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LIFRE CINQVJNTE-NEVFIE’AIE»
L'A rche v êqu e Aribon inv ita l’empereur S. Henri,:
advenir cclebrer à May ence la tête de la Pente-
c o .e , l ’an 101 j. & ce prince y aflembla un concile national
d’ Allema gne , où par le eonfeil des é v ê q u e s , il
corrigea plufieurs défordres. Il voulut entre autres ,
féparer Qtton comte de H am e r ftin , d'avec Irmengar-
d e , qui «’étoit point.fa femme légitime t le comte le
p rom it , partie par la crainte de l’empereur, partie fur
les remontrances des évêques: mais la femme meprifa.
ouvertement leurs défentes..
Godehard nouvel évêque d’Hildesheim v in t au concile
. Car Bernoüard étoit mort l’année précédente
1012. le v in g tièm e de Novemb re, après trente ans d’é-
pifcopat. Il fe fit plufieurs miracles à fon tombeau, auiE
fu t-il depuis canonifé par Celeftin III. en 1194. L’em-
pereurHen riaïan tapprîs Ta nouvelle de fa m or t, prit
en particulier Godehard ahbé d’A ltah a , & lui déclara
qu’il vouloir lui donner cet évêché. L’abbé le refufa
abfolument) & nefe rendit point aux inftances des é -
vêques , que l’empereur lui fit parler..!! dit feulement
que fi on le jugeoit d igne de l’épifcopat, il attendroit
q u eR a tiib on n eo u PaiTauvinfient à v a c q u e r ,. afin d e
pouvoir être utile aux fiens : car il é to itn é d a n s le dio-
cefe de Paiïau. Toutefois un fonge qu’il eut huit jours,
après, & qu'il crut venir du c i e l , le détermina à accepter
le fiege d’Hildesheim ; & il fut facré le jour d e
S, André vendredi trentième de Novemb re loz-z.. par
A r ib o n archevêque de Mayence fbn m é tro p o lita in
X l V R E C I NQU AN TE-N EÜV I e’m e . 455
Godehard avoit été offert à Dieu dès l’enfance, dans A n .102,3,'
le monaftere d’Altaha ou A lta ch , dont l’empereur
Henri n’étant encore que duc de Bavière , 1e fit abbé,
& lui donna enfuite plufieurs autres monafteres à réformer.
il étoit déjà v ie u x , & ne iongeoit qu’à fe préparer
à la m o r t, quand l’empereur l’obligea à le charger
de l’épifcapat : toutefois il vécut encore quinze
an s , jufqu’au quatrième de Mai 1038. qu’il mourut.
Il fut canonifé dans le fiecle fu iv a n t , aïant fait plu-
ileurs miracles devant & après fa mort.
La même année i o i j . le v in g t-d eu x iém e d’O è to -
bre,,mourutGeronarchevêque d eM agdeb ourg,après ch.sami~
avoir fait beaucoup de bien à fon é g li ie , comme a vo it
fait à la fienne Arnoul évêque d’H a lb e r ila t, qui mourut
la même année ,. 8c qui etoic en réputation pour fa
fci ence & fon éloquence. L’empereur pafla cette année
la fête de N o ël à Bamberg ,,où le peuple de ces é -
glifes vacantes v in t apprendre quels palteurs il leur
donnero.it. Aïan t donc délibéré avec eux qui pafïbient
pour les plus f ig e s ,.il donna l’archevêché de M agdé -
bourg à f iu n f r o i, tiré du clergé de V ir ib o u rg , 8t l’é -
vê ch é d Halberftat à Bran.dag abbé de Fulde. La mémo- Cmi£
ann.ee 102 ÿ. mourut S. Hartuic archevêque de Sais,- fc 1- > j>-
bourg, api es trente-deux ans d’épifcopar.
On peut j.uger du foin qu’apportoit l’empereurHen^
ri au choix des év êques , par le grand nombre des nu s.
faïtus.perionnâges qui remplirent de fon tems les fie- 10°-
ges d1 A llemagne. O u remarque entre autres, à T r e v e s
M eingau d&Poppon: à Cologne H eriberc & Pilegritm:
a Mayence Y illig ife , Archambaud & Aribon tàV o c -
mes. Burchard,àÙtreâ: Ansfrid 8c Athalbalde: à Mun~
iter T h ie r ri & Sigefroi : àOlnahruc T h ie tm a r , à H if -