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CHLOROPHYCIÎES 131
lonneau (Pithistiue) ; il a le plus souvent deux cils en avant (Spliérclle,
Phacote, etc,), quelquelbis quatre (Pithisque, Tétraselme,
etc.) ; il est parfois dépourvu de chloropliylle (Poijtome,
etc.), parfois aussi muni d^une matière colorante rouge qui
masque la chlorophylle (Sphérelie).
Les /oospores ont habituellement deux cils en avant, quelquelois
un seul (Sciade, Ophiocyte). Elles s'échappent tantôt par un
orifice latéral (Charace, Sphérelie, etc.), tantôt par une fente
circulaire détachanl soit un couvercle terminal (Sciade, Ophiocyte),
soit deux valves (Phacote, Pithisque, etc.). Dans le Chlorocoque
humicole, lorsqu^ii vit dans Tair humide ou dans une solution
saline de concentration supérieure à 3 p. 400, les cellules
niulliplicatrices s^enlourent déjà d^une membrane de cellulose h
r i n t é r i e u r de la membrane primitive; elles forment donc alors
des spores immobiles, non des zoospores.
L^oeuf se fait par Tunion de deux gamètes ayant le m^me nombre
de cils que les zoospores, mais plus petits (Endosphère, Chlanivdomonacle,
Chlorogone, Polytome, Sphérelie, etc.).
Les Chlorococcacées qui vivent ii l'air (Chlorocoque humicole,
etc.) entrent fréquemment en association avec des Champignons,
pour constituer des Lichens (voir p. 89).
D'après la durée, inversement longue, de Tétat de repos et de
Téiat de mobilité du thalle, les genres, qui sont au nombre de
25 avec 105 espèces, se groupent en deux tribus, de la manière
suivante :
1. Chlorococcécs. — Thalle hahitneriemenl immobile : Chlorocoque, Scolinosphòre,
Clilorochytrc, Endosphère, Halosplière, Polyèdre, Gliarace
Ophiocyte, Sciade, etc.
2. Cììlamydomoncxdées, — Tlialle habituellement mobile : Sphérelie, Clilamydomonade,
Chlorogone, Phacote, Pithisque, Tétraselme, Chlorange, Coccomonade,
Polytome, etc.
Pédiastracées. — Les Pédiastracées, i genres avec 45 espèces,
habitent exclusiven^ent les eaux douces. Leur thalle demeure très
petit, uninucleéj et ne se cloisonne pas. Un plus ou moins grand
nombre de ces petits thalles, issus d'aulant de spores distinctes,
s'unissent de bonne heure par contiguïté^ soudent leurs membranes
(fig. 55) et constituent une association intime de forme déterminée
; ce thalle coinposé, ce cénohe (1), comme on dit, fonctionne
désormais comme im thalle simple.
(1) Du grec : xotvo; {coinos), commun ; &ioq [bios)^ vie.
1 ^
La multiplication sy opère à l'aide de zoospores k deux cils
a n t é r i e u r s (fig. 55, A), qui s'entourent bientôt d'une membrane de
cellulose, perdent leurs cils et s'unissent en se groupant de diverses
manières |.)Our former le cénobe : en une série linéaire en forme
de palissade (Scénédesme), en un disque plein ou troué (Pédiastre),
en une sphère compacte (Sorastre) ou creuse à surface percée
à jour (Goelastre). C'est à l'intérieur môme de chaque thalie
élémentaire que les zoospores, après s'y être mues librement pendant
quelque temps, s'unissent comme il vient d'être dit, de sorte
que les cénobes nouveaux s'échappent tout formés du cénobe
ancien.
Les oeufs se forment par isogamie avec des gamètes mobiles
biciltés, plus petits que les zoospores et qui nagent isolément dans
Fig. 55. — Pédinslre gninnkux. A, cénohe immobile, composé de peliles tlialies
continus, uninucléés, ijoiidés en disque ; ces thalles forment en t et expulsent en
r;, pnr une l'ente sp, des zo;^spores que l'on voit en H, à l'état de mouvement à
l'intérieur d'une mince membrane albuminoïde b ; G, ces zoospores se sont iixées,
accrues et soudées en un disque perforé, qui lïa pUis qu'à grandir pour devenir
pareil à A.
le liquide ambiant, tis passent î\ l 'état de vie latente, puis germent
e n produisant chacun d'abord un certain nombr e de corps mobiles
analogues aux zoospores, mais qui sont des tomies. Celles-ci
s'écbappeut librement dans le milieu extérieur, puis se fixent,
grandissent et, se cotnporlant comme un thalle élémentaire, produisent
un cénobe nouveau.
Siphonées, — Les Sipbonées sont une grande famille renier--