux
feuls évêques.
Tandis que l’empereur Henri étoit en Italie il fon* ^
da un évêché à Bobio, par le confeil des évêques de fcintHcnri.
lap ro v in e eq u ile jugèrent neceflaire. C ’eft le lieu où *îmourut
S. Colomban , 8c où repofent fes reliques.
L ’empereur aiant célébré à Pavie la fête de P â q u e s ,
qui cette année 1014. étoit le vingt-cinquieme d A v r il,
repaffu les Alpes, Sc v ifu a avec peu de fuite divers lieux
de pieté. Cependant Ardoüin , quife pretendoit toujours
roi de Lombardie, ravi du départ de Henri, s’empara
de V e r ce il, dont l’évêque Léon eut de la peine a MaMus.Be».
fe fauver. Mais Ardouin fut enfin obligé de fe fou- 1 }l
mectre ; 8c abandonnant le monde, il fe retira dans le
monaftere de Frutare, où il mourut l’an 1 o 18. le fécond
jour de Mars -, quelques-uns le comptent entre les
\ VitaS.Mein-
L’empereurHenri retournant en Allemagne, Vint a Vere.n. 16.
C lu gn i voir l’abbé S. O d ilo n , pour lequel il avoit une
telle affection, qu 'il le Yi f i toi t fouvent , 8C le menoit
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