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une lige aérienne arhoresoenle, ramifiée en dichotomie dans un
plan, toute eouverle de petites feuilles entières, isolées et serrées
les unes contre les autres, qui laissent après leur chute des cicatrices
en losange. Les Sigillaires ressemblent aux Lépidodendres ;
leur lige mesure jusqu'à 8 mètres de haut avec un diamètre de
i m. 7u; elles formaient, à l'époque houillère, de grandes forêts
qui, mises à jour çti etlk par les travaux de mines ou les tranchées
de chemins île fer, ont montré leurs arbres encore debout et enracinés.
Les Sphénophjlles ont une tige rameuse articulée, renllée
aux no'uds et caunelée, avec des feuilles lobées disposées en verticilles
à chaque nu'ud.
Tartoul, la lige est pourvue d'une stèle unique renfermant un
plus ou moins grand nombre de faisceaux libériens et ligneux centripètes,
disposés en cercle; en un mot, elle est monostélique
alterne, comme chez les Lycopodiacées; mais tantôt les bois continent
au centre (Sphénophylle, certains Lépidodendres et Sigillaires),
tantôt, au contraire, ils y laissent une large moelle (divers
Lépidodendres et Sigillaires). Dans les Lépidodendres, la stèle
conserve cette structure primaire (1); dans les Sigillaires et les
Sphénophylles, au contraire, elle s'épaissit en produisant, entre le
liber et le bois primaire, un cercle de faisceaux libéroligneux secondaires
il bois centrifuge, en un mot, un pachyte. La racine des Sigillaires
se ramilie en dichotomie et possède une structure bilatérale,
comme celle des Isoèles et des Sélaginelles.
Les diodanges des Lépidodendres et des Sphénophylles sont portés
à la base de feuilles plus petites que les feuilles ordinaires, serrées
en grand nombre en forme d'épi cylindrique à l'extrémité des
rameaux, en un mot, de diodophylles, dont l'ensemble constitue
une fleur. Les inférieures portent chacune un macrodiodange avec
un certain nombre de macrodiodes isolées, les supérieures chacune
un microdiodange avec un grand nombre de microdiodes réunies
par quatre. La fleur est donc bisexuée, comme dans les Sélaginelles.
Les diodanges s'ouvrent par une fente longitudinale pour
disséminer les diodes (2).
D'après la structure de la tige et la disposition des feuilles, les
genres se groupent en trois tribus :
1. Lépidodendrées. — Pas de pachyte : Lépidodendre, Psilophyte, Lépidophlée.
Ulodendrc, Bothrodendre, Halonie, Knorrie, Spencerile, Mazocarpe, etc.
(1) Sauf dans le Lépidodendre selaginoïde.
(2) Il est pro))able que les cônes de Sigillaires (Sigillariostrobes) sont tous hétérodiodés,
cela est certain pour quelques-uns.
0. Sigillariées. - Un pachyte; feuilles isolées : SigiUaii-e, Sigillariopse, Poro-
3. SphénopSa i i e Î Un pachyte ; feuilles verlicillées ; Sphénophylle (1), etc.
Résumé de la c l a s s e des Lycopodinées. - Avec ses deux ordres
el ses cinq familles, la classe des Lycopodinées renfermait un
errand nombre de genres et d'espèces dont la plupart ont aujourd'hui
disparu. 11 n'en reste plus, dans la végétation actuelle de la
Terre, que six genres avec environ 700 espèces, dont 500 Selaginelles.
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Résumé de l'embranchement des Exoprothallees. — Ln somme,
rembrancheaient des Exoprolhallées comprend 3 classes, 7 ordres
et 46 familles, avec 150 genres et i.500 espèces actuellement vivantes
Pour en résumer la classification dans un tableau général, il
suffit d'ajuster ensemble le tableau des classes (p. 197), les trois
tableaux partiels des ordres (p. 198, p. 215 et p. 221) et les sept,
tableaux partiels des familles (p. 199, p. 204, p. 209, p. 216, p. 220,
p. 221, et p. 223). Faute d'espace, on laisse au lecteur le soin de
tracfer ce tableau général.
EMBRANJSIIEMENT ÎV
ENDOPROTHALLÉES
ou , .
PHANÉROGAMES
Caractères généraux. - C'est aux Exoprothallees (ou Cryptotrames
vasculaires) hétérodiodées que les Endoprothallées (ou Phanérogames)
se rattachent, comme on sait (I, p. 558), directement.
Elles°sont toutes, en effet, hétérodiodées.
On a étudié avec détail, dans la première Partie de ces Elements,
la morphologie, la physiologie et le développement des
(1) Les fructifications des Sphénophylles ont permis de distinguer plusieurs types :
les Monosphénophylles, les Disphénophylles, les Difurcosphénophylles, les TetrasphénoDliylles
On a trouvé entln dans le carbonifère inférieur d'Ecosse de très grands
cônes verlicillés d'organisation,très compliquée, les Glieirostrobes que l'on rattache
à la série précédente (Scott, Zeiller).