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352 DICOTYLES HÉTiÍROXYLÉES INOVULÉES
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Les genres se groupent en trois tribus :
1. Ginallées, — Fleurs en une triade axIUaire, avec deux bractées latérales:
G i n a l l e .
2. Bifariées. — Fleurs en séries j)asipètes et sans bractées, seulement à l'aisselle
des feuilles: Korthalselle, Bifarie, Hétérixie.
3. Phoradendrées. — Fleurs en séries basipètes et sans ])ractées, tout le long des
enlre-noeuds : Phoradendre, Dendrophthore, DisticheUe.
Les Ginallacées se distinguent des Razoumovskiacées par ]a Irimérie
du calice dans les fleurs femelles, mais surtout par le mode
d'allongement et de courbure des prothalles femelles et par Tindéhiscence
du fruit.
ALLIANCE III
ANTnOBOLALES (v. p. 347)
Définie, comme on sait, par ses fleurs hermaphrodites monopérianthées,
à ovaire libre ne renfermant qiiun seul nacelle^ l'alliance
des Anthobobales ne comprend qu'une seule petite famille,
les Anthoholacées,
Anthobolacées. — Les Anthobolacées, 4 genres avec 20 espèces,
sont des arbres ou des arbustes à feuilles isolées, simples et sans
stipules, parfois larges et pétiolées (Sarcocalice), souvent réduites
à des écailles (Exocarpe, Phyllodanthe), qui croissent en Australie,
en Malaisie, dans Tlnde et à Madagascar.
Les fleurs, hermaphrodites, parfois unisexuées par avortement
avec dioecie (Anthobole), ont un calice dialjsépale et un androcée
formé d'étamines libre?, en même nombre que les sépales auxquels
elles sont superposées. Il n'y a pas de corolle.
Le pistil y est indépendant des deux yerticilles externes et
Tovaire est, en conséquence, supère. 11 est uniloculaire dans toute
sa longueur et renferme, inséré à sa base, c'est-à-dire à la base
de l'un des carpelles qui le composent, un nucelle dressé. La
macrodiole prend naissance sous l'épiderme, au sommet même.
L'extrémité supérieure du prothalle femelle digère bientôt l'épiderme
et proémine au dehors, où elle s'élargit beaucoup sous la
base du style, et c'est là que l'oosphère reçoit l'action du tube pollinique.
Le fruit est une drupe à exocarpe plus ou moins charnu, porté
par un pédicelle renflé. L'embryon et l'albumen y sont oléagineux.
NUCELLÊES. — NUYTSIALES 353
ALLIANCE IV
NUYTSIALES (V. p. 347)
Définies, comme on Ta vu, parles fleurs hermaphrodiles dipérianthées
à corolle dialypétale^ Talliance des Nuytsiales ne comprend
qu'une seule famille, les Nuytsiacées.
Nuytsiacées. - La famille des Nuytsiacées rangée autrefoisdans
les Loi'anthacées ne comprend qu'un genre avec une seule
espèce, la Nuylsie floribonde, qui croît sur la côte auslro-occidentale
de TAustralie et n'est pas parasite. C'est un grand arbre, à
feuilles isolées, sessiles, simples et sans stipules, à limbe étroit et
charnu^ donL le tronc se dresse sur un gros rhizome rameux, produisant
çà et là de nouvelles tiges aériennes. La tige y possède des
canaux sécréteurs gommeux, dont il y a de trois sortes: lo un
canal médullaire axile, qui la traverse dans toute sa longueur, sans
s'interrompre aux noeuds; des canaux libériens secondaires,
localisés dans les faisceaux réparateurs ; 3o des canaux médullaires
périphériques en dedans des faisceaux foliaires et quittant
la tige avec eux pour entrer dans la constitution des méristèles
médianes des feuilles. En outre, elle inclut régulièrement son
liber dans son bois, à raison de deux inclusions pour la première
année et d'une seule pour chacune des années suivantes. La
racine n'a pas de canaux sécréteurs dans sa structure primaire,
mais elle en forme plus tard dans son liber secondaire. La coexistence
de ces divers cai'actères assure déjà à cette plante une place
à part, non seulement dans la sous-classe des Inovulées, mais
dans l'ensemble du règne végétal.
L'organisation florale n'est pas moins remarquable. Disposées
•en grappes de capitules triflores, les fleurs y sont de deux sortes
dans chaque triade. La médiane a un calice trimère et est fertile
(flg. 151) ; les latérales ont un calice dimère et sont stériles. Partout
les sépales sont concrescents en tube et ont chacun une
méristèle bien développée, indépendante^de celles des trois verti-
•cilles internes. Ceux-ci sont ordinairement hexamères, parfois
heptamères. La corolle est dialypétale. Les étamines, en même
nombre que les pétales, leur sont superposées et sont concrescentes
avec eux par leurs filets dans la moitié de leur longueur;
les anthères sont oscillantes^ à quatre sacs polliniques s'ouvrant
par autant de fentes longitudinales. Le pistil est formé de carpelles
en même nombre que les pétales staminifères, et alternes avec eux.
ouverts et concrescents bord à bord en un ovaire uniloculaire,
VAN TiEGHEM. — Botanique spéciale. 23