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30 CHAMPIGNONS SIPHOMYCÈTES 31
(Zygocliytre, fig. 5, B, f , g, h, i, k). Mais le plus souvent l'un
d'eux se d'M'erse dans l'autre qui reste en place, ce qui est une
tendance marquée vers l'hétérogamie; le déversement a lieu soit
d'un article à l'autre dans le même thalle (Myzocjte, fig. 7), soit
enire deux thalles voisins (Lagénide, Ancyliste, Diplophyse, Urophlycte,
Polyphage).
D'après le mode de végétation, on peut grouper les genres en
deux tribus, de la manières suivante :
1. Chyiridiées. — Thalle extérieur, tout au moins dans la partie sporifère : Phlyctide,
Chytride, Rhizophide, Tétrachytre, Zygochytre, Polyphage, Novakovskie,
Rhizide, Obélide, etc.
2. Olpidices. — Thalle tout entier intérieur : Olpide, Sphérite, Reessie, Olpidiopse.
Diplophyse, Rozelle, Gladochytre, Phyioderne, Caténaire, Synchytrei
Pyciiochytre, Microrayce, Woroninie, Myzocyte, Lagénide, Achlyogète,
Ancyliste, Plasmodiophore, etq.
Par le Plasmodiophore, dont le thalle ne s'enveloppe pas d'une
membrane de cellulose et se résout en spores immobiles germant
en z^oospores, les Ghytridiacées se rattachent aux Myxomycètes-
Par les genres doués de zoospores réniformes à deux cils latéraux
(Myzocyte, Lagénide), elles se,relient aux Saprolégniacées, comme
on le verra plus loin. Enfin, par leur mode de vie, elles ressemblent
aux Vampyrellacées.
Mucoracées. — Les Mucoracées, 24 genres avec plus de 200 espèces,
vivent le plus souvent en moisissures, c'est-à-dire dans les
matières végétales ou animales en voie de décomposition : fruits,
excréments, etc. ; plusieurs d'entre elles comptent même parmi les
moisissures les plus vulgaires (Mucor moisissure, Rhizope noir, etc.)'.
Quelques-unes pourtant sont parasites sur d'autres Mucoracées
(Piptocéphale, Syncéphale, Chétoclade, etc.), sur des Champignons
de grande taille, des Agarics par exemple (Sporodinie, Spinelle,etc.),
ou sur des Phanérogames (Ghoanéphore, etc.).
Le thalle est un filament non cloisonné, qui se ramifie un grand
nombre de fois, le plus souvent suivant le mode penné (Mucor,
fig. 8, etc.), quelquefois en dichotomie (Mortiérelle, fig. 40, etc.).
Toutes ses branches peuvent être semblables (Mortiérelle, etc.),
mais on y observe souvent une différenciation marquée ; les branches
principales portent çà et là sur leurs flancs des rameaux
courts, divisés en un pinceau de ramuscules et fréquemment séparés
du tronc par une cloison basilaire (Mucor, fig. 8, etc.) : ce sont
des organes de digestion, d^absorption et de fixation ; de bonne
heure ils perdent leur protoplasme et se remplissent d'un liquide
hvalin Tantôt le thalle se développe dans l'au- à la surface du
milieu nutritif, dans lequel il n'enfonce que ses rameaux absorbants
(Rhizope, Spinelle, etc.) ; tantôt il se développe tout entier
dans le milieu nutritif, ne poussant dans l'air que ses branches
sporifères (Mucor, fig. 8, Pilobole, etc.); il exige alors une quotité
d'oxygène beaucoup moindre que dans le premier cas. Si 1 on
vient à diminuer de plus en plus cette proportion, jusqu a suppri-
Fig 8 — Thall e du Mucor moisissure, constitué par un tube rameux à structure
continue, muni latéralement de rameaux absorl)ants ; a, b, c, l)ranches dressees
à extrémité renllée, origines d'autant d'appareils sporifères.
mer complètement l'oxygène, le thalle cesse ordinairement de
croître et ne tarde pas à périr. _ ^ _
Quelques espèces cependant opposent à l'asphyxie une résistance
remarquable ; en l'absence d'oxygène libre, leur thalle continue
de croftre pendant un certain temps, mais en subissant une
singulière déformation. Les nouveaux rameaux se découpent par
des cloisons transversales en articles courts, qui s'arrondissent et
forment des chapelets, faciles à dissocier. Après leur séparation,
les articles arrondis bourgeonnent en divers points ; les bourgeons
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