
68 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q i j e .
------------- du d ia co n a t, Si envoie en exil. Au contraire Artaud
N> ^ 4 • qui s’étoit prefenté à tous les conciles fans jamais fuïr
le ju g em en t, fu t maintenu dans la poffeflion de l’archevêché
de Reims.
Le fécond jour du concile , Robert archevêque de
Treves demanda qu’on jugeât l’ufurpateur du iîege
de R e im s , Si le légat Marin l’ordonna. On lutdes canons
Si les décrets des papes ; en vertu defquels H u gues
fut excommunié. On traita pendant les jours fui-
vans pluiîeurs articles de difcipline, Si on dreifa d ix
canons.
«■ Il eft défendu fuivant le concile de To lede d’attaquer
la puiffance roïale à force ouverte ou entrahifon.
C ’eft pourquoi H u g u e s , c’eft le comte de Paris, fera
excommunié pour avoir attaqué les états du roi L ouis,
s’il ne fe foumet au jugement d’ùn concile. Artaud archevêque
de Reims a été canoniquement rétabli dans
fon fiege dont il avoit été chaffé : Hugues qui l’avoit
ufurpé a été excommunié ; Si ceux qui l’ont ordonné
ou qu’il a ordonnez , feront ainfi excommunie z, s’ils
ne viennent faire fatisfaéfion au concile, q u ife tien-
'•3- draà Treves le iixiéme de Septembre. Le comte H u gues
eft encore menacé d’excommunication pour avoir
chaffé de fon iiege Raoul évêque de L a o n , parce qu’il
étoit fidele au roi Louis.
4*4* O n renouvelle les défenfes aux laïques, c’eft-a-dirc
,au x patrons, de mettre des prêtres dans les églifes, o a
■de les en ô te r , fans la permiflion de l’évêque Souvent
il y avoit d e là iim o n ie , Si cet abus regnoit principa-
lcrrient au de-là du Rh in. Défenfe aux laïques de fe
rien attribuer des oblations des fid eles, ni des dîmes %
*■»; Si la connoiifance n’ en appartient pas aux juges fecu-
WtëëÊÊil::
L i v r e c i n q ü a n t e - c i n q u i e m e. 6 9
liers mais au concile. .On fêtera la femaine entiere à
Pâques, Si à la Péntecôte le lun di, le mardi & le mercredi.
On jeûnera la grande litanie, c’eft-à-dire, le jour
de faint Marc , comme les Rogations. On les jeûnoit
donc encore.
L ’archevêque Artaud fe rendit àT re v e sp ou r le concile
avec Gui évêque de Soiffons, Raoul de Laon Si
V icfred e de Teroüanne. Ils trouvèrent le légat Marin
qui les yattend o it avec Robert archevêquedeTreves ;
mais point d’évêques de Lorraine ni de Germanie.
Quand ils furent affemblez, le légat demanda aux évêques
de France comment depuis le concile d’In gel-
heim , le comte de Paris s’étoit conduit à leur égard Sc
à l’égard du roi Louis. Ils répondirent, qu’il leur avoit
encore fait beaucoup de maux Si à leurs églifes. Le légat
demanda fi on avoit rendu au comte fes lettres de
citation. Artaud répondit, qu’encore qu’il y en eût eu
d’interceptées, il avoit été fuffifamment appelle tant par
lettres que de viv e v o ix . On demanda s’il y avoit
quelque député de fa part; Si comme il ne s’en trouva
p o in t , on ordonna d’attendre jufqu’au lendemain.
Le lendemain il ne fe trouva perfonne pour lui ; &
tous tant les clercs que les feigneurs laïques crioient
qu’il le fallo it excommunier ; mais les évêques donnèrent
encore un délai de trois jours. On parla des évêques,
qui étant appeliez n’étoient pas encore v en u s ,
Sc de ceux qui avoient eu part à l’ordination de l’ar-
chevêque Hugues. Gui de Soiffons fe profterna devant
le légat Marin Si l’archevêque A r tau d, fe déclarant
coupable ; mais les deux archevêques Robert &
Artaud intercederent pour lui auprès du léga t, & il fut
abfous. On trouva que V ic fred de Teroüanne n’avoic
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A N .
C. 6.
X X X V I I .
Concile deXreves,;
Frod.chr.
4. c. 3 6.
To. conc.p.6f â