A n . 232,.
c • $•
fi- p.
g- 5.
î x.
S. Udalric évêque
4’Âuibourg.
V it a f&c. $. A B .
JB.p. 4. if.
Sup. l iv . LIV. #>
j p
yï$% S, Vibprn* 17.
14 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
défendu de s’impofer un jeûne fans la permilfion de
le v êq u e : parce que c’étoit une fuperilicion pour deviner.
L ’on ne tiendra point les audiences ou alfem-
blees feculieres les Dimanches, les fêtes , ou les jours
de jeûne ; & le roi défend aux juges de faire citer per-
fonne à leurs audiencesfept jours devant Noël,depuis
la quinquagefime jufques.à l'octave de p âq u e ,& fep t
jours devant la S. Jean. O n ne ferafujet à aucun ban
ou citation de la puiifance publique allant à l’é g life ,
y étant ou en revenant.
L ’é v êq u ed ’A u fb ou rgqu iaiïifta à ce'concile, étoit S.
Udalric un des ornemens de fon liecle. Il naquit l’an
893. d’une des plus nobles familles de la haute A lle magne
, ôc fut élevé dans l ’abbaïe de S. G a i, où il fit
fes études. Les jours de fêtes il alloit vifiter fainte V i-
borade la reclufe , qui lui parlant par fa fenêtre lui
donnoit de faintes inftruétions,particulièrement pour
eonferver la pureté;& pour marque de cette vertu elle
lui donna fa ceinture avec une partie de fon cilice pour
lui fervir d’oreiller en dormant. L ’affedtion pour cette
fainte qu’il nommoit fa nourrice, lui fit prolonger fes
études ; il la eonfulta s’il devoir* fe faire moine à faint
G a i , comme il y étoit invité par les freres qui vo u -
lojent l’avoir pour abbé : mais elle lu i dit qu’il étoit
deftiné à être évêque fur un fleuve plus a l’Orient, &c
qu’il y fouffriroit de grandes peines.
Udalric aïant achevé fes études à S. G a i, retourna
chez fes parens 5 & ils le mirent au fervice d’Adalbé*
ton évêque d’A u ib o u r g , qui rempliffoit ce fiege depuis
l’an 8 8 7. Il étoit fçavant,particulièrement enmu-
fiq u e ,& lç roi Louis filsd’Arnoul lui donnoit grande
part au gouvernement de l’état. Il donnaà Udalric en-
L i v r e c in q u a n t e -c i NQyiE’ME. 17
tr’autres bienfaits la charge dechambrier d e fo n é g h - -
fe t&i c’étoit lui qui diftribuoit les habits au clergé & A N. y f f c
aux pauvres. Dans ce temps-Ià Udalric alla en pèlerinage
à Rome, où le pape lui apprit la mortd’Ad albe-
ron fon é v êq u e , & lui prédit qu’il lui fuccederoit un
jour. C e to it l’an 509. H iltin fu t alors ordonné évêL
que d’A u ib ou rg ; & Udalric ne le trouvant pas d’afi-
fez grande qualité pour demeurer à fon fervice, fe retira
près de fa mere devenue v eu v e , pour prendre
foin d’elle.
L evêque H iltin mourut quinze ans après, c’eft-à-
dire l'an 92.4. Si alorsàlafollicitationdeBurchardduc
d’Alle magne neveu d’Udalric & d’autres de fes parens,.
il fut préienté au roi Henri pour être pourvû de cet
évêché , que le roi lui accorda en confideration de fa
d oû r in e . On l’amena à Aufbourg où il fut ordonné le
jour des Innocens. Il s’appliqua "d’abord à rebâtir fon
églife brûlée fous fon prédeceffeur : ce qu’il eut bien
de la peine à executer , parce que les p aïens, c eft-à-
d ire , les Hongrois avoient brûlé & pillé les villes v o i-
iîn e s , tué Ta plus grande partie des ferfs de le g life ,&
Iaiffé les autres dans une extrême pauvreté. Cependant
l’évêque alloit de temps en temps à la cour rendre
fes fervices au roi.
En Efpagne Alphonfe IV . aïant régné quelques an- x
nées réfoluc de quitter le monde & d’embraffer lav ie Ëg,:fcd'£fPa2nc>
mondftique. Comme fon fils Ord ogne étoit en bas
âge , il envoïa quérir fon frere R am ir , lui découvrit
fon deffe in, lui céda le roïaume & fe retira au m'onaf-
tere de S. Fagon. Mais quelque temps après aïant voulu
reprendre la couronne, il fut pris par fon frere qui:
lu i fit crever les yeux. A lfo n fe le m o in e , car le a o®