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478 OVULÉES — RENONCULINÉES
PERPARIÉTÉES BITEGMINÉES — GÉRANIALES 479
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gynobasique (Fraisier, Alehimille, etc.). Il y a taniôt cinq carpelles
(Poirier, fig. 228, Cognassier, Spirée, fig. 229, etc.), tantôt moins,
deux, par exemple (Sanguisorbe, Aigremoine, etc.), ou un seul
(Prunier, fig. 230, Alchimille, etc.), tajitôt au contraire un grand
nombre disposés en spirale (Fraisier, Potentille, Ronce, Rosier^
fîg. 231 et 234, etc.). Les carpelles sont quelquefois concrescents^
par leur face dorsale avec le tube formé par l'union des verticilles
externes, ce qui donne l'apparence d'un ovaire infère (Poirier,
Pommier, fig. 233, Néflier, Aubépine, Sorbiei% etc.). Dans les-
Rosiers, le pédicelle floral se creuse au sommet en une coupe,
surmontée par le tube externe, et les nombreux carpelles tapissent
toute la surface .de cette coupe (fig. 234). Les ovules sont tantôt
hyponastes (Prunier, Rosier, Fraisier, etc.), tantôt épinastes
(Poirier, Renoîte, etc.). Les deux téguments y sont parfois concrescents
dans toute leur longueur, de manière à simuler un tégument
unique (Rosier, Ronce, etc.), ou bien le tégument interne
avorte (Fraisier, Potentille, etc ).
Le fruit est formé d'autant de follicules (Spirée, etc,), de légumes
(Quillaie), d'achaines (Rosier, Fraisier, Potentille, etc.), ou de
drupes (Ronce, Prunier, etc.), que le pistil avait de carpelles.
Le réceptacle se développe quelquefois en une masse charnue et
comestible (Fraisier); ailleurs, c'est le tube externe qui s'accroît
et forme autour du fruit une enveloppe, sèche (Pinuprenalle^
Aigremoine, etc ), ou charnue (Rosier) ; dans ce dernier cas, si tes •
carpelles sont concrescents avec ce tube eharnu, et si eux-mêm;es
deviennent des drupes, on obtient un fruit dont la portion .daarnw
a nne origine mixte (Poirier, Pommier, Cognassier, Aoafeépine,
Néflier, etc.). La graine a un embryon droit, accomfeant, très rarement
incombant (Gotonéastre, Photinier, etc.), aTee un albumen
très mince ou nul.
D'après la conformation du pistil et du fruit, les gewres somt
groupés en dix tribus :
I . — Frmt nu.
1. ChrysobSLÎmées. - Un carpelle, -d'eux ovules ascendants; drape™
Ghrysobalan, Licanie, Hirtelle, eic,
2. Prunées^ — Un carpeUe, deux ovales pendants,; dmpe : Prunier^
Amandier, Nuttalie, etc.
3. SpiréeB. — Cinq carpeUes, ovules peîidun'ts ; Ml-iGuiesSpirée, Criilënie,
NeilUe, etc
4. Quillâjée-s. — Cinq ^earpeMes, ovniles ascendants : .lég-umes, follkules
ou capsule pluriloculaire ; QuiUaie, Kagéneckie, Vauguelinie, .etc.
5. Fragariées. — Nombreux carpelles uniOTulés ; ach-aines :
Dryade, Benoîte, Fraisier, etc.
6. Rubées. — Nombreux carpelles uniovulés; drupes: Ronce, Kerrie,
Rhodotype, etc.
r j — Fruit enveloppé. , .
7 Potériées. — Plusieurs carpelles uniovulés; acharnes libres dans un
tube sec : Ulmaire, Aigremoine, Alchiraille, Pimprenelle, Sanguisorbe,
etc.
8, Neuradées. — Plusieurs carpelles uniovulés; follicules concrescents
avec un tube sec .: Neurade, GrièJe.
9. Rosées. - Nombreux carpelles uniovulés .; acharnes libres dans un tube
charnu : Rosier.
10 Pirées, — Plusieurs carpelles ; drupes concrescentes avec un tube
charnu : Poirier, Pommier, Cognassier, Sorbier, ,Néflier, Aubépine,
Cotonéastre, Photinier, Amélanchier, etc.
Les Rosacées nous donnent beaucoup de fruits comestibles ;
poires, pommes, coings, nèfles, sorbes, cormes, prunes, cerises,
abricots, pêches, brugnons, fraises et framboises, chrysobalan
icaco. Elles produisent aussi des graines comestibles et oiéagineuv
ses, comme les amandes douces, des écorces servant au tannage et
k la teinture, de la gomme provenant d'une altération locale de la
tige (Prunier, etc.), des principés vermifuges comme le cousso
(fleurs de THagénie d'Abyssinie), des bois de construction et
d'ébénisterie (Poirier, Aubépine, Sorbier, Néflier, etc.). La Quillaie
Saponaire fournit l'écorce appelée bois de Panama, qui serta
nettoyer les étoffes.
Par les Prunées et les Clirysobalanées, qui n'ont qu^m carpelle,
les Rosacées se rattachent aux Légumineuses; par les Pirées et
k s Neuradées, où les carpelles sont concrescents avec la coupe
externe, elles font transition vers l'alliance des Sa^ifragales ;
enfin, par la trifurcation tangentielle normale des étamines épipétales
et la ramification radiale de toutes les étamines dans plusieurs
genres (Rosier, Ronce, etc.), elles touchent à ralliance des
Malvales et pourraient tout aussi bien y prendre place.
Grossosomacées. — Les Crossosomes, dont les deux espèces,
croissant en Californie, représentent seules cette famille, sont des
arbustes à petites feuilles isolées, simples et sans stipules, à fleurshermaphrodites,
actinomorphes, pentamères, avec un androcée
de vingt étamines disposées comme chez les Rosacées et concrescent,
comme dans cette famille, avec la corolle et le calice en une
coupe au fond de laquelle se trouve le pistil. Celui-ci est formé de
trois à cinq carpelles libres, contenant chacun deux rangs d'ovules
anatropes. Le fruit se compose d'autant de follicules. La graine
est réniforme, enveloppée d'un arille, avec un embryon courbe et
un albumen oléagineux.