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à loospliore, le tube polliniqiie clieminc d'abord dans Tépaisseur
du raphe jusque sous la chalaze, puis se relève, entre parla chalaze
dans le nucelle, et y remonte jusqu\^u sommet. Ici, comme dans
les Juglandacées, el mieux encore comme chez les Bétulacées, il y
a donc ciialazodie.
Le IVuil, où un seul ovule se développe en graine, est un achaine,
entouré à sa hase par une pièce accrescenie. Celle-ci est formée,
tantôt seulement par la bradée mère de la ileur, développée soit
en une lame étalée à trois lobes (Charme), soit en un tube tridenté
(Ostryopse), soit en un sac ouvert au sommet (Ostryer), tantôt par
les deux bractées latérales, unies en un tube à bord déchiqueté
(Coudrier). La graine, dépourvue
d'albumen, a un gros
embryon oléagineux, comestible
dans les Coudriers, dont
le plan médian est perpendiculaire
au plan de symétrie
du tégument, qui est donc accombantet
qui, à la germination,
épanouit d'ordinaire ses
cotyles à la lumière, mais
parfois aussi les garde hypogées
(Coudiier).
D'après la présence ou Tabsence
de bractées propres à la
Fig. 156. — Diagramme des lleurs du
CoudriM' aveline. A. une lleur mâle à
Taisselle d'une bractée de Tépi avec deux
bractées secondaires, /i, deux ileurs
femelles à l'aisselle d'une bractée de
répi, avec six bractées secondaires unies
par trois.
fleur, maie ou femelle, entraînant la disposition médiane ou latérale
des carpelles dans la fleur femelle, ainsi que la valeur morphologique
de la pièce accrescente autour du fruit, et d'après le
mode de germination, les genres se groupent en deux tribus :
1. Conjlées. - Bractées propres ; carpelles médians ; fruit entouré par les deux
bractées propres accrues ; cotyles hypogées : Coudrier.
Carpinées. - Pas de bractées propres ; carpelles latéraux ; fruit entouré par la
bractee mère accrue ; cotyles épigées : Charme, Ostryer. Ostryopse.
Par la conformation du pistil, du fruit et de la graine, ainsi que
par la chalazodie, les Corylacées correspondent, chez íes Corylales,
aux Bétulacées chez les Myricales. Elles en diffèrent surtout par
le calice concrescent au pistil dans la fleur femelle.
Octocnémacées. — Les Octocnèmes, dont les deux espèces constituent
seules cette famille, sont des arbres du Gabon, à feuilles
isolées distiques, simples et sans stipules, pétiolées à limbe ovale
penninerve, entier, prolongé en pointe au sommet. Les rameaux
et les ieunes i'euilles sont couverts de poils pluricellulaires, eloiles
ou en bouquets. La tige forme dans son liber secondaire des laisceaux
fibreux disposés en cercle, d'où résulte une stratification.
Les fleurs sont unisexuées par avortement, avec dioecie, les mâles
en épi de cymes unipares scorpioïdes, les femelles en épi simple.
La fleur mfile a u n calice de cinq sépales, concrescents de cinq etamines
épisépales libres, et au centre un rudiment de pistil. La fleur
femelle a un calice de cinq sépales, avec cinq siaminodes superposés
et un pistil de trois carpelles fermés et concrescents en un
ovaire iriloculaire, surmonté d'un style terminé par trois lobes
stigmatiques bifurqués. L'ovaire est infère. Chaque loge renferme
attaché au sommet de l'angle interne, un ovule anatrope pendant
à raphé dorsal, épinaste par conséquent.
Couronné par le calice persistant, le fruit, où un seul ovule se
développe en graine, est un achaine à mésocarpe scléreux et à
endocarpe prolongé vers le centre en six à dix lamelles rayonnantes
tiui pénètrent dans autant de sillons profonds de la graine.
Celle-ci est donc régulièrement ruminée en long et ressemble a
une petite mandarine. Il y a un volumineux albumen oléo-amylace
et un petit embryon droit à cotyles planes. , ^
Par la présence d'un rudiment de pistil dans la fleur maie et de
staminodes dans la fleur femelle, par l'épinastie de l'ovule et surtout
par la remarquable conformation du fruit et de la graine, ces
plantes prennent, à côté des Corylacées, une place à part dans I alliance
des Corylales. , ^ 1 r
Résumé de l'ordre des Corylinées. - Constitue par les dix
familles qu'on vient d'étudier, groupées en deux alliances, 1 ordre
des Corylinées ne comprend que 28 genres avec 182 espèces. 11 est
donc assez restreint. La structure ovulaire qui le caractérise et qui
est réalisée, comme on sait, dans la presque ^totalité des Astigmatées
est très rare, au contraire, chez les Stigmatées. A peine
représentée chez lesMonocotyles, absente chez les Liorhizes dicotylées
elle ne l'est, comme on voit, que par un petit nombr e de tamilles
chez les Dicotyles. Il n'offre aussi que les états les plus simples
de l'organisation florale et se trouve, par conséquent, ne corresdre
dans son entier qu'aux familles les plus inférieures des trois
ordres précédents ; aux Viscacées, par exemple, chez les Loranthinées,
aux Ginallacées chez les Anthobolinées, aux Myzodendracées
chez les Santalinées.