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96 CHAMPIGNONS
I. PÉzrzoïDÉES. — Thalle solitaire.
1. Patellariées. — Périthèce subéreux o:i coriace: PatellairQ, Tympanide,
Cénange, Dermatée, etc.
Phacidiées, — Périthèce corné, (ral)ord clos, puis s'ouvrant : Phacide,
Rhytisme, Hypoderme, Hystère, etc.
3. Ascobolées. — Périthèce gélatineux, d'abord clos, puis ouvert; asques
proéminant le plus souvent au-dessus des paraphyses : Ascobole, "
Ascophane, Ryparobe. Thélébole, Bulgaire, etc.
•1 Pézizées. — Périthèce céracé ou charnu, toujours ouvert; asques ne dépassant
pas les paraphyses : Pézize, Sclérotinie, lîétote, Géoglosse,
Léotie, Mitrule, Verpe, Morille, Helvelle, etc.
I L Parmélioïdées. — Thalle symbiotique (Lichens en partie).
0. Collémées. - Thalle gélatineux par l'Algue : Cénogone, Omphalaire,
Synahsse, Physme, Collèrae. Leptoge, etc.
6. Lécanorées, — Strome crustacé : Graphide, Opégraphe, Calyce, Lécidée,
Lécanore, Urcéolaire, Pannaire, etc.
7. Parméliées. — Strome foliacé : üml)ilicaire, Parmélie, Stiele, Inibricaire,
Physcie, Peltigère, Solorin^, etc.
8. Cladoniées. — Strome frut'culeux ; Cétraire, Evernie, Ramaline, Usnée,
Roccelle, Stéréocaule, Cladonie, etc.
Sphériacées. — Les Sphériacées, très grande famille comprenant
environ 350 genres et plus de 9.000 espèces, croissent ordinairement
en moisissures sur les matières organiques en voie de
décomposition, parfois en parasites, soit sur les canimaux, comme
le Cordjcèpe militaire, qui attaque les chenilles, soit sur les
plantes, comme le Clavicèpe pourpre, qui s'établit dans l'ovaire de
diverses Graminées, notamment du Seigle, et y forme un sclérote
allongé qu'on nomme Vergai (iig. 35, A), parfois aussi en symbiose
avec des Algues inférieures, pour constituer des Lichens
(Endocarpe, Sphérophore, etc.).
Les périthèces sont toujours de petits conceptacles arrondis en
sphère ou allongés en bouteille et percés d'un ostiole au sommet.
Tantôt ils naissent directement des filaments du thalle, isolés ou
rapprochés en troupe (Sphérie, Sordaire, Chétome, elc.) : le périthèce
est simple. Tantôt le thalle forme d'abord un ströme, aplati
en lame ou allongé en cordon (fig. 35, B), quelquefois rameux, qui
peut atteindre 8 et 40 centimètres de longueur (Cordycèpe, etc.);
c'est alors dans la zone périphérique de ce ströme que les périthèces
prennent naissance, pour venir s'ouvrir h la surface (Clavicèpe,
fig. 35, B, Valse, Hypoxyle, etc.) : le périthèce est composé.
La paroi du périthèce est constituée par deux couches : l'externe,
dure, formée de cellules plus grandes à membrane cutinisée et
colorée, projette souvent des poils vers l'extérieur ; l'interne, molle,
formée de cellules plus petites à membrane mince et incolore, est
ASCOMYCÊTES 97
tapissée, notamment à la base, par les paraphyses et les asques
dont l'ensemble forme l'hymène.
Ainsi conformé, le périthèce procède parfois d'un rameau différencié
du thalle, courbé en arc ou enroulé en spirale, homologue
du rameau femelle du Pyronème; mais on n'y connaît pas jusqu' à
présent de rameau mâle, ni par conséquent de formation d'oeuf.
Le rameau en question n'en bourgeonne pas moins, pour produira
Fig. 35. — Clavicèpe pourpre. sclérote (ergot de Seigle) germant et produisant
plusieurs stromes en colonne; B, section longitudinale de la tête sphérique du
Strome, montrant les périthèces; C, section grossie d'un" périllièce, montrant les
-asques ; à droite, on voit les tomies filiformes s'échapper d'un asque par une fente
circulaire à la base ; as, asques grossis avec leurs spores ; s, forme des tomies.
•en définitive l'ensemble des asques, tandis qu'il s'enveloppe de
filaments couvrants, d'où procèdent la paroi du périthèce et les
paraphyses. En un mot, il y a formation d'un tomiogbne enveloppé,
mais ici, comme dans les Ascoboles chez les Pézizacées, il
serait parthénogenétique (Sordaire, Hypocopre, Chétome, etc.).
Ailleurs et le plus souvent, semble-t-il, le rameau femelle fait
VAN TiEGHEM. — Botauiqiie spéciale, 7
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