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2. Hebninlhocladiées. - Thalle formé d'un faisceau .le filaments, cortiqué •
tomiogone extérieur : Némale, Ilelminthocladie, Ilelminthore'
Lmgore, Scinaie," etc. '
3. Gèlidiées. - Thalle formé d'un simple filament, cortiqué; tomiogone intérieur
: Grélule, Ptérocladie, Caulacanthe, Naccaire, Wrangélie, etc.
Cryptonémiacées. — Les Gi'jploaémiacées rcnfcrmenl 60 genres
avec plus de 300 espèces. I.es une ont un thalle massif, tantôt
aplati en feuille simple (Schizyménie, etc.), ou diversement
decoupée (Ilaljménie, Grjptonémie, etc.), tantôt ramifié soit en
dicliolomie (l-urcellaire, Poljide, elc.), soit suivant le mode penné
(Dumontie, Grateloupie, etc.). Il est composé quelquefois d un
simple filament, cortiqué par des branches
rayonnantes (Dudresnaie, Calosiphonie,
etc.), le plus souvent d'un faisceau
de filaments à croissance terminale
indépendante, revêtu à son tour
d'une couche corticale.
Chez d'autres, le thalle s'éLend sur
les supports en forme de croûte, de
membrane, de feuille, quelquefois de
ruban dichotome (llhizophjllite) et y
adhère plus ou moins intimement ; il
s'incruste alors parfois de carbonate
Fig. 74. — Thalle calcifié du
Lithothamne à grappe.
de calcium (Pejssonélie). Il se compose d'une assise cellulaire
prolonde, sur laquelle se dressent verticalement des filaments
simples ou rameux, soudés ensemble ou du moins réunis par une
gangue gélatmeuse commune.
_ D'autres encore ont leurs membranes cellulaires si fortement
incrustées de carbonate de calcium, que le thalle acquiert la
durete de la pierre et, quand il esf rameux, l'aspect d'un corail
tig 74). Par ce caractère, ces plantes se distinguent nettement de
toutes les autres Horidées, si l'on met à part les Pevssonélies Les
organes reproducteurs seuls échappent à l'incrustation. Dans les
Meiobesies et les Litophjlles, le thalle est une lame mince
arrondie, fortement appliquée sur le support et à croissance périphérique
; dans les Lithothamnes," cette lame va s'épaississant
beaucoup, au point de recouvrir les conceptacles saillants qui renlerment
les corps reproducteurs ; il en résulte autant d'excroissances
obtuses (fig. 74). Le thalle des Corallines, des Janies, etc
est au contraire dressé sur un crampon, cylindrique et ramifié
suivant le mode penné; l'incrustation calcaire n'ayant pas lieu le
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long de certaines zones régulièrement espacées, il en résulte des
articulations très nettes qui permettent au thalle de s'infléchir en
divers sens.
Les tétraspores sont quelquefois superposées en chapelet (Lruorie,
Mélobésic, Coralline, etc.), et les tétrasporanges occupent
parfois le fond de conceptacles en forme de bouteille (Mélobésie,
Coralline, Lithothamne, etc.).
Les anthéridies naissent d'ordinaire au sommet des filaments
corticaux, tandis que les oogones sont situés dans la couche corticale.
Les uns et les autres sont parfois disposés au fond de conceptacles,
pareils à ceux qui renferment les tétrasporanges (Ilildbrandtie,
Mélobésie, Lithophylle, Coralline, etc.).
L'oeuf, plongé dans la couche périphérique du thalle, bourgeonne
direclement et pousse une ou plusieurs branches grêles,
qui tantôt divergent tout de suite et se répandent dans la couche
corticale (Calosiphonie, Dumontie, etc.), tantôt s'anastomosent
d'abord avec une des cellules du ramuscule qui porte l'oogone, ou
avec une des cellules voisines (Pétrocèle, Coralline, Mélobésie, etc.),
pour s'allonger ensuite et se ramifier avec plus de vigueur
(Dudresnaie, Polyide, etc.). Dans tous les cas, ces filaments rampants
et diffus s'anastomosent en de nombreux points avec les
cellules du thalle (fig. 73). La portion anastomosée du filament
se sépare du reste par des cloisons et se renfle en une ampoule,
de laquelle part une branche, origine d'un système torniogène.
Cette branche demeure quehiuefois simple et ne forme qu'un
chapelet de tomies (Coralline, Mélobésie, etc.). Le plus souvent,
elle bourgeonne tout autour et produit une masse de
petits rameaux, serrés en un tubercule arrondi (fig. 73) ; finalement
ces rameaux produisent des tomies, dans toutes leurs
cellules (Calosiphonie, etc.), dans ([uelques-unes de leurs cellules
périphériques, disposées en courts chapelets (Dudresnaie,
Ilalyménie, etc.), ou dans les cellules terminales seulement
(Polyide, fig. 73. etc.). _ ,, i-
Grâce à ce mode de végétation rampante, qui rappelle celui
d'un Fraisier, le tomiogone produit ici un grand nombre de massifs
tomiogènes séparés et constitue un tomiogone composé.
Ordinairement ces massifs tomiogènes sont disséminés dans
l'épaisseur du thalle, qui les enveloppe et dont la couche périphérique
s'ouvre à la maturité au-dessus de chacun d'eux pour mett
r e les tomies en liberté. Quand l'oeuf se forme au fond d'un
conceptacle, ils sont à nu dans le conceptacle.
Les genres sont groupés en trois tribus :