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194 RHIZOPHITES
ces. En réunissant bout à bout les tableaux des deux embranchements,
dont le mode d'assemblage a été indiqué p. 173 et p. 193,
on aura le tableau générai résumant la classification de cet
immense sous-regne.
SECOND SOUS-RÈGNE
RHIZOPHYTES
1
Le sous-règne des Rhizophytes, nommées aussi, d'après la structure
du corps adulte, Vasculaires, et d'après le mode indirect de
formation de Toeuf, Diodées (voir II, p. 7) (1), comprend deux sortes
de plantes et se divise, p.ar conséquent, ^n deux groupes secondaires
ou embranchements. Les unes produisent leurs prothalles et
y forment leurs oeufs librement dans le milieu extérieur : ce sont
les Exoprothallées (2) ; les diodanges y procèdent de Tépiderme,
sont des poils différenciés. Les autres produisent leurs prothalles
et y forment leurs oeufs à Tintérieur même du corps de la plante
adulte : ce sont les Endoprothallées (3) ; les diodanges y procèdent
de l'écorce, sont des émergences différenciées (I, p. 558).
Dans le second groupe, les diodanges naissent le plus souvent
sur des feuilles fortement différenciées par rapport aux feuilles
ordinaires, sur des diodophylles (4), groupées sur un rameau
également différencié et constituant ce qu'on appelle la fleur de
ces plantes (I, p. 8). Cette fleur rend très apparente la place où
s'opère Tunion des gamètes qui produit Toeuf : d'où le nom de
Phanérogames, donné depuis longtemps à cet embranchement
(I, p, 8). Mais on connaît aujourd'hui bon nombre de ces végétaux
où les diodanges naissent sur les feuilles ordinaires, qui n'ont
donc ni diodophylles, ni fleur, et auxquelles cette dénomination
ne convient pas.
Inversement, dans le premier groupe, les diodanges naissent le
(1) Du grec : (diodeia), passage; ^lo^oç (diodos), action de passer :
spores de passage de l'appareil asexué à Tappareil sexué.
(2) Du grec : sJw {exo), en dehors; prothaUe.
(3) Du grec : s^jâov [endon) en dedans; prothalle.
(4) Du grec : diode ; ovWov (feuille).
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EXOPROTHALLÉES m
plus souvent sur les feuilles ordinaires : d'où l'absence de diodophylles
et de fleur, qui, rendant plus cachée l'union nécessaire k
la formation de l'oeuf, a fait attribuer à cet embranchement le
nom de Cryptogames. Pour le distinguer des Arhizophytes, auxquelles
ce nom convient tout aussi bien, il suffit d'y ajouter vasculaires.
Ce sont donc, comme on dit, les Cryptogames vasculaires
(I, p. 8). Mais on sait bien aujourd'hui que, chez plusieurs
de ces plantes, les diodanges naissent sur des feuilles fortement
différenciées, sur des diodophylles, qui, groupées sur un rameau
également diiTérencié, constituent une fleur. A celles-là, le nom
de Cryptogames ne saurait convenir.
Puis donc que ces deux expressions ont perdu leur généralité,
puisqu'il y a des Phanérogames sans fleurs et des Cryptogames
vasculaires à fleurs, il paraît préférable d'y renoncer et de s'en
tenir désormais aux dénominations, à la fois plus précises et plus
exactes, de Exoprothallées et de Endoprothallées.
Par l'origine épidermique de leurs diodanges, par l'extériorité
constante de leurs prothalles, par la présence fréquente de diodes
d'une seule sorte produisant des prothalles bisexués et par l'absence
fréquente de fleurs, les Exoprothallées se montrent inférieures
aux Endoprothallées. C'est donc par elles qu'il convient de
commencer l'étude des Rhizophytes.
EMBRANCHEMENT III
EXOPROTHALLEES
ou
CRYPTOGAMES VASCULAIRES
Caractères généraux. — Les Exoprothallées forment leurs diodanges
dans des poils différenciés et disséminent leurs diodes, qui
germent dans le milieu extérieur et y produisent leurs prothalles,
sur lesquels ensuite se forment les oeufs. Ceux-ci se développent
aussitôt et directement en autant de plantes nouvelles. En un mot,
s'il y a toujours ici des diodes, il n'y a jamais de tomies.
Le mode indirect de formation de l'oe-uf et la marche directe du
développement de l'oeuf en plante adulte ont été étudiés, sur les