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tomiange ;i la fois des tomies et des élatères, qui rayonnent de la
base vers la périphérie. A la maturité, sa paroi se déchire soit au
sommet en un grand nombre de dents, soit en quatre valves, soit
par une l'ente circulaire qui détache un couvercle.
Fig. 82. — Marchantie polymorphe, chapeau femelle vu de dessous ; st, pédicelie ;
Sî-, lobes rayonnants du disque ; pc, périchèze ; f, tomiogone.
D'après la disposition des archégones et plus tard des tomiogones,
les genres se groupent en quatre tribus ;
1. Corsiniées. — Tomiogones solilaires sur la face supérieure du thalle : Corsinie,
Funiculaire.
2. Targioniées. — Tomiogones solitaires sur la face inférieure du bord du thalle :
Targionie, Cyathode.
3. Marchantiêes. — Tomiogones groupés à la face inférieure d'un chapeau péSicellé:
Marchantie, Fégatelle, Preissie, Fimbriaire, Grimaldie, Reboulie,
etc.
4. LumUariées — Tomiogones groupés ausommetd'un long rameau dressé :Lunulaire,
Plagiochasme, etc.
Résumé de l'ordre des Marchantinées. — Composé de ces deux
familles, dont la seconde est de beaucoup la plus importante,
l'ordre des Marchantinées comprend Î5 genres avec 273 espèces.
Résumé de la classe des Hépatiques. — Avec ses deux ordres et
ses quatre familles, la classe des Hépatiques renferme 463 genres
et 3 675 espèces. Son principal intérêt au point de vue de la Science
générale est d'offrir dans son corps végétatif toutes les transitions
MOUSSES
entre le thalle et la tige feuillée, tout en conservant dans celle-ci
la symétrie bilatérale.
CLASSE II
MOUSSES
Corps végétatif et mode de vie. - Les Mousses vivent en tapis
serré dans les conditions les plus diverses, quelquefois dans le
eaux courantes (Fontinale, etc.), stagnantes_ (divers Hypnes, etc.
ou marécageuses (Spbaigne, etc.) ; quelquefois, au c o ^ r a ^ dans
les lieux secs, sur les toits et les rochers (Grimmie, Andree, etc.),
e p us souvent sur la terre humide ou les écorces des arbres dans
les forêts et dans les montagnes, où quelques-unes s'elevent jusqu'à
la hmite des neiges éternelles.
^ Le corps végétatif est toujours une tige feui lee, fixee a la base
par des poils absorbants et verticalement dressee (I p. 567,
L 245); il est toujours symétrique par rapport a son axe. La ^
t i | e est quelquefois simple et très courte, mesurant ^ Peme un
millimètre de longueur (Ephémère, certains Phasques, etc.), souvent
elle'est abondamment ramifiée et peut atteindre alors plusieurs
décimètres de longueur (Fontinale, Spha.gne, Sp'nden , etc.)
Elle est toujours très mince, ne dépassant guere un imaie
d'épaisseur ; aussi son tissu est-il dense, solide, ^elastique et opposant
une longue résistance à la putréfaction. Elle est quelquefois
annuelle (Phasque, etc.), le plus souvent vivace ; dans ce dernier
cas, elle se détruit à la base, pendant quelle croit et se ramifie
au sommet. Grâce à cette lente destruction, les Mousses déposent
sur leur support une couche d'humus de plus en plus e^paisse ; quand
elles sont marécageuses, comme les Sphaignes ce humus constitue
la tourbe. La structure de la tige a ete etudiee 1 p. 211,
fig. 77) ; sa croissance par le cloisonnement d'une cellule terminale,
cunéiforme dans le Fissident, partout ailleurs en forme de
pyramide triangulaire, a été décrite (I, p. 212, fig. ^8).
Sa ramification est latérale ets'opère en rapport avec les feuil es
mais au-dessous d'elles et non pas à leur aisselle, comme chez les
Phanérogames. La branche naît, en effet, tantôt au-dessous de la
ligne médiane de la feuille (Fontinale, etc.), tantôt ateralement^
a5-dessous de la moitié de la feuille tournée dans le sens de la
spire foliaire (Sphaigne, etc.). H s'en faut pourtant qua chaque
f a i l l e corresponde une branche : les Sphaignes, par exemple, forment
une branche par chaque quatrième feuille ; dans les Hypnes,
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