f e i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
A n . 1049, refpcct les afliftans. Il ordonna que perionne necelebre-
roit Lm e fle fur cet autel, que l’archevêque de Reims 8c
l’abbé de faint R em i; & d eu x fois l’année fept prêtres
choifis de l’églife de Reims. Enfin il donna une abfolu-
tion folemnclleau peu pie qui s’étoit trouvé à cette fê te ,
&c ordonna aux évêques 8c aux abbez de revenir le lendemain
pour le concile,
condk’de L 3 première feffion fe tint donc le troifiéme d’Oéfco-
Rcimsipccmie- bre dans l’é g life de faint Remi. Il y a voit v in g t é v ê -
rc-felfion. N O J O
i-oaob. q u e s , près de cinquante abb e z , 8c pluueurs aucres ec-
clefiailiques. Alors fe renouvella l’ancienne difpute
entre le clergé de Reims 8c celui de Treve s ; ceux de
Reims d ifoien t, que leur archevêque étoit primat dans
la Gaule, 8c que par co n feq u en t, il devait avoir la pre-
s«[. .il.».,;. mjere place: ceux de Treve s attribuoient au leu r la même
d ignité 8c le même rang. Le pape ne croyant pas le
tems convenable pour terminer ce différend , ordonna
que les fieges des évêques fuffent mis en rond 8c le ficn
au milieu , 8c que l’archevêque de Reims réglât les places.
L ’ordre de la féance fut tel. Le pape au milieu du
choeur , tourné vers l’Orient, 8c v is -à -v is de lui l’archer
vêque de Reims à la d ro ite , 8c celui de T re v e s à la g au che.
Après l’archevêque de R eims quatre év êqu e s , Be-
rold de Soiifons, Drogond de Te rouan ne , Frolland de
Senlis 8c Adalberon de M e tz . Au Mid i Hallinard archevêque
de Lyon, Hugues évêques de Langres, Joffroi
de Coutances ,Iv e s de Sées , Hebert de Lifieux , H u gues
de Bayeux, Hugues d’Avranches, T h ie r ry de V e r dun.
A u Septentrion, Hugues archevêque de Beian-
çon , Hugues évêques de Nevers , Eufebe d’Angers ,
Pudique de N an te s , Duduc évêque de V e li en A n g le te
r r e , 8c Jean évêque de Porto. Derrière les évêques
étoient
L i v r e c i n q u a n t e - n e u v i e ’ m e . ^ ¿ 9
étoient âffis auili en rond les abbez, dont les premiers
étoient, Herimar dciàint Remi /Huguesde Clugny,
Sigefroi de Gorze , Foulques de Corbie , Robert de
Prum , Rainold de faint Medard , Giruin de fàint Ri-
quier , & Godefroi de Vezelai. Il y avoit auili deux
abbez Anglois, envoyez avec l’évêque de Veli par le
roi Edoüard.
Après qu’on eut fait filence, Pierre diacre & chancelier
de l’églifè Romaine , propoià par ordre du pape
, le fujet du concile : iàvoir les abus qui iè prati-
quoienr dans les Gaules contre les canons, c’eft-à-dire,
la fimonie , les fonctions ecclefiaftiques & les égliiès
ufiirpées par les laïques, les exactions que l’on levoit fur
les églifes, les mariages inceftueux ou adultérins, l’a-
poftafie des moines & des clercs qui renonçoient à leur
habit , & à leur profeffion , le port d’armes par les
clercs, les pillages, 8c les détentions injuftes des pauvres,
la ibdomie ; & quelques hereiies qui s’élevoient en ces
quartiers. Après cette propoiition , il exhorta tous les
afliftans à donner aide & confèil au pape pour l’extirpation
de ces abus ; & s’adreflant aux évêques, il les
avertit, que fous peine d’anathême , ils euffent à déclarer
publiquement, fi quelqu’un d’eux avoit reçû ou
donné les ordres fàcrez par fimonie.
L’archevêque deTreves fe leva le premier & dit,qu’il
n’avoir rien donné ni promis pour obtenir l’épifcopat,
ni vendu les faints ordres à perionne: l’archevêque de
Lyon& celui de Beiàiiçon , protefterent de même de
leur innocence fur ce point. Alors le diacre le tourna
vers l’archevêque de Reims, & lui demanda ce qu’il en
difoit. L’archevêque demanda délai jufques au lendemain,
difànrrqu’il vouloit parler au pape en particulier;
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3» Oclob.