Epijl. 3. to.
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%?,ech. it. 10.
i§| H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
confulta le pape fur plufieurs abus qui regnoient en Bavière
& dans les païs voifins; & rapporta une lettre
adreffée aux rois ,au x ducs, aux évêques de J u v a v e , de
R a tiib o n n e , de Frifingue & de Sebone ou Siben, dont
le fiege fu t depuis transféré à Brixen. Le pape Léon
dans cette lettre répond ainfi aux confuta tions de l ’archevêque
Gerard : On demande fi on d o itm e tt ie e n
penitence ceux qui ont "fait mourir des d e v in s , des
enchantereifes ou des forciers. Réponfe. Quoique l’an-
çienne lo i les condamne à m o r t , le jugement eccle-
fiaftique leur fauve la v ie , pour faire penitence ; mais
s’ils ne s’y foumettent p a s , ils font fujets aux loix humaines
dont la rigueur fe ra innocemment exerceç
contr eux.
L ’évêque doit-il dire Pax'vobis, ou Dominus 'vobifeum?
V o u s devez fuivre l’ufage de l ’ëglife Romaine ; où nous
(lifons Pax 'vohis les dimanches 8c les fêtes ; mais non
aux jours de jeûne. Il défend d ed ire l’oraifon domini-
cale a la bénédiction de la table, comme devant être re-
fervée au facrifice ; mais l’ufage contraire l ’a emporté.
L ’archevêque Gérard nous a rapporté , continue le pape
, un defordre déplorable , que les prêtres fe marient
publiquement ; 8c a demandé fi leurs enfans peuvent
être promûs aux ordres. O n v o it combien ces mariages
fo n t criminels par le concile de Nicée , qui défend aux
prêtres de loger même avec des femmes ; 8c le concile
de Heocefarée ordonne de dépofer un prêtre qui fe'ma-
r ie , ce que nous voulons qui foit exécuté ; mais les en-
fans ne doivent point porter l ’iniquité de leurs peres
fui vant le prophète; Les corévêques, il y en avoit donc
encore, ne doivent ni confacrer les é g life s , ni ordon-
ftçf des prêtres, ni donner la confirmation. Jl eft défendit
L i v r e c i n q u a n t e - c i n qu i e’m e . zjr
fendu depoufer fa marraine ou fa filleule. Ceu x qui
étant parens au troifiéme pu au quatrième degré fe
font mariez fans le fçavoir , doivent être fournis à pénitence.
A la fin de la lettre le pape ordonne aux évêques
d’obéïr à l ’archevêque Gérard comme fon vicaire
, 8c il enjoint à Eberard duc de Bavière de lui prêter
fecours.
La Germanie venoit de changer de maître par le
décès de Henri l’O ife leur , qui après avoir régné dix-
fept ans , mourut le famedi fécond jour de Juillet
936. Deux ans auparavant il avoit remporté fur les
Hongrois une infigne viétoire , que l’on attribue à fa
pieté. Car avant que de leur déclarer la guerre , pour
s’affranchir du tribut qu’il leur pa ïoit, il affembla fon
p eu p le , 8c dit : Je vous ai dépouillez jufqu’ici vous 8(
vos en fan s , pour remplir les tréfors des Hongrois.
Maintenant je fuis obligé de dépouiller les églifes &
leurs miniftres. Que me confeillez-vous ?. Prendrai-je
l ’argent deftiné au fervice de D ieu , pour le donner 3.
fes ennemis, 8c nous racheter de leurs mains j ou n’attendrons
nous d’être rachetez que de Dieu ; Le peuple
s’écria , qu’il n’attendoit fon falut que de D ieu , 8c levant
les mains au c ie l , il promit de fervir en cette
guerre. On refufa le tribut aux H o n g ro is , ils attaque-
querent la Saxe 5c la Tu r in ge ; ils furent défaits partout
-, &c le. roi Henri appliqua au fervice de Dieu 8ç
au foula^ement des pauvres le tribut qu’on leur
païoit.
Le grand étendart du roi Henri qu’il fa ifo it porter
devant lui dans les combats, avoit le nom & l’image
d ’un ange; 5c ce prince avoit grande confiance en une
lance, que l’on difoit avoir été celle du grand Çonftan-
Tome X J I , D
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X V I I I -
More de Heuri
r o i fd tu r .
Regin. Ç ont in.
9 ’ 4-
Herm. Marian.
&c.
Vitici, lib. I.
Vita S. Germ*