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manière à l'envelopper parlielleiiient (I, iig. 26, A el li) ou meine
¡1 1 eiui)risonner dans une assise cellulaire complète. Dans ce
eontacl intime, les deux thalles agissent Tun sur l'autre ; il
s'opère entre eux par voie d'osmose un échange nulritil', le Champignon
il
I
puisant dans
TAlgue une partie
des hydrates de carbone
qu'elle produit
sous l'ii^iiluence de
la himière et de la
chlorophylle et que
lui-même est impuissant
à former,
l'Algue prenant au
Champignon un e
partie des matières
albuminoid es qu'à
l'aide de ces hydrates
de carbone il sait
créer plus rapidement
qu'elle. Dans
cet échange, le bénéfice
est assurément
plus grand
pour le Champignon
que pour TAlgue
; mais si Ton
ajoute que l'Algue
trouve, en outre,
dans le Champignon
à la fois un abri
contre la sécheresse,
le vent et la pluie,
ce qui lui permet de
se maintenir toute
Tannée sur les rochers,
la terre et les
écorces,. et un support,
grâce auquel
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Fig. 31. — Appareils pour la synUièse des Lidiens.
I, dans le col un tUicon stérilisé fermé par du
coton se trouve un fil métallique qui supporte un
morceau d'écorce sur lequel on a ensemencé l'Algue
et les spores des Lichens, le thalle et la fructification
des Lichens se sont développés dans l'appareil.
I I , appareil stérilisé pour la culture avec renouvellement
d'air fiUré à travers coton; il s'agit de
Lichens de rochers qui croissent sur pierre au fond.
I I I . Chaml)re humide pour l'étude microscopique
directe des premiers et du développement des
Lichens et permettant le renouvellement de l'air
l'Algue et les spores sont semées ù la face inférieure
de la lamelle servant de couvercle au petit
cylindre.
elle peut s^étaleren lame ou se dresser en buisson, on comprendra
que les avantages tendent à s'égaliser. L'union lichénique est
donc bien une association à bénéfice réciproque^, une symbiose.
ASCOMYCÈTES
Les expériences établissant la réalité ^ette symbiose ont et^
réalisées par de longs efforts. On a d'abord suivi la metho e anay
^ ^ à dissocier l'Algue au milieu du Champignon
et à la cultiver seule : on a . u qu'elle ne donnait jamais de
n l ^ ^ l n t s ¡ncolo,-cs et pouvait paHois produ,™ d « zoospores
caractéristiques de la reproduction de ces
d - a « l r c part, recueilli les spores du Clmmpjgnon et 'f ^
germer et on a eu un thalle toujours incolore ^
t Z Î de cellules vertes; on remarque alors que les filament
f o n t à parois minces, tandis que lorsqu'il vit en symbiose avec une
Algue le Champignon-Lichen a
toujours des feutrages de filaments
à parois épaisses. Enfin
ces recherches ont été confirmées
et la réalité de la symbiose
définitivemenL établie par les expériences
de synthèse. On a cultivé
d une part l'Algue ; puis on
a ensemencé de l'autre dans ces
cnlilires pures les spores ^ du
Champignon : on a pu ainsi en
flacons stérilisés (fig. 31) réaliser
en air renouvelé (fig. 31, I) ou
non (fîg. 34, 11), en culture sur
écorces ou sur fragments de roche
le développement complet
du Lichen jusqu'à la fructification
(3). Les débuts de la sfmbiose
(fig. 31, III) ont appris que
le Champignon différenciait ses filaments en deux categoiies
(fia 32) • filaments chercheurs (Ch) et filaments crampons [Cr).
La physiologie des Lichens est intéressante (4), elle apprend
•qu'ils résistent à la dessiccation et se revivifient dès que 1 humidité
leur revient; d'autre part ils peuvent continuer à assimiler à de
très basses températures de — 40° : la respiration est alors abolie,
mais l'assimilation du carbone continue malgré le iroid.
C'est par une pareille association que nous pouvons comprendre
et que nous voyons, en effet, se manifester la premiere
(1) Bornet^ Famintzine, ete.
(•2) MoeLler.
(3) Expériences de Bonnier.
(4) Jumelle.
Yig^ 32. — Premiers débuts de la
synthèse des Lichens. ^ Les filaments
de: champignon ch (filaments
chercheurs) atteignent des cellules
crAlgufcS arrondies et les entourent
de filaments crampons cr.
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