
¿68 ASTIGMATÉES. — SACCOVULÉES
oeufs secondaires dont trois à cinq des plus gros s'entourent de
protoplasme et constiluent les embryons multiples (iig. i U f,
représenté en m). j- . , -
Le fruit est un achaine. La graine a un embryon dicotyle en un
endosperme amylacé. A la germination, les cotyles sont epigées.
Ú vrm
Fig. 112. - Ephèdi-e trifurqué : a, arcliégone ; b, c, pollen, prothalle mâle; d,
germination du pollen ; e, suite de la fécondation, en bas un prosmbryon, en haut
le noyau mâle détermine l'apparition du petit tissu qui se forme en h ; f ,
2 proembryons m, en haut reste du 2° noyau mâle formant avec les noyaux des
cellules du manteau de l'arché^one des cellules éphémères k (d'après Land).
Si, par la fleur, notamment par la formation d'archégones dans
le prothalle femelle et d'une anthéridie pédicellée dans le prothalle
mâle, les Ephèdres se rapprochent plus des Vectrices que le
Tumbo, par le corps végétatif, notamment par l'absence de canaux
sécréteurs et par l'hétérogénéité du bois secondaire, elles s'en
éloignent davantage, k sa façon, chacune de ces deux familles
fait transition vers les Stigmatées.
GYMNOSPERMES. — GNÉTINÉES 269
ORDRE II
GNETINÉES (voir p. 264)
Caractérisé, comme il a été dit, par la conformation bitegminee
de l'ovule, qui l'élève au-dessus de toutes les autres Astigmatees,
l'ordre des Gnétinées ne comprend qu'une seule famille, les GnetClCS6S
(Snétacées. - Les Gnètes, dont les 15 espèces, originaires de
l'Asie et de l'Amérique tropicales, composent seules cette famille,
sont des plantes ligneuses totalement dénuées de canaux secreteurs
à tige tantôt dressée (G. Gnémon), tantôt volubile (G. comestible
G Thoa, etc.), dont les feuilles, toujours opposees, sont
grandes, pétiolées, à limbe coriace et penninerve. Les meristeles
de la feuille y sont dépourvues de vaisseaux péridesmiques.
La tige s'épaissit par un pachyte à bois secondaire hétérogene, à
vaisseaux ponctués larges et ouverts. Dans les espèces à tige vo ubile
(G. grimpant, G. brûlant, G. Thoa, etc.), elle produit plus
tard, dans son péricycle et de dedans en dehors, une sene de
pachytes surnuméraires {I, p 231, fig. 97).
Les fleurs sont dioïques, groupées en grappes d epis. Au-dessus
d'une paire de bractées concrescentes, la fleur mâle a deux etamines,
concrescentes également par leurs filets, terminés chacun
par une anthère à un seul sac pollinique. La fleur femel e,
dépourvue de bractées basilaires, est conformée comme dans es
Éphédrinées, avec cette seule différence que l'ovule a son nucelle
entouré de deux téguments dont l'interne dépasse l'externe et se
prolonge seul en tube en dehors de l'orifice de l'ovaire. L'ovule
donne plusieurs sacs embryonnaires les uns à côté des autres;
certains d'entre eux s'atrophient (fig. 113, Ü, en p), les autres se
développent; les noyaux s'y multiplient en grand nombre mais
tandis qu'à la base des cloisons apparaissent, dans la partie supérieure
les noyaux restent libres (fig. 113 A, end-, D, en m). Dans
cette région supérieure à nombreux noyaux, plusieurs d'entre eux
sont les oosphères ; cette partie supérieure non cloisonnée est envahie
par des tubes polliniques germant (fig. 113, A, en a ; Bene) ; ces
tubes polliniques émettent deux noyaux mâles et après lusion
avec deux oosphères il se produit des doubles zygotes (fig. 113, B,
en f-, G, en l). Ces doubles zygotes se développent en embryons
dans'la partie supérieure non cloisonnée du sac (fig. 113 B, en g
et h). C'est une ébauche de la double fécondation qui va devenir
constante chez les Stigmatées. ^
Si