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610 0VUL1':ES ~ PRIMULINÉES
corolle a ses pétales inégaux, avec prédominance des deux postérieurs.
Dans l'androcée obdiplostémone, l'étamine épisépale postérieure,
ainsi que l'épipélale antérieure, avortent, ce qui en réduit
le nombre à huit (fig. 314). Les trois carpelles sont fermés et
concrescents en un ovaire triloculaire, surmonté d'un style terminé
par un stigmate trilobé, et renferment chacun, attaché au
sommet de l'angle interne, un seul ovule anatrope pendant
à raphé ventral, hyponaste par conséquent (fig. 344).
Le fruit est un triachaine. La graine a un embryon incombant
droit, àcotyles épaisses et amylacées, sans albumen.
Ces plantes se distinguent de toutes les précédentes surtout par
le port, par la zygomorphie de la fleuret l'avortement des étamines
médianes de l'androcée.
Trigoniacées. — Les Trigoniacées, 2 genres avec 28 espèces dont
26 ïrigonies, toutes tropicales et américaines, sont des arbustes
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ou des arbres à feuilles opposées (Trigonie)
ou isolées (Lightie), simples et stipulées,
à fleurs hermaphrodites, zygomorphes
et pentamères avec pistil trimère.
Le calice a ses sépales presque égaux et
concrescents à la base. La corolle a ses
cinq pétales très inégaux, l'un des deux
poslérieurs prolongé en éperon, ce qui rend
oblique le plan de symétrie de la fleur ; ils
peuvent se réduire à trois (Lightie). Typiquement
obdiplostémone, l'androcée n'a
d'ordinaire que six étamines fertiles, les
quatre autres, situées du côté du pétale éperonné,
avortant. Il peut n'y avoir que deux
à cinq étamines fertiles (Lightie). Le pistil
a ses trois carpelles fermés et concrescents
Fig. 314. — Diagramme
de la fleur de la Capucine
grande.
en un ovaire triloculaire, contenant dans chaque loge deux rangs
d'ovules anatropes (Trigonie) ou seulement deux pareils ovules
(Lightie). •
Le fruit est une capsule septicide. La graine a un embryon droit
à cotyles foliacées, avec un albumen «harnu.
Incorporées souvent aux Vochysiacées (p. 490), auxquelles elles
ressemblent par la zygomorphie de la fleur, mais dont elles s'éloignent
déjà par la structure de la tige, dont la moelle est dépourvue
à la fois de faisceaux criblés et de canaux sécréteurs, ces plantes
en diffèrent profondément ps-r Ja structure de Tovule^ qui
conduit à les classer dans un ordre différent.
TRANSPARTÉTÉES BITEGMINÉES — OXALIDALES 611
Trémandracées. — Les Trémandracées, 3 genres avec 23 espèces
toutes austral iennes, dont 20 Tétrathèces, sont des arbustes à feuilles
petites, isolées (Tétrathèce), opposées (Trémandre) ou verticillées
(Platy thèce), simples et sans stipules, à fleurs hermaphrodites,
actinomorphes et pentamères, à pistil dimère.
L'androcée obdiplostémone a ses anthères munies de quatre sacs
polliniques, disposés en carré (Tétrathèce, etc.) ou côte à côte dans
le même plan (Platythèce), et s'ouvrant par un pore au sommet.
Le pistil a ses deux carpelles clos et concrescents
Fig. 315.— Diagramme
de la fieur des Crucifères.
en un ovaire biloculaire, surmonté
d'un style terminé par un stigmate
entier, ren fermant dans chaque loge, inséré
non au milieu de la cloison, mais dans
l'angle formé par la cloison et la paroi
externe, donc en placentation presque pariétale,
un ovule anatrope pendant à raphé
ventral, hyponaste par conséquent, prolongé
à la chalaze par une corne plus ou
moins longue, ou deux pareils ovules.
Le fruit est une capsule loculicide (Trémandre,
Tétrathèce) ou à la fois loculicide
et septicide (Platythèce). La graine, munie
d'une corne chalazienne enroulée, ^ un petit embryon droit avec
un albumen charnu.
- Crucifères. —Vaste famille, qui comprend 208 genres avec environ
1.830 espèces répandues par toute la Terre, jusque dans les
régions arctiques et alpines, les Crucifères sont des plantes herbacées,
rarement ligneuses (Ibéride, Matthiole, etc.), à feuilles isolées,
simples et sans stipules, entières ou diversement découpées.
La racine, la tige et la feuille renferment dans leur parenchyme
des cellules sécrétrices de deux sortes, contenant les unes du myronate
de potassium, les autres de la myrosine. Dans le corps vivant,
ces deux substances demeurent isolées et sans action Tune sur
l'autre ; mais si l'on vient à broyer le tissu qui les renferme, la
myrosine agit comme une diastase sur l'acide myronique, qui est
un glucoside, l'hydrate et le dédouble en glucose, acide sulfurique
et sulfocyanure d'allyle ou essence de Moutarde.
Les fleurs sont hermaphrodites, actinomorphes, disposées en
grappes simples à l'aisselle de bractées ordinairement avortées.
Le calice est formé de quatre sépales libres, en deux paires croisées,
les deux premiers latéraux, les deux suivants médians (fig. 313)'.
La corolle a quatre pétales libres, diagonalement placés ; Íes deux
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