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ces parasites, notamment du Plasmopare de la Vigne, est-il d'asperger
les fciiillos avec une dissolution de sull^ate de cuivre.à
2 p. 100. La bouillie bordelaise est une variante de ce remède, elle
consiste en un lait de chaux et en sulfate de cuivre. On prépare la
Fig. 15. — Oogone d'un Albuge du Salsifis; a, i, cenocentre (centre du cenobe) ;
b, f , noyaux de la partie périphérique du périplasme ; c, membrane de l'oogone;
d, un des noyaux muUiples de Poosphère. — A, oogone jeune. — B, premier stade
de la fécondation, le filament anthéridique appliqué cop.tre l'oogone émet un tube
renfermant plusieurs noyaux mâles; k, g, noyaux de l'oosphère en voie de
résorption; h, noyaux femelle uniques ayant grossi. — G, le filament anthéridique
s est crevé et un noyau mâle n va au-devant du noyau femelle h ; m, noyau de
oosphère et voie de résorplion.
dissolution de sulfate de cuivre à 2 p. 100 neutre (on vérifie la
neutralité au moyen du papier de tournesol). On verse le lait de
chaux (333 gr. de chaux) dans le sulfate de cuivre il kg.)
et il ne faut pas faire l'inverse. Là bouillie bordelaise est
devenue la panacée universelje : on l'emploie encore contre la
maladie de la Pomme de terre (Phytophthore) et aussi contre
beaucoup d'Ascomycètes (notamment le Black-rot ou Guignardie,
etc.).
D'après la conformation et le mode de sorlie de l'appareil sporifère,
les genres se groupent, comme iJ suit, en deux tribus :
1. Péronosporées. — Spores soUtaires ; Péronospore, Brémi^, PIa-mo[)are, Sclérospore,
Phyto])hthore, Basidiophore.
Albugées. — Spores en chapelet : Albuge.
Saprolégniacées. — I.es Saprolégniacées, 15 genres avec plus de
60 espèces^ vivent la plupart dans Feau sur les corps végétaux ou
animaux en voie de décomposition : bois, insectes, poissons, etc.
(Saprolègne, Achlye, etc.); ou dans les liquides chargés de substances
organiques (Leptomife, etc.); quelques-unes s'attaquent
aux plantes aériennes (divers Pythes).
Le thalle plonge ses branches absorbantes çà et là dans le
milieu nutritif et développe les autres tout autour dans le liquide
ambiant; ce sont ces dernières qui produisent les spores et les
oeufs. En conformité avec la vie aquatique, les spores ne sont pas
immobiles et exogènes comme chez les Péronosporacées^ mais
mobiles et endogènes comme chez les Ghytridiacées. Pour les produire,
l'extrémité d'un filament de Saprolègne, par exemple, se
renfle en massue et se sépare par une cloison : c'est le zoosporange
(I, p. 48, iîg-. 20, A). Celui-ci se cloisonne bientôt en autant de petites
cellules polyédriques qu'il y a de noyaux (a) ; sans acquérir de
membrane de cellulose, ces cellules se dissocient, s'arrondissent,
s'échappent par un orifice terminal et nagent dans le liquide à
l'aide de deux cils antérieurs : ce sont les zoospores (b). Elles se
tlxent bientôt, prennent une membrane de cellulose (d) et germent
soit en poussant directement un filament (Leptomite, Pythiopse),
soit en produisant d'abord une zoospore réniforme à deux cils latéraux,
qui plus tard poussera un filament (Saprolègne, Achlye, etc.).
Le zoosporange des Pythes donne directement naissance à des
zoospores réniformes à deux cils latéraux, celui des Aplanes à des
spores immobiles qiii germent sur place en filament.
Les oeufs sont formés, comme chez les Péronosporacées, par
hétérogamie sans anthérozoïdes, suivant le procédé général qui a
été étudié et figuré (1, p. 578, fig. 251) précisément chez une
Saprolégniacée, le Pythe grêle. L'oogone produit tantôt une seule
oosphère (Pythe, I, fig. 251, Rhipide, etc.), tantôt plusieurs oosphè-
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