
d o o C H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’
~-----------ce /acrilege fous peine d’anathême. Pierre Damien fe
N. i ° 5 1. piajgnoit quelques annéesauparavant au papeClement
Petr, Dam. i • II. de ce que les crimes de l’évêque d’Oiiim o demeu-
ep' 3‘ roient impunis ; & ce fut apparemment la mort de ce
vu* -Léon. h}, icelerat, qui donna oçcafion à la lettre de Léon IX. Ce
fut auffi à Rome & vers ce même rems, qu’il fe choifit
un fucceffeur pour le fiege de T o u i ; la v o ir , Udon pri-
micier, qu’il ayoit déjà fait bibliothécaire & chancelier
de l’églife Romaine; & qu’il aimoit comme fon fils,
pour ion ze le&fes autres bonnes qualitez. Il envoya
un exprès à l’empereur pour avoir fon agrément, &
mm»»- xojz. U d on tint le fiege de T o u l jufques en 1070. L ’empereur
célébra à Goilar la fête de N o ë l en io y i.& y trouva
des Manichéens qu’il fit pendre de l’avis de toute l’afi
fèmblée, de peur que cette herefie ne s’étendît plus loin.
lx x v i . O n peut rapporter à ces tems-là, c’eft-àrdire, aux p re-
•Ecrit de P. Da- . * ÿ 1 t r-*r 1) / • * n * r \ ¿»¡encontre les m ie r e s a n n é e s d e L é o n IX . 1 é c r i t q u e P ie r r e p a m i e n
.ciercsimpud. jf'V acj r£ flfa p 0 u r a v o i r fa d é c i f i o n , t o u c h a n t les c le rc s
rnr, Banf.ofuf. infeétez des pechez abominables. Il y en a , dit-il, qui
veulent bien recevoir la penitence quelque rude qu’elle
fo it, mais ils ne peuvent fè réfoudre à perdre leur rang
dans l’églife ; quelques évêques peut-être trop indulgents,
ne jugent dignes d’être dépoièz , que ceux qui
!*• font tombez dans le dernier degré de corruption. Pour
nous il nous ièmble, que quiconque eft dans, ces habi-,
f- 4. tudes criminelles, doit être exclu des ordres, ou en dé-
cheoir s’il eft déjà promû. O n objede la neceffité de
trouver des miniftres pour le fervice, de l’églife ; mais
par cette raifon on mettra des coupables même dans les,
premières places,.,Et ne peut-on pas dire que ceyx-là
font tombez dans le fens reprouvé, qui après de telles
chûtes veulent encore demeurer dans le miniftere eç>
çlefiaftiqué.
L i v r e c i n q j j a n t e -n e u v i e ’m ê I ¿ 0 1
clèfia ftique .L’Apôtre juge dignes de mort, non feulement
ceux qui commettent, ces c r im e s , mais encore
ceux qui y confentent ; toutefois il ne parle que des
Gentils. Qu'auroit-il dit s’il avoit v û cette plaie dans
le corps même de l ’églife & jufques dans le clergé ?
L ’abus eft venu dans un tel e x c è s , que les peres fpiri-
■tuels pechent avec leurs propres en fan s , & que les
coupables fe confeifent à leurs complice s, qui ne leur
impofant point de pénitences convenables , ne leur
donnent point les moyens de fe relever de leurs chûtes.
Ils s’âppuyent fur de fauffes réglés que l’on trouv
e mêlées avec les canons, & dont je mettrai ici quelques
unes , pour montrer que toutes les autres fem-
b lab le s , quelque part qu’on les rencon tre, font fauifes
& apocryphes. Si un prêtre qui n’eft point moine a
peçhé avec une fille , il fera deux ansdepénitence , &c
pendant les trois Carêmes il jeûnera au pain & l ’eau
,1e lu n d i, le 'm e r c red i, le vendredi Si le famedi : fi c’eft
avec une religieuiè 8c par habitude, la pénitence fera
de cinq ans. Un fimple clerc qui aura péché avec une
fille , fera pénitence fix mois , un chanoine de mêm
e ; fi c’eft fréq u em m en t, deux ans.
L ’auteur rapporte quelques autres exemples de ces
faux canons fur des cas plus infâmes, Si continué : Q u iconque
atant.foit peu deconnoiftancedes canons,feait
que la pénitence d’un prêtre tombé en fo rnica tion, eft
d e dix ans; pour ne point parler des plus feveres,&pour
les laïques de trois ans. A in û le s clercs, fuivant ces prétendus
can on s ,q u in e leur impofent que fix mois, fe ront
traitez plus doucement que les laïques. Mais qu ia
fabriqué ces canons ? Il eft certain que tous les canons
.autentiques, ont été publiez par les conçiles ou par les
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