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ce qui lui fut accordé. Tous les autres é.vêquesfe levant
io 4 9 * ¿ e fujte fe purgèrent de même du foupçon de fimo-
OSa ir. . v , F j 1 J T nre : a la relerye de quatre , lavoir ceux de Langres,
de Nevers, de Coutances & de Nantes, dont la caufe
fut remiieà examiner ; & le diacre s’adrefîaauxabbez,
& leur fit la même admonition. L ’abbé de faint Remi
fe leva le premier & fe purgea de ce reproche, puis l’abbé
de C lugn y & plufieurs autres : mais il s’en trouva,
qui n’oferent rien répondre.
Alors l’évêque de Langres forma de grandes plaintes
contre l’abbé de Poutieres ion diocefain, difanr, qu’iL
v iv o it dans l’incontinence y & qu’ayant été excommunié
faute de payer le cens annuel qu’il devoit à l’égli-
fe Romaine, il n’avoit pas lailfé de celebrer la melfe ,,
& de venir au concile. L ’abbé qui étoit préfent fut examiné
, & n’ayant pûfo juftifier, il fut dépofë de fo dignité.
Eniuite on dénonça fous peine d’anathême, que
i l quelqu’un foûtenoit qu’un autre que le pape fut
ch e fde l’églife univerfolle, il eût à le déclarer. Tous fouirent
, & on lut les autoritez des peres fur la primauté;
du pape. Enfin le pape défendît fous peine d’excommunication
, que perfonne fo retirât fons permiiïlon avant
la fin du troifiéme jour du concile ; & comme la nu it
ap p roch o it, il congédia l’aifomblée.
lxii. Le lendemain quatrième jour d’Oélobre, les évêques,
scconckfciiion. }es abbez,& le refte du clergés’étantrendus dans la même
églifo de faint Remi : le pape fe retira avec quelques
prélats dans la chapelle de la iainte T rinité, où l’archevêque
de Reims lui fit fo eonfeiîion en particulier, &
on parla long-tems des affaires de l’églifo : puis le pape
en lo r t it , & on commença la fécondé foifion du concile
, par les prières & la le&ure de l’évangile.^ Q uan d
L i v r e c i n q u a n t e -n e u v i e ’ m e .
3es prélats eurent pris leurs places, le diacre Pierre fom- a n 104.0"
ma l’archevêque de Reims de fe défendre fur l’accufo- Tj,
tion de fimonie, pour laquelle il avoit obtenu délai ;
l ’accufant encore de plufieurs autres crimes, qu’il difoit
avoir appris par la commune renommée. L’archevêque
demanda permiilion de prendre confeil ; & l’ayant obtenue
, il alfembla les évêques de Befonçon , de Soif-
fo n s , d ’Angers, de Ne ve r s, de Senlis, & de Teroüane,
& confulta fecrettement avec eux ; puis étant revenu, il
obtint du pape, que l’évêque de Senlis parlât pour lui.
Cet évêque declara que l’archevêque n’étoit point coupable
de fimonie ; après quoi le pape ordonna à l’archevêque
de l’affirmer par ferment, & fit lire la fentence de s»A m « .
S. Grégoire touchant la juftification de Maxime de Sa-
lone. L ’archevêque de Reims demanda encore un délai,
qui lui fut accordé , avec ordre de fo trouver à Rome
au concile qui s’y devoit celebrer à la mi-Avril. O n fur-
fit aufii à l’examen des autres reproches avancez contre
lu i, parce qu’il ne paroiffoit point d’accufoteur légitime.
Le pape fo plaignit eniuite que l’on avoit fou-
ftrait à l’églifo de T o u l l’abbaye de Moutier-en-Der ,
qu’il prétendoit lui appartenir , & fit faire leéture de
fos titres. L ’archevêque de Reims foûtint qu’il en avoit
de plus anciens en fo faveur 5 iurquoi le pape ordonna
qu’ils foroient cherchez dans les archives de l’églifo de
Reims, & rapportez le lendemain. Alors le clergé de
T o u r s , par la bouche de l’archevêque de L y o n , fo plaignit
de l’évêque deDol en Bretagne,qui s’étoit fouftrait
a l’archevêque de Tours avec fopt fuffragans, & s’étoit
attribué induëment le nom d’archevêque. Pour l’exa- . I
j r r 1 . s«f>. «». LXYii*
men de cette affaire, 1 éveque deDol fut cite au concile *• 44-
qui fo devoit tenir à Rome à la mi-Avril.
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