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roolillie. On a trouvé des l>alyoostachide ides Arcbéocalmites et
des Calamostachide (mais cei'lains parmi ces dernières ont une
ou deux sortes de diodes).
ORDRE II
ÉQUISÉTINÉES HÉTÉRODIODÉES
L'ordre des Équisétinées hétérodiodéesne renferme qu'une seule
famille, aujourd'hui éteinte, les Annulariacées.
Annulariacées. — Les Annulariacées, comprenant notamment
les genres Annulaire et Astérophjllite, se montrent dès le dévonien
et remontent jusque dans le permien. Leur tige, articulée
'et fistuleuse, porte des feuilles verticillées
et uninerves comme celles des Prêles, mais
qui, au lieu d'être concrescentes en gaine à la
base, sont entièrement libres ; les rameaux,
verticillés dans les Astérophyllites, sont distiques
dans les Annulaires, parce qu'à chaque
verticille il ne s'en fait que deux diamétralement
opposés.
Les épis diodogènes, c'est-à-dire les fleurs,
sont composés d'une alternance régulière de
verticilles stériles et de verticilles fertiles.
Chaque feuille fertile porte quatre diodanges,
fixés à la face inférieure d'un écusson,
pelté (Astérophyllite) ou terminé en pointe
(Annulaire). Sur les verticilles inférieurs, ce
Fig. 98. — Diode
mûre de Prêle des
bourl)iers; l'exinô
e s'est détachée de
l'intine et fendue
en deux rubans spiralés.
sont des macrodiodanges, contenant chacun une seule macrodiode.
Sur les verticilles supérieurs, ce sont des microdiodanges
à nombreuses microdiodes.
Résumé de la classe des Equisétinées. — Composée de ces
deux ordres, avec deux familles et trois genres, la classe des Equisétinées,
si nettement caractérisée, se réduit, dans la végétation
actuelle du globe, au seul genre Prêle. Ebauchée déjà chez quelques
Fougères à feuilles dimorphes, notamment chez les Blechnes,
comme on l'a vu (p.203), c'est ici que, pour la première fois dans
la longue série des Diodées, la fleur se différencie nettement. D'où
le grand intérêt de ces plantes pour la Morphologie générale.
LYCOPODINKES 221
CLASSE III
LYGOPODINÉES
Caractères généraux. — La classe des Lycopodinées ditîère des
deux précédentes par la conformation de l'appareil végétatif: des
Filicinées, par le port, du, à deux exceptions près (Isoète, Phylloglosse),
au développement et à la ramification de la tige, dont les
feuilles sont très petites et très simples ; des Équisétinées, par la
ramification latérale solitaire de la tige, simulant parfois une dichotomie
; des deux à la fois, par la ramification toujours dichotome
des racines. Ce dernier caractère assure à la classe des Lycopodinées
une place à part parmi les Rhizophytes.
Division de la classe des Lycopodinées en deux ordres. — Les
diodanges, ordinairement solitaires, naissent à la base et sur la
face supérieure des feuilles, et procèdent du jeune épiderme, à la
façon d'un poil composé. Ils sont tantôt d'une seule sorte, leurs
diodes développant des prothalles bisexués, tantôt de deux sortes,
produisant les uns des microdiodes, qui germent en prothalles
mâlesrudimentaires, les autres des macrodiodes, qui forment des
prothalles femelles également inclus. De là une division de la
classe en deux ordres : les Lycopodinées isodiodëes et les Lycopodinées
hétérodiodées (voir 11, p. 216).
ORDRE I
LYCOPODINÉES ISODIODÉES
L'ordre des Lycopodinées isodiodées ne comprend qu'une
seule famille, les Lycopodiacées.
Lycopodiacées. — La famille des Lycopodiacées ne renferme
que les quatre genres Lycopode, avec plus de 100 espèces, Phylloglosse,
Psilote et Tmésiptéride.
La tige des Lycopodes est grêle, ramifiée en fausse dichotomie,
couverte de petites feuilles étroites et souvent allongées, tantôt
verticillées, tantôt isolées avec de petites divergences, comme - ,
- , , etc. ; elle porte des racines, ramifiées en fausse dichotomie
dans des plans alternativement rectangulaires et dépourvues de
radicelles, qui descendent quelquefois dans l'épaisseur de son
écorce (Lycopode sélage, L. aloïfolié, etc.). Les Psilotes, qui habi