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une masse compacte de l'orme sphérique ou ovoide, pouvant
atteindre plusieurs décimètres de diamètre (Cladophores de la
section Egagrophile). La Gomontie se développe dans les vieilles
coquilles de divers Mollusques marins : Peignes, Huîlres Buccins,
etc. '
La multiplication s'opère par des zoospores parfois à deux cils
(Gomontie), le plus souvent à quatre cils antérieurs, formées dans
chaque article par la division simultanée du protoplasme autour
de chaque noyau préexistant (Gladophore, etc.) et mises en liberté
par un orifice, latéral ou terminal, de la membrane.
Les oeufs sont formés par isogamie à gamètes mobiles, plus
petits que les zoospores et n'ayant que deux cils (Gladophore, etc ).
Fig. 58. — Gone pec(oral. a, vu de face; 6, vu de profil.
Ils passent à l'état de vie latente et germent en produisant directement
chacun un thalle nouveau.
Sphéropléacées. - Dans la Sphéroplée annelée, qui constitue
seule cette famille, le thalle est un filament simple, aminci aux
deux bouts, flottant librement dans l'eau et cloisonné de distance
en distance en longs articles renfermant de nombreux noyaux II
est dépourvu de spores, mais produit abondamment des oeufs par
une hétérogamie très prononcée.
A cet effet, certains articles du thalle, sans changer de forme, se
ditlerencient les uns en oogones, les autres en anthéridies (fîg. 57)
L oogone produit un assez grand nombre d'oosphères sphériques
(B) 1 a n t h é r i d ie un très grand nombre d'anthérozoïdes fusiformes
à deux cils antérieurs {A}. Geux-ci s'échappent de l'article
par de nombreuses ouvertures dans la membrane, nagent dans le
CHLOROPHYCÉES 137
liquide (C) et pénètrent aussi plus tard dans l'oogone par de
multiples orifices de la membrane {B), pour se combiner aux
oosphères {/)) et former avec elles autant d'oeufs, qui passent sur
place à l'état de vie latente {E).
A la germination, l'oeuf produit d'abord quatre cellules biciliées
semblables à des zoospores, mais ([ui sont des toinies. Elles se disséminent,
se fixent et se développent en autant de thalles
nouveaux.
Par son thalle articulaire, la Sphéroplée ressemble aux Gladophoracées,
auxquelles on l'incorpore d'ordinaire. Déjà par son
thalle simple et libre, mais surtout par l'absence de spores, le
mode de formation de l'oeuf et sa germination en un tomiange,
elle en diffère profondément et se montre le type d'une famille
bien distincte.
Pandorinacées. — Dans les Pandorinacées, 4 genres avec
S espèces seulement, le thalle est cellulaire, formé d'un petit
nombre de cellules diversement disposées et mobiles, parce que
chacune d'elles est et demeure munie de cils vibrátiles, ordinairement
au nombre de deux, parfois de quatre (Spondylomore).
Les cellules sont disposées tantôt côte à côte dans un même plan
au nombre de 8 (Stéphanosphère; ou de 16 (Gone, íig. 58), avec
tous les cils tournés du même côté, tantôt au nombre de 16 soit
en une sphère pleine (Pandorine), soit par 4 en quatre étages
superposés et alternes (Spondylomore).
La multiplication a lieu par division répétée de chaque cellule,
produisant un thalle nouveau qui s'échappe tout formé de la cellule
mère.
L'oeuf est produit par isogamie avec gamètes biciliés, formés au
nombre de 16 à 32 dans chaque cellule mère chez la Pandorine, et
mis en liberté dans le liquide ambiant. Il germe plus tard en
produisant une seule cellule biciliée, qui s'en échappe et, après
s'être fixée, se divise en 16 cellules constituant un thalle nouveau.
Le développement de l'oeuf est donc encore indirect, mais il l'est
aussi peu que possible, puisqu'il ne s'y fait qu'une seule tomie.
Volvocacées. — Les Volvocacées, 3 genres avec seulement
5 espèces, ont ufr^thalle cellulaire, à cellules disposées côte à côte
sur un seul rang en une sphère creuse, au nombre de 32 (Eudotrine)
ou en nombre très grand, variant de 200 à 22.000 (Volvoce),
et mobile parce que chaque cellule est muni e sur son bord externe
de deux cils vibrátiles. On connaît un type incolore, c'est le Scyamine.
La multiplication s'opère par division répétée de certaines cel