
CHAMPIGNONS SIPHOMYCÈTES 37
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K ...a pnfinisée et colorée, simples (Âbsidie), ou dlchotomes
m e m b r a n e eu mi ee et coio ^ ^ ^^ ^^ protègent le proto-
(Phycomyc , ^^ ramifiés qui s'enchevêr
n f e t ;e soud ni en recouvrant le protomiogone d'une épaisse
lient ei se bui . ... jj 42). Nu ou enveloppe, une fois
S ^t":» nVat e ^ si ero/ssance, le prolo^iogone passe
i ràal de vie latente. 11 demeure dans tous les cas entoure par la
^ J e ^ - a t des deux articles conjugnés, f o r t ^ e ^ cut.^ce a
et-
ment en brun noir
(Mucor, Rhizope,
etc.), parfois en
jaune (Chétoclade,
Syncéphale). Sa
membrane propre
est incolore, épaisse,
cartilagineuse,
souvent hérissée de
verrues (Mucor, Rhizope,
Piptocéphale,
fig. H, etc.); son
protoplasme, pourvu
de nombreux
noyaux, est riche en
matières grasses de
réserve.
Au retour des conditions
Fie 12 - Formation et développement de 1 oeut de
la Mortiérelle noirâtre, a et b, premiers états; c,
favorables,
l'oeuf formé commence à s'entourer de rameaux; a,
il germe ; sa membrane
tubercule massif renfermant le protomiogone ; e, le
même coupé, montrant au centre le protomiogone.
cartilagineuse
se déchire et son
nrotoDlasme enveloppé par une fine membrane de cellulose, s|all
o n r e ' e n X b e lu dehors. S'il est placé simplement dans 1 air
i S d e ou dans un sol stérile humecté, le tube, ^tibsant la
S v e accumulée, se dresse aussitôt et se termine par un ^ f lement
informé comme le sporange de la plante consideree et qui
"/oduft d'abord, puis dissémine des cellules
sporange produit et dissémine ses spores Ces f
S L e n t eLute, comme les spores, en donnant autant de noufeaux
tLnes ¿e sont donc des tomies, nées dans un tomiang ,
a T avec son pédicelle, constitue un tomiogone. Le developpe-
S ntTe l'oeuf se trouve donc ici coupé en deux tronçons, separés
par un passage à l'état de vie latente, le premier donnant le
protomiogone, le second le tomiogone. Par là, ces plantes offrent,
dans le développement de leur oeuf, le mode le plus compliqué qui
puisse se rencontrer dans le règne végétal, et ce n'est pas un des
points les moins intéressants de leur histoire.
Toutefois, si cette complication est normale, elle n'est pas
nécessaire et le développement peut se simplifier. Si l'on vient, en
effet, à plonger le protomiogone dans un liquide nutritif, le tube
issu de sa germination se nourrit aussitôt dans le milieu extérieur,
s'y ramifie abondamment et devient directement un thalle nouveau,
capable de produire, suivant les circonstances, de nouveaux
oeufs ou de nouveaux sporanges. Le tomiogone et les tomies se
trouvent alors supprimés.
Dans quelques genres (Sporodinie, Spinelle, Dicranophore,
Zygorhynque, etc.), il n'y a qu'une sorte de thalles et c'est entre
les rameaux d'un seul et même thalle que s'opère la formation
des oeufs, qui est dès lors fréquente et régulière. Aussi est-ce chez
eux, et tout d'abord dans la Sporodinie, qu'on en a fait la découverte.
Dans d'autres, en plus grand nombre (Mucor, Rhizope, Absidie,
Phycomyce-, etc.), il y a deux sortes de thalles, les uns plus, (+)
les autres moins (—) développés, et c'est entre rameaux issus de
thalles différents qu'a lieu nécessairement la formation des oe.ufs,
qui est dès lors à la fois rare et aléatoire. Pour qu'elle s'opère, en
effet, dans les conditions naturelles, il faut que deux thalles différents
croissent par hasard dans un voisinage assez proche pour
pouvoir entremêler leurs branches et aboucher leurs rameaux.
Mais, par contre, une fois qu'on a obtenu séparément les deux
thalles, il suffit de les faire croître côte à côte pour voir constamment
et sûrement les oeufs se former en grande quantité sur toute
la ligne de contact. On peut même réaliser ainsi des hybridations.
Dans le premier cas, il y a isothallie, et les thalles y sont bisexués;
dans le second, il y a hétérothallie, et les thalles y sont unisexués
(1).
Dans les genres hétérothaHés, les spores produites par l'une ou
l'autre sorte de thalles ne font que multiplier indéfiniment cette
même sorte. C'est seulement dans le tomiogone issu de l'oeuf que
le dimorphisme apparaît, soit que le même tomiange produise côte
à côte des tomies de deux sortes, qui donnent en germant les unes
des thalles moins (—), les autres des thalles plus (-j-) développés
(Phycomyce, etc.), soit que les tomianges, comme les oeufs
(1) Blakeslee. îtoç (isos), égal; thalle. — ïripoq [héteros), dissemblable.