
274 L I O R H I Z E S MONOCOTYLES
de la tige sont très nombreux et disposés dans la stèle en plusieurs
cercles concentriques : les déviations qu'ils éprouvent alors pendant
leur course verticale, tant suivant le rayon que suivant la
tang-ente, lonl que, sur une section transversale, ils paraissent
disséminés sans ordre. Le plus souvent, la tige et la racine ne.
prennent pas de pachyte et ne s'épaississent pas. Le plus souvent,
la ileur est construite sur le type trois. Le plus souvent, quand le
périanthe est double, les deux verticilles qui le composent sont
semblables, tous deux colorés ou tous deux incolores. Le plus souvent,
à l'intérieur des quatre sacs polliniques que porte habituellement
chaque étamine, les grains de pollen naissent dans leurs
cellules mères par deux bipartitions successives.
Division de la classe des Monocotyles en trois ordres. — Toutes
les Monocotyles ont des ovules pourvus de nucelle, en un mot
sont ovulées nucellées. Toutes aussi développent leurs ovules en
graines distinctes du péricarpe dans le fruit mûr, en un mot sont
séminées. Mais la structure de l'ovule au moment de la formation
de Toeuf s'y présente sous deux aspects différents. Tantôt le nucelle
persiste tout autom- du prothalle femelle ; l'ovule est perpariété
(I, p. 448, fig. 200). Tantôt il est résorbé tout autour par le prothalle
femelle, qui vient s'appliquer directement contre la face
interne du tégument; l'ovule est transpariété (I, p. 448). Dans le
premier cas, il a quelquefois un seul tégument, le plus souvent
deux; dans le second, il en a toujours deux. Ces trois manières
d etre de l'ovule : perpariété unitegminé {Triurmées), perpariété
bitegminé{Liliinées), transpariété bitegminé {Pheiiicinées)^ conduisent
à diviser la classe des Monocot^ies en trois ordres, que
l'on dénomme, d'après la famille principale, le premier Triiirinées{^.
275), le second Liliinées (p. 275), le troisième Pkéniciiiées
(p. 305).
Pour suivre la marche ascendante du perfectionnement organique,
étudions-les en commençant par l'état le plus simple de l'ovule,
où il est perpainété unitegminé, pour finir par le plus compliqué,
où il est transpariété bitegminé.
LÎORHIZES
MONOCOTYLÉES
nucelle persistant
(perpariété)
nucelle transitoire
ovule à lin tégument
(unitegminé) . .
ovule à deux téguments
(bitegminé).
(traiispariété), deux
Trhirinées fp. 275)
Liliinées (p. 275).
téguments (bitegminé) P/iénicinées (p. 305)
L I L I I N É E S â7S
ORDBE I
TRIURINÉES (voir p. -274)
Renfermant les Monocotyles à ovule perpariété unitegminé. Tordre
des Triurinées est très restreint et se réduit pour le moment
à une seule famille, les Triuracées,
Triuracées.— Ce sont de petites plantes humicoles, à mycorhises,
dépourvues de chlorophylle, jaunâtx^es ou rougeâtres, dont la
tige grêle porte à sa base de nombreuses racines et sur ses flancs
de petites feuilles isolées, réduites à des écailles. Elles ne forment
que deux genres, avec environ 16 espèces^ toutes tropicales.
Les fleurs sont actinomorphes et unisexuées, avec monoecie ou
dioecie- Le périanthe se compose d'un seul verticille de trois ou
six sépales pétaloïdes, concrescents à la base et plus ou moins longuement
effilés au sommet. L'androcée a ordinairement trois étamines
alternes avec les sépales, à anthères sessiles à quatre sacs
polliniques s'ouvranfc en long. Le pistil se compose d'un grand
nombre de carpelles libres, à style terminal (ïriure) ou basilaire
(Sciaphile), renfermant chacun un seul ovule anâtrope, dressé à
raphé interne, épinaste par conséquent, perpariété unitegminé.
Le fruit est une capsule à déhiscence à la fois dorsale et ventrale.
La graine a un albumen oléagineux ; on n'en connaît pas
Tembryon.
Classée dans les Monocotyles, bien qu'on n'y connaisse ni le
mode d'exfoliation de la coiffe au sommet de la racine, ni la conformation
de l'embryon, sans doute à cause du type ternaire de la
fleur, cette petite famille y occupe une place à part, étant le seul
représentant d'un ordre inférieur.
ORDRE II
LILIINÉES (voir p. 274)
Caractères généraux et division en quatre alliances. — Défini
par l'ovule perpariété bitegminé. Tordre des Liliinées est très
vaste et comprend la majeure partie des Monocotyles. Plusieurs
caractères y varient et servent à y distinguer autant de groupes
de familles, ou alliances. C'est d'abord l'existence ou Fabsence
d'une corolle et, quand il y en a une, sa nature sépaloide ou pétaloïde.
C'est ensuite la concrescence des verticilles floraux, qui peut ^