
SIPHOMYCÈ,TES 29
28 CHAMPIGNONS
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soit un tube qui s'allonge dans le corps de l'hôte et s y ramifie
suivant le mode penné (Khizide) ou en dichotomies répétées (Obélide,
lig. A), formant de la sorte un thalle filamenteux plus ou
moins étendu. D'autre part, il grandit dans le milieu extérieur en
prenant la forme d'une ampoule (Ghytride, Rhizophide, Phlyctide,
Uhizide, Obélide, fig. 5, A), d'un tube dressé divisé en quatre
branches (Zygochytre[?], fig 5,Z)',Tétrachytre) (1) ou d'un système
rayonnant de minces filaments ramifiés en tous sens (Pplypîiage).
Tantôt la zoospore passe tout entière à travers la membrane
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dans le protoplasme de la cellule nourricière,
sy entoure d'une membrane de
cellulose et s'y développe, quelquefois en
un filament rameux dont les branches percent
les cloisons des cellules voisines (Gladochytre.
Caténaire), le plus souvent en
un corps sphérique ou ovale qui demeure
indivis (Olpide, Olpidiopse, fig. 6, Rozelle),
ou qui s'allonge davantage et se cloisonne
en un certain nombre d'article-s quand il
a terminé sa croissance (Synchytre, Woroninie,
Myzocyte^, fig. 7, Achlyogète, Lagénide,
Ancyliste). Chez ces Chytridiacées
internes, le thalle peut ne se recouvrir d'une
membrane de cellulose qu'assez tard (Olpide,
Rozelle^, etc.), et même quand il a
déjà terminé sa croissance (Ancyliste) ;
dans le Plasmodiophore^ il ne s'en enveloppe
même jamais et demeure par conséquent
jusqu'à la formation des spores
Fig. 6. — Trois tliaUes
internes d'Olpidiopse,
parasites dans un Saprolègne
: sp, zoosporange
ayant émis ses
zoospores z, grossies
en haut; S, zoosporange
jeune ; l, kyste
à membrane déchirée.
animé de mouvements amiboïdes. De là une transition vers les
Myxomycètes.
Quand le thalle est en plus ou moins grande partie extérieur^ si
la portion externe a la forme d'une ampoule, elle se divise tout
entière pour former les zoospores, qui s'échappent par un orifice au
sommet de la membrane (Phlyctide, Rhizide), par une (Obélide,
fig, 5, A) ou plusieurs (Rhizophide) ouvertures latérales, ou par
une fente circulaire qui détache un couvercle (Chytride). Si elle
est tubuleuse, elle renfle en sphère soit Textrémité de ses branches
(1) Le Zygochytre, trouvé autrefois par Sorokine, n'a pas été retrouvé depuis par
aucun observateur ; on soupçonne qu'il correspond à une Sporodinie (Mucoracée)
attaquée par un parasite (VuiUemin).
(Zygochytre, fig. 5, B, Tétrachytre), soit le centre d'où elles divergent
(Polyphage), et cette sphère devient un zoosporange.
"" Quand le thalle est tout entier intérieur, s'il est filamenteux et
ramifié, il renfle ça et là une portion de filament, qui se sépare du
reste par deux cloisons pour devenir un zoosporange (Cladochytre.
Caténaire) ; s'il est allongé en boudin, il se cloisonne et chaque
article forme un zoosporange (Synchytre, Woroninie, Myzocyte,
fig. 7, etc.) ; s'il est globuleux, il devient tout entier un
zoosporange simple (Olpide, Olpidiopse, fig. 6, sp, Rozelle). Dans
tous les.cas, pour mettre les zoospores en liberté, le zoosporange
pousse un tube qui perce la membrane
de la cellule hospitalière et va
s'ouvrir au dehors. Dans l'Àncyliste,
: chacun des tubes latéraux produits
par les articles du thalle cloisonné
s'allonge dans le liquide ambiant
jusqu'à venir toucher par son somÎ
met une nouvelle plante hospitali-
• ère, dont il perce la membrane et
^ dans laquelle il déverse son protoplasme.
Les zoospores sont donc
supprimées dans cette plante, ce qui
réduit beaucoup sa puissance de
multiplication. Dans le Plasmodiophore,
le thalle, sans se recouvrir
d une membrane de cellulose, divise
son protoplasme en petites portions
qui s'arrondissent, se revêtent chacune
Fig. 7. — Myzccyte globuleux,
thalle parasite dans une çellule
le Conferve, dont on voit la
membrane enf ; il e?t cloisonné
en trois articles : celui de
gauche a formé nn zoosporange
sp, qui s'est vidé au dehors ;
celui du milieu a a dévei^sé
son protoplasme dans celui de
droite, où il s'est formé un oeuf
contenant un globule oléagineux.
d'une membrane cellulosique et forment autant de spores,
qui sont mises en liberté d'abord par la dissolution de la mince
membrane albuminoïde du sporange, puis par la destruction du
tissu de la plante hospitalière. En germant, chacune dalles produit
une zoospore à un cil, douée plus tard de mouvements amiboïdes.
On ne connaît encore la formation des oeufs que dans un petit
nombre de Chytridiacées. Elle s'y opère par isogamie, tantôt avec
gamètes mobiles ressemblent à des zoospores, comme dans la
Reessie et le Tétrachytre, où l'oeuf formé germe immédiatement,
tantôt avec gamètes immobiles et passage de l'oeuf à l'état de vie
latente, comme dans le Zygochytre (fig. 5, B), le Myzocyte
(fig. 7), etc. Dans ce second cas, il peut arriver que les gamètes fassent
chacun la moitié du chemin et que l'isogamie soit complète
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