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t)éfenfes d’Ar- ncul.
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qui font leurs fon d ion s étant in te rd its , ou qui mé-
prifent l’excommunication, & contre les évêques, qui
contreviennent à leurs promeifes folemnelles.
Enfuite Arnoul évêque d’Orleans di t , que il quel-
qu un vouloir défendre l’archevêque A rn o u l, il étoit
raifonnable de l ’entendre; & Seguin archevêque de Sens
ordonna au nom de tout le concile de parler pour lui
en toute liberté. Cette proposition aïant été approuvée
de tous les év êques, étonna plufieurs des afhftans,,
qui croioient que le concile étoit déterminé à condamner
Arnoul ; & quelques-uns conçurent une grande
efperance de le fauyer. Trois hommes distinguez par
leur fcience & leur éloquence fe declarerent pour lu i;
Jean fcolaftique d ’A u x e r r e , Ranulfe ou Romulfe abbé
de Sens & A b b o n de Fleury. Les défenfeurs d’A r -
noul produifirent la faufle lettre des évêques d’Afrique
au pape Damafe avec fa réponfe , pour montrer que
routes des grandes affaires de l’églife doivent être refer-
vees au pape, principalement les jugemens des év ê ques.
Ils lurent enfuite des extraits de plufieurs autres-
faillies decretales, touchant les mêmes jugemens ; & ils
reduilirent la défenfe d’A rn o u là quatre proportions.-
Q u ’etant fpolié il devoir ayant toutes choies être rétabl
i: qu’il devoir être appellé juridiquement: que fa cau-
fe devoit être lignifiée au pape: que les accufateurs, les-
temoins & les juges dévoient être examinez en un
grand concile. On répondoit de l ’autre part : que l’ac-
eufateur, c’eft-à-dire, le prêtre A d a lg e r , n’étoit point
auparavant ennemi d’Ar-noul, & n’avoit pu être porté'
à l’accufer ni par crainte ni par intérêt, mais feulement
par zele de religion. Q u ’Arnoul avoit été appellé au
concile par lettres canoniques & par députez depuis-
L i v r e c ï n q u a n t e - s e p t i e ’m e. z 6y
plus d’un an. Q u ’après ce terme il ne devoir plus être
écouté, fuivant le titre douzième du concile d’A frique;
& par confequent qu’il feroit inutile de le rétablir. Pour
juftifier fon emprifonnement, ils rapportaient l’exemple
d’Hildeman évêque de Beau vais, qui fut gardé dans
le monaftere de faint Vaaft en attendant le concile, fous
Louis le Débonnaire; & d ’Ebbon archevêque de Reims,
qui fut mis dans l’abbaïe de Fulde. Et pour montrer
que les évêques rebelles pouvoient être contraints par
la puilfance feculiere, ils alléguèrent le recueil des conciles
d’Afrique , titre trente-huit & quarante-trois.
Pour montrer que la caufe avoit été portée au pape,
on lût la lettre du roi Hugues à Jean X V . & celles des
évêques que j’ai rapportées. Les défenfeurs d’Arnoul
demandèrent le temps de l’envoi de ces lettres, & le rapport
des députez. On repondir, qu’il y avoit onze mois
q u ’elles avoient été envolées ; & que les députez les
aiant rendues au pape , avoient été d ’abord reçus ho-
nêtement. Mais,ajoutoient- ils, après que les dépurez du
comte Hebert eurent prefenté au pape un beau cheval
blanc avec d’autres prefens, on nous tint trois jours à la
porte du palais, fans nouslailfer entrer; enforte que fatiguez
de ce traitement nous fommes revenus fans rien
faire Les clercs de Brunon évêque de Langres ajoutaien
t, qu’ils avoient été fe plaindre au pape de fon emprifonnement
& demander une excommunication contre
les coupables ; mais que fes officiers leur avoient demande
dix fols d or. Nous nous moquâmes d’eux, conti-
nubient-ils, & leur dîmes, que fi notreévêque pouvoit
être délivré par de l’a rg en t, il ne tiendroit pas à mille
-marcs ; & enfin le pape lui-même nous répondit que
celui pour qui il avoit été pris y donnât ordre. On
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Sup, liv . XLVII.
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