
256' ASTIGMATKlíS. — YECTRICES
OUDinO II
C U P R E S S T N E E S (voir p, 25-2)
GYMNOSPERMES. — CUPRESHINÉES 257
Caractères généraux. — Oulre les caractères généraux qui
servenl à le déOnir, Tordre des Cupressinées en possède plusieurs
autres.
racine a un réseau de soutien sus-endoderrni(ine. La tige n'a
de canaux sécréleurs que dans Técorce, où ils sont en rapp^ort avec
les l'euilles ; le lil)er secondaire y est slralifié. La feuille n'a aussi
de canaux sécréteurs que dans l'écorce ; le péridesnie de son
uniiiue niérislèle différencie deux ailes latérales de vaisseaux surnuuiéraires.
Les (leurs sont monoïques. Dans le cône, chacune des écailles
est double, provenant de la concrescence du pislil avec la bractée
mère lout le long des faces ventrales en regard. Ces écailles sont
complèlement soudées i)ar leurs bords, de manière à enfermer les
graines d<uis une cavité close. Bien (jue nudovulées, ces plantes ne
sont donc pas gymnospernies.
Division de l'ordre des Cupressinées en deux familles. —
D'après la disposition tantôt isolée, tantôt vcrticillée, des feuilles
sur les rameaux, des étamines sur la (leur mA.lc et d^s bractées
mères dans ré[)i femelle. Tordre des Cupressinées se partage en
deux familles :
^ isolées Taxocliacdes.
gui!les I YerticiUées. . . . Ciipressacêes.
Taxodiacées. — Les Taxodiacées, 8 genres avec seulement
12 espèces. 5 d'entre eux étant monotypes, sont des arbres à
feuilles isoléesj comme les Taxinées. Le Sciadopyte, du Japon, a
des rameaux longs, où les feuilles avortent, et des rameaux courts,
ne portant chacun k sa base que deux feuilles et avortant au-dessus
: [)lus rapprochées en arrière, ces deux feuilles y sont concrescentes
tout du long en une lame unique, tournant sa face
dorsale en haut, sa face ventrale en bas, constituée, en un mot,
comme le pistil dans toutes les Vectrices et déjà dans le Ginkgo
parmi les Natrices. La Cunninghamie, de Chine, se distingue par
un tout autre caractère. La tige y a dans le péricycle un canal
sécréteur en dehors de chaque faisceau foliaire, canal qui se
retrouve à la même place dans la méristèle de la feuille, qui en
renferme deux autres latéraux dans son écorce (1). La Wellingtonie,
(1) Diplocèl's {voir p.
de Californie, mérite aussi d'être citée pour sa taille gigantesque,
atteignant 120 mètres de hauteur sur 12 mètres de diamètre, et sa
longue durée, qui dépasse 1500 ans. Les Taxodes se font remarquer
par la caducité de leurs feuilles, qui tombent avec le rameau
qui les porte, dès la première année (T. distique, vulgairement
Cyprès-chauve) ou pendant la seconde année (T. du Mexique).
Dans la fleur mâle, Tétamine a deux (Sciadopyte, 7\throtaxe),
trois (Cunninghamie, Séquoier, Wellingtonie)-ou quatre k cinq
sacs polliniques (Taxede, Cryptomérie). Dans la ileur femelle, les
ovules, insérés côte à côte sur la base du pislil et dressés, parfois
un peu plus haut et plus tard renversés (Cunningliamie, Sciadopyte,
Séquoier), sont au nombre de deux (Taxode, Glyptostrobe),
trois (Cimninghamie, Cryptomérie), cinq (Séquoier, Wellingtonie,
Atlirotaxe) 0!i sept (Sciadopyte).
Le fruit met quelquefois deux ans k mûrir (Sciadopyte, Wellingtonie).
Dans la graine, Tembryon, ordinairement dicotylé, a
parfois trois (Cryptomérie), ou trois à six (Wellingtonie) et même
cinq k neuf cotyles (Taxode). Les écailles du cône se détachent
quelquefois k la jnaturité (Gly[)tostrobe).
Les genres se groupent en deux tribus inégales :
1. Cunninghamiées. — Un canal sécréteur péridesniique dans la feuiJIe (I) :
Cunningliamie.
2. Tnxodiées. — Pas de canal sécréteur péridesmique dans la Feuille : Sciadbpyle,
Séquoier, Wellingtonie, Athrotaxe, Cryptomérie, Taxode, Glyptostroi)
e.
La Cunninghaniie occupe, comme on voit, une place k part dans
cette famille.
Cupressacées. - Les Cupressacées, 16 genres avec environ
80 espèces, sont des arbres k feuilles verticillées, se distinguant
par là de toutes les autres Vectrices. Ordinairement binaires, les
verticil les sont parfois ternaires (Actinostrobe, Cenévricr commun),
ou quaternaires (Callitre).
Dans la (leur înâle. les étamines, disposées comme les feuilles en
verticilles au nombre de 4 k 8, portent chacune, sur la face inférieure
de leur limbe pelté, 3 à 5 sacs polliniques s'ouvrant en long.
Dans l'épi femelle et dans le cône toujours court qu'il produit,
les bractées mères forment tantôt deux verticilles seulement, dont
(1) Diplocèles (à canaux internes péridesmiques et externes ou corticaux) par ce
caractère cette tribu se rapproche des Phyllociades dans les' Taxacées qui sont
également des diplocèles. Les Torreyers et les Dacrydes étant des endocèles.
(2) Exocèle (canal sécréteur externe, dans Técorce).
VAN TiEGHEM. — Botduique Spéciale.