
X X X I -
Simeon Meta-
fphraite.
Boll.pr&f' gen.to.
I . c . i. 6. 3.
"Pfell. ap. Allât,
de S irne op.
Item ap. Sur* 2.71
piovemmo
Ap? Sur. io. Npj4
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
C . P. Si c’eftle contenu de ce difcours attribué à l ’empereur
Conftantin Porphyrogenete, L eglife Grecque
celebre la fête de cette tranflatipn le même jounfeizié-
me d’Aout.
C ’e ftle temps de Simeon Metaphrafte, iî fameux par
fon recueil de vies des faints. Il naquità C . P. d’une famille
illu ft re , & aïant été élevé avec grand foin ,'f i t
beaucoup de progrès dans l’étude des belles lettres.
Dans la fuite il parvint aux grandes charges, il fut maître
des offices 8c logothete ou grand tré forier, 8c emploie
à diverfes négociations importantes. Etant encore
jeune , il alla dans l’ifle de Crete à la fuite d’H ir -
merius grand capitaine, fous leregnedeLeon le phylo-
fophe , 8c vers l’an 900. & ce fut dans ce voïage qu’il
apprit la vie de fainte Theoétifte de L e ib o s , affez fem-
blable à celle de fainte Marie Egytienne, Il l’apprit
d ’un faint moine nommé auffi Simeon, qui lui recommanda
de l’écrire , & lui prédit plufieurschofesqüï lui
arrivèrent enfuite, C e fut donc par-là qu’il commença.
4 écrire les vies des faints,
Enfuite il entreprit d’en recueillir autant qu’il prour-
r o it , & y fut exhorté par l’empereur même, apparemment
Conftantin Porphyrogenete. Simeon avoit toutes
les commoditez neceffaires pour un fi grand deffein ,
entr’autres de grand biens , pour ne manquer ni de
livres ni de copiftcs. Mais il ne fe contenta pas de raf-
fembîer les vies originales : il en changea le fty le , & les
refit pour la plupart : les trouvant trop fimples 8c trop
éloignées du goût de fon fiecle , qui n’étoit pas celui
du vrai & du naturel, mais du brillant & du merveilleux.
Ainfi rapportant les asftes des martyrs, il ne les
donne pas dans leur premiere fimpliçité, mais il les
L i v r e c i n q u a n t e - c i n q u i e’m e . yy
abrégé ou les amplifie : il fait dire aux faints, non
pas ce qu’ils ont dit en effet ; mais ce qu’il juge
qu’ils devoient d ir e , 8c retranche fouvent des paroles
importantes. On en peut voir la différence en plufieurs u<vv.
aétes, dont les originaux ont été trouvez de nos jours, “a<l
comme ceux des martyrs T h a ra q u e , Probus & A n - 1 *•
dronic.
Simeon ne s’eft pas contenté de changer le ftyle
des a é te s , il y a fouvent ajouté des miracles & d’autres
faits qu’il a cru édifians, foit qu’il les ait inventez
ou pris d’ailleurs. Nous en avons une exemple dans AP<s«r.t.oaob.
l ’hiftoire de faint Demetrius de ThefTalonique ; en la
comparant avec celle qu’Anaftafe le bibliothécaire & rbot.b.bi,. c.z^.
Photius en avoient données dans le fiecle précèdent, M4*’ ” ' î'
A in fi comme il eft difficile de démêler ce que Metaphrafte
a ajouré du fien aux vies qui ont pafTé par fes
mains, elles font toutes fufpe&es aux habiles critiques;
8c on ne peut s’y fier, qu’autant qu’elles font appuïées
par d’autres monumens plus certains. Or il a recueilli
un très- grand nombre de vies ; & comme il étoit devenu
très célébré par cet ouvrage , on lui a encore attribué
plufieurs autres vies aufquelles il n’avoit point travaillé.
C ’eft de cet ouvrage que lui eft venu le nom de'
Metaphrafte , qui fignifie traduéteur; mais avec plus
d’étend u ë , 8c comprend auffi la glofe 8c la para-
phrafe.
Romain Lecapene, qui avoit pris tant de foin de X X x u .
faire apportet cette image, ne la vit pas long temps à L«âpctR°ma'°
C .P . carlamêmeannée944. l’indiétion troifiéme étant An. ¡¡¡|
commencée le vingtième de Décembre, l’empereur »«»■fo/iThe.phi
Etienne fon fils, ne pouvant fouffrir f i léverité , le fit PL»JP°r. Xc-*
enlever du palais 8c emmener dans l’ifle Proté, où 014