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196 FILICINÉES
Fougères prises comme exemples (l, p. 530 et suiv.), dans le cas
où les diodes sont d'une seule sorte et produisent des prothalles
bisexués. On a vu ensuite comment les choses se passent, notamment
chez les Isoètes, lorsque les diodes sont de deux sortes et
donnent naissance à des prothalles unisexués (I, p. 557 et suiv.).
Division en trois classes : Filicinées, Équisétinées et Lycopodinées.
— Cet embranchement comprend trois classes distinctes.
Les Fougères (en latin Filices) et les plantes voisines ont les
feuilles très développées, avec une ramification latérale isolée, et
composent la classe des Filicinées. Les Prêles (en latin Equisetum)
ont les feuilles rudimentaires, avec une ramification verticillée,
el forment la classe des Équisétinées. Les Lycopodes et les
plantes analogues ont les feuilles petites, avec une ramification
dichotomique et constituent la classe des Lycopodinées.
' CLASSE I
FILICINÉES
Caractères généraux. — Les Filicinées ont une tige peu ou
point ramifiée, pourvue à la fois de grandes feuilles isolées et de
nombreuses racines latérales produisant des radicelles. La tige, la
racine et la feuille croissent au sommet par une cellule mère
unique. Les radicelles sont disposées dans la racine vis-à-vis des
faisceaux ligneux, même quand le nombre de ceux-ci se réduit à
deux. Elles naissent aux dépens d'une cellule de l'endoderme ; leur
origine est donc corticale.
Les diodanges sont situés en grand nombre sur des feuilles,
ordinaires ou diiTérenciées, le plus souvent rapprochés par petits
groupes ou sores. Chacun d'eux provient ordinairement d'une
seule cellule épidermique, quelquefois d'un groupe de cellules
épidermiques (Marattie, Ophioglosse, etc.) ; partout, il a la valeur
njorphologique d'un poil. Le tissu diodogène y procède toujours
d'une seule cellule mère. La plupart de ces plantes produisent des
diodes d'une seule sorte, qui donnent naissance à autant de protkalles
doués d'une végétation indépendante, comme on l'a vu
chez les Fougères (I, p. 553). Pourtant quelques-unes (Pilulaire,
Salvinie, etc.) ont deux sortes de diodes : les unes plus grandes,
macrodiodes (grosses diodes), ou mieux gynodiodes (diodes femelles),
produisant des prothalles femelles ; les autres plus petites,
microdiodes (petites diodes), ou mieux androdiodes (diodes
FOUGÈRES
„ftlesS formant des prothalles mâles; ' f f « ¡f ¿f™;
thalles sont alors rudimentaires et sortent peu de la d.oae
* ' ' D ' i v i S de la classe des Filicinées en trois ordres^ ^ D^aFés
la neutralité ou la différenciation sexuelle des diodes, et dans le
prem e s d'après le mode de formation du dlodange, on d,v,se
F â eTasse des Filicinées d'abord en deux sons-classes, puis en trois
ordres de la manière suivante :
I. FILICINÉKS ISODIODÉKS. - Diodanges dune seule sorte ; prothalles bisexués
1 Srrcr'-Diodange issu d'une seule cellule épider^^^ .
0 S S e s - Diodan.eissu d'un groupe de cellules épidemiques
IL FiLiciNfES héSÏodxobées - Diodanges de deux sorles ; prothalles um
3. S r o p S Ï Ï é e s . - Diodanges enveloppés dans une cavité ¿lose.
y
ORDRE I
FOUGÈRES
Caractères généraux - Les Fougères sont quelquefois de
petites plantes délicates, qui ne dépassent pas beaucoup la dimen-
^fon des plus grandes Muscinées (Hyménophyllacées) le p us souvent
ce s L t des végétaux en Parlie l.gneux ; cer ames e ^
tropiques et de l'hémisphère austral prennent meme la dimension
tTe'port des Palmiers': ce sont les Fougères d f f
La tige rampe dans la terre ou à sa surface (Polypode, Pte ide
aquilane, etc ). grimpe le long des arbres et des rochers, ou s eleve
î i b r e ^ t , mais^obliquement dans l'air (Aspide fougère-mâle etc.)
dans les Fougères arborescentes, elle se dresse en unexolonne
verticale. Elle est fixée au. sol par de nombreuses racines laterales
nui dans les Fougères arborescentes, descendent en s appliquant
?e long de sa surface et la recouvrent tout entière d'une enveloppe
épaisse et serrée. Quand elle rampe ou grimpe elle allonge plus
ou moins ses entre-noeuds et son extrémité depasse quelquefois
beaucoup le point d'insertion de la feuille la plus jeune ; en
S e s ' t e r m e s , il n'y a pas de bourgeon terminal (Polypode vulgaire,
Ptéride aquiline, etc.). Quand elle se dresse en colonne, au
contraire ses entre-noeuds demeurent très courts ou meme nuls,
et son sommet reste caché au centre d'un bourgeon. ,
Dans tous les cas, le sommet est occupé par une cellule mere,
rarement cunéiforme à faces latérales et découpant deux series de