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Cedr. 699.. C*-
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point brûlé. Pour les perfuader encore m ieu x , il fe fe-
vê tit d ’une chemiie c iré e , & fe tenant au milieu du
peuple, il y fit mettre le feu. Enfuite levant les yeux
&.les maiiis au c ie l, il la laiifa brûler entièrement, &
d ’un vifage gai afiura qu’il n’en avoir pas même fenti
Ja fumée. Plufieurs milliers de payens fe convertirent
a ce miracle , & le nom de Poppon demeura célébré-
chez les Danois. i
U n autremiffionnairte illuftre deDannemarc fu t O-
dinçar L’ancien, qui prêcha en Finlande , en Z e lan d e ,
en Schonen & enSuede^ & convertit plufieurs infidèles.
Odincar leqeunefon neveu & fon difciple étoit de
la race des rois de Dannemare, & fi riche en fond de
t-etrè , que de’fon patrimoine il fonda l’évêché de R i-
penen Jutland. C om m e il ctudioità Breme,l’archevêque
Adaldague le baptifade fa main ; & fon fucceffeur
Xibentius l’aïant ordonné évêque pour la converfion
des gentils ; il. mit fon fiege àR ip en . La fainteté de fa
viele rendo.it agréable à Dieu & aux hommes, & il
foutin t courageufement la réligion en Dannemarc.
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D ’ autres faintsperfonnages allèrent jufqu’en N o rvèg e,
M y firent plufieurs Chrétiens.
On rapporte à ce.temps-là, c’eft-à-dire à l’an 5185).la
converfion de Vladimcr ou Vlodomir prince des Ruf-
fes premier chrétien. Il époufa Anne foeur des "empereurs
Bahle & Conllantin,que Ditmar nomme Helene,
& il ajoute , que Vlodomir embraffala fo i chrétienne
par les exhortations de cette prince île : mais que fes
meeur-sîne'répondirent pas à fa tré an ce ,& qu’il ne laif-
fa p a sd e tre fo r tad o n n é au x fem m e s& fort cruel. lien t
troip fils, dont un époùfa la fille de Bolcflas duc de Pologne
,•& avec elle,ce.duc envoïa. en Ruffie un fainr
L i v r e c i n q u a n t e - s e p t i e ’m e . ayj
homme nommé Reinbern évêque de Co lb ert en Poméranie,
qui n’avoir pas moins de doétrine que de vertu.
I l brûla les temples des idoles, & pour abolir la fu-
perftition d’une mer confacrée aux démons,.il y jetta
de l’eau benice & quatre pierres, fur lefquelles il avoir
fait l’onttion du faint chrême. Il pratiquoit une grande
abftinence & beaucoup de veilles, iVgardoitun grand
iîlence. Mais V lod om ir aïant avis que fon fils vouloir
fe ré volter,pouffé par le duc de Pologne fon beau-pere :
Je fit arrêter avec la princeffe fa fem m e , & levêque
Reinbern, qui mourut dans fa prifon continuellement
appliqué à la pricre.
Le roi V lodom ir fit de grandes aumônes pour racheter
fes peche z,& après être arrivé à une extrême vieil—
leffe , il mourut & fu t enterré dans la grande ville de
K io v ie en l’églife de faint Clement près de la reine fon
époufe, & leurs tombeaux étoient élevez au milieu de
l ’églife LesMofcovites qui font les Ruffes, comptent
ce prince- entre leurs faints, & honorent fa mémoire le
quinzième de J u ille t , le regardant comme l ’apôtre de
leur nation. Car encore que la religion chrétienne fut
entrée chez les Ruffes dès le fiecle précèdent fous
Ignace patriarche de C , P. on trouve que vers l’an 540.
ils exercerait de grandes cruautez contre les chrétiens,
particulièrement les prêtres à qui ils perçoient la tête
avec des clous. Auifi on ne compte l ’établiffement fo -
lide du chriftianifme , & la converfion entiere de la
nation , que depuis le regne de Vlodomir & la fin du
dixième fiecle. Ils ont toujours gardé le rit Grec dans
les cérémonies de la religion,
En France il étoit arrivé depuis peu d’années une
grande révolution. Le roi Lothaire mourut le fécond
Ii iij.
Ephemer. api
Eolland. to. ia-
Sup. liv . 1. n. 0 .
l u . n.19.
Cedr. p. 63 ©. B,-
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Hugues Capet'
iqà de France»